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Hop, puisque je suis dans les premières lignes de ce carnet, j'en profite pour insérer une photo. Celle d'une porte, qui symbolise l'entrée dans ce nouveau mode d'expression.
Une vieille porte au bois usé par les intempéries. De larges planches dont le relief est marqué par des veines, tendres dans le bois de printemps, plus denses dans le bois de fin d'été. La ferrure patinée de rouille qui est autour de la serrure est posée à l'envers...
Cette vieille porte, c'est celle de la maison où je vis depuis six mois. Ou un an et demi, selon la façon dont je compte. J'y suis seul. A l'intérieur j'ai apporté un tout petit peu de confort dans les pièces où cela était nécessaire. C'est à dire une chambre, qui me sert aussi de bureau, et une petite cuisine puisqu'il n'y avait rien de ce genre à l'époque où la maison était encore habitée. Ce qui a dû être le cas jusque vers les années 1930, si j'en juge à la vétusté de l'installation éléctrique (fils enrobés de tissus sous moulures en bois, interrupteurs en porcelaine...). J'ai évidemment remis tout cela un peu au goût du jour.
Je me suis habitué à cette maison. C'est mon antre. Confort rudimentaire, mais liberté d'organisation. C'est une préparation au célibat, en attendant de réintégrer un logement plus adapté au confort selon les standards actuels. Moi ça ne me gêne pas, mais si je veux recevoir des amis... c'est un peu minimaliste.
Une des premières choses que j'ai installées aura aussi été la prise téléphonique qui me permet de me connecter au reste du monde, via internet. Ainsi, dans ma vieille maison insalubre, je suis en contact avec la civilisation. J'en oublie même où je suis, lorsque mes pensées me font voyager au fil des clics et entrer dans la vie des autres.