Passage à vide
C'est un peu bizarre, mais j'ai l'impression de m'être mis au blog au moment même où je basculais vers une nouvelle phase de mon existence. En fait, ce n'est probablement pas un hasard. Le journal que je tenais est devenu comme... sans objet. Et ce carnet est censé prendre plus ou moins le relais.
Mais...
J'ai rien à dire !
Ma vie s'est simplifiée. J'ai l'impression d'être comme dans un nouveau territoire longtemps convoité. En paix. Voila, ça y est, j'ai changé. Ça s'est fait tout seul, alors que je ne m'y attendais pas aussi tôt. J'ai lâché prise successivement, comme par un effet domino. Je me sens bien.
Alors l'introspection n'a plus lieu d'être. Je vis dans ce nouveau présent avec un regard neuf. Mais... c'est presque vide. Ma vie reprend un rythme guidé par le travail plutôt que mes cogitations. C'est pas loin d'en être inquiétant: et si je me résignais à ne plus penser, à ne plus avancer ? Que deviendrais-je si je ne désire plus ? Et si tout cela n'avait été qu'une immense parenthèse pour me permettre de passer d'un état à un autre, mais sans changement radical. Petite vie pépère, vivant seul au lieu d'être en couple.
Hum... que mes mots semblent résignés ! Est-ce moi qui écris cela ? Sans doute un petit passage à vide, une fatigue intellectuelle temporaire (après deux ans de cogitations incessantes, j'ai bien droit à un peu de vacances, hein!).
Ça ne durera probablement pas. Je ne voudrais pas me laisser aller à la facilité...
Non, je ne me suis pas battu toutes ces années pour me résigner !