Le bonheur et sa perte
«Pendant la première partie de sa vie, on ne se rend compte de son bonheur qu'après l'avoir perdu. Puis vient un âge, un âge second, où l'on sait déjà, au moment où l'on commence à vivre un bonheur, que l'on va, au bout du compte, le perdre. Lorsque je rencontrai Belle, je compris que je venais d'entrer dans cet âge second. Je compris également que je n'avais pas atteint l'âge tiers, celui de la vieillesse véritable, où l'anticipation de la perte du bonheur empêche même de le vivre.»
Michel Houellebecq, La possibilité d'une île, dans le Nouvel Observateur du 25 août 2005.
[via Propos insignifiants]
Bon, si j'en crois Houellebecq, me voila parvenu à l'âge second. Ça c'est fait très rapidement.
J'espère que l'âge tiers, s'il existe, est encore loin...