Réfléchir à pleines dents
Ce qui se passe dans l'échange de mots et de lectures peut avoir des effets assez surprenant. Après avoir lu le texte écrit par Pralinette il y a quelques jours, dont Coumarine s'est servi comme base de réflexion, j'ai été aspiré dans des réflexions lourdes d'émotion mal contenue. Il y était question de vie et de mort, de liens d'amour ou d'amitié, de ténacité et de résignation face aux évènements de la vie, et de l'écoulement du temps et de ses conséquences. Tout cela est entré en forte résonnance avec mes préoccupations actuelles: pris au coeur d'une double tourmente où l'amour et l'amitié sont confondus, la perte et la durée mises en balance, le renoncement ou la persévérance en pleine actualité.
Cela se prolonge même au delà puisque étant en phase de découverte de moi-même c'est par mes différences d'avec les autres que je prends conscience de ma singularité. Lire les commentaires qu'ont suscité ces textes m'éclaire donc sur différentes façons d'appréhender un même sujet, et à la mienne.
Mais je suis encore incapable d'écrire quelque chose de cohérent sur le sujet. C'est trop confus et les idées partent en tout sens sans que je puisse les ordonner. Je laisse décanter...
Par ailleurs, je constate qu'une fois de plus des réflexions que je sens intenses dans mon inconscient correspondent à une période d'épuisement physique. Je ressens un détachement opérer, à coup d'acceptations successives. Tout cela se fait presque à l'insu de mon conscient, mais je me sais fragile dans le registre des émotions, signe que ça "travaille" beaucoup de l'intérieur...
C'est incroyable comme je peux être vidé de toute énergie à ces moments-là. Bon, en plus je me suis attrapé un début d'infection dentaire, avec apparition de maux de tête à se la taper contre les murs... Alors je ne sais pas ce qui, entre les dents ou les pensées, m'épuise (ou la conjonction des deux), mais ça m'a bouffé une grande partie de la journée. Je me suis traîné lamentablement, puis carrément endormi entre des phases de douleur assez insupportables. Heureusement que je ne travaille pas pour un patron, parce que je ne sais pas comment j'aurais fait. Je n'ai retrouvé ma forme qu'en fin de journée.
Par contre demain je dois être opérationnel puisque je commence ma formation.