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Alter et ego (Carnet)
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25 novembre 2005

L'amitié amoureuse

Le texte de Valclair aura hâté ma réflexion sur le sujet de l'amitié amoureuse, qui était finalement une des pistes vers lesquelles je m'orientais en parlant de confiance et d'amour.



Distinguer l'amour et l'amitié

Qu'est-ce qui différencie fondamentalement, dans l'acception commune, amitié et amour ? A première vue: la sexualité. Mais celle-ci n'est qu'une conséquence, celle du désir, de l'attirance physique. Et c'est cette distinction qui fait qu'on se situe d'un côté ou de l'autre. Mais que dans une amitié le désir apparaisse réciproquement, avec tout ce qu'il peut impliquer comme dynamique, et l'amitié bascule vers un état amoureux: attirance, séduction, rapprochement. Nouvelle dimension de la relation. Ça pourrait être tout simple, aller de soi, et que cette aspiration au rapprochement physique soit suivie comme un élan naturel. Ce qu'elle est...

Mais le fait qu'il y ait une distinction culturelle nette entre amour et amitié peut nettement compliquer les choses. Il y a parfois des barrières mentales à dépasser. Lorsque ce rapprochement survient entre deux "amis", il devient primordial de bien cerner ce que chacun entend par "amitié" et "amour". La plus redoutable difficulté est de le faire non seulement en conscience, mais aussi (et surtout ?) au niveau subconscient (pour autant qu'il soit accessible...): qu'est-ce que j'associe comme comportement, de façon "naturelle" et automatique, à ces deux formes de lien ? Quels sont mes aspirations ou mes peurs secrètes ? Quelles sont mes projections ? Est-ce que l'amour ne me paraît pas plus "engageant" que l'amitié ? Doit-il donner "plus" ? Quelle est ma position par rapport à l'idée d'attachement que véhicule l'amour ?

Amour d'amitié et amour-amoureux font partie d'un même continuum. Les deux sont basés sur la confiance, donc une forme d'abandon dans le partage de sensibilité. Les deux incluent une certaine solidarité et une évidente empathie. Mais il existe une limite arbitraire au delà de laquelle s'arrêtent les ressemblances dans l'imaginaire commun. L'amour (amour-amoureux), de façon assez générale, semble comporter certaines exigences particulières dont il est difficile de dire si elles sont innées ou acquises culturellement. L'exclusivité (sentimentale et/ou sexuelle) en fait partie. La pluralité affective, généralement très bien tolérée en amitié - considérée comme non désirante - est quasiment proscrite en amour. Le désir, élément de distinction entre les deux sentiments, semble être attendu comme étant exclusif.
La prolongation d'une grande amitié vers le partage intime de tendresse ou de sexualité n'a pas de place officielle. Elle n'a même pas de nom. L'amour autorise d'autres amitiés, mais pas d'autres amours (sans même parler de l'état amoureux-désirant-fusionnel, incompatible au pluriel).

Alors l'amitié amoureuse, cet entre-deux, complique les choses. Ce n'est ni l'un, ni l'autre, tout en étant les deux à la fois. Donc quelque chose de plus difficile à concevoir.

Valclair aborde ainsi l'amitié amoureuse: «
L’amitié peut s’enrichir de tendresse partagée, de contacts plus ou moins poussés, plus ou moins accomplis entre les corps, s’auréoler de ce plaisir qu’on appelle à la légère physique comme disait une grande dame, bref se parer de tout ce qui peut la faire qualifier d’amoureuse.
C’est une amitié comme une autre mais qui comporte ce plus (et quel beau plus !) d’impliquer les personnes dans leur entier, sans les saucissonner comme le fait trop notre culture judéo-chrétienne entre l’âme noble et le corps méprisé.». Il fait directement allusion à ce conditionnement culturel qui n'associe la sexualité (et tout ce qui peut s'en approcher) qu'à l'amour fidèle dans un but de procréation familiale, de préférence hors de toute luxure à tendance "animale". Les mentalités ont beau avoir évolué, le conditionnement reste sous-jacent et nous imprègne.



Une nécessaire maturité

Valclair remarque aussi, tout à fait justement: «Enfin peut-être est-elle le privilège d’adultes mûrs affectivement (enfin, à peu près, qui l’est jamais tout à fait !).»

Je sais, pour l'avoir douloureusement vécu, que cette maturité affective est une condition sine qua non pour bien vivre l'amitié amoureuse. J'ajouterai qu'il importe que le degré de maturité des amis-amoureux soit à peu près équivalent. Parce que le concept demande une "inventivité" du fait qu'il n'est pas vraiment balisé. Ce travail ne va pas de soi et exige un fort engagement pour ne pas s'égarer trop d'un côté ou de l'autre des sentiments repères. Des schémas préétablis viennent en effet parasiter cette recherche. Se départir des étiquettes n'est pas si facile qu'on peut le souhaiter...

La complexité est de trouver la voie médiane qui correspond aux deux partenaires. D'autant plus que l'état amoureux naissant, bien que prolongement de l'amitié, a une caractéristique typique de l'amour-amoureux traditionnel: désir temporaire de "fusion" lorsque la découverte de l'autre est un élan partagé. Il semble que cette étape de fusion (attirance, séduction, et désir partagés), variable selon les couples, est inévitable. C'est un des plus puissants élans que la vie peut offrir, et il serait dommage de s'en priver. Toutefois un élan est un mouvement, pas un état stable.
Tout va se compliquer lors de l'inéluctable fin de ce mouvement... Car il y a peu de chances que les deux en sortent simultanément. L'un des deux, forcément, va progressivement reprendre son autonomie, laissant l'autre suspendu dans quelque chose qui n'est plus. La défusion est toujours un processus délicat, parce qu'elle peut créer une inquiétude, et souvent une souffrance. Ou encore de la culpabilité à "abandonner" l'autre. Si la poursuite du lien d'amitié est souhaitée, l'idéal voudrait que ce soit un moment de grande complicité pour effectuer la transition vers un autre chose, encore à inventer: la phase mature de l'amitié amoureuse. Probablement la plus intéressante: celle ou chacun reprend son individualité... tout en conservant cette dimension amoureuse et désirante d'une amitié pleine et entière.



Défusion a haut risque

Il y a là un écueil majeur, dont il faut bien mesurer toute la dangerosité. Car les sentiments en jeu sont forts, et la confiance de l'amitié antérieurement construite y est jointe. Si l'amour se blesse, l'amitié pourra aussi en être blessée. Et si l'amour meurt... qu'advient-il de l'amitié ?

Deux tendances peuvent apparaître: évolution solidaire, ou évolution solitaire.
La première s'inscrit dans un dialogue approfondi, confiant et respectueux de l'autre et de soi, pour passer cette étape. Echange placé sous le signe de la plus grande franchise, afin de ne pas laisser de zones d'ombre s'installer. La part "amitié" devrait alors reprendre le dessus, afin de se dégager de trop de sentiments amoureux parasites.
Mais le cap peut-être difficile à passer (je parle d'expérience...), parce qu'entrent en jeu des névroses restées jusque là inaperçues, ainsi que des tensions peu propices à une communication sereine. L'amitié est malmenée. Ce "choc des névroses" peut mettre en présence deux individualités sous un jour inconnu. Il s'agit alors d'étrangers l'un à l'autre, ce qui ne simplifie pas le contact en confiance...
La seconde option, lorsque le dialogue devient impossible, peut être d'envisager un nécessaire éloignement, le temps de retrouver individuellement un équilibre.

Dans une relation amoureuse "classique", la défusion mène soit vers un éclatement du couple, soit à une évolution vers une autre forme d'amour, mature. A la longue il y a une stabilisation qui s'opère.
En amitié amoureuse, le risque de séparation est lourd de conséquences, puisque c'est aussi l'amitié qui est en jeu. Perdre simultanément l'amour et l'ami(e) deviendrait une épreuve particulièrement traumatisante, avec des conséquences potentiellement lourdes à très long terme à cause de la confiance mutuellement investie. L'idée de trahison n'est pas loin, préjudiciable pour le restant de vie. La meilleure transition en vue d'un apaisement est probablement une prise de distance, une phase de status quo. Et laisser la confiance reprendre sa place après "reconstruction" de chacun.



Vivre l'amitié amoureuse

Quoi qu'il en soit, le propre de l'amitié amoureuse étant la liberté relationnelle, elle se différenciera largement de l'amour au sens classique avec cohabitation et partage du quotidien. L'amitié amoureuse, passé le temps de la fusion initiale, est placée sous le signe des contacts espacés. On ne prend que le meilleur de l'autre, chacun gérant sa vie de façon autonome. On peut y voir une forme d'égoïsme, dont il n'est pas dénué, si on lui ôte toutefois sa connotation péjorative. C'est une forme d'amour où chacun se sent responsable de soi, sans dépendre d'un autre pour satisfaire les besoins de son égo. De fait elle demande un égo fort, et une importante confiance en soi. On peut aussi l'appeller autonomie, indépendance, quoique la co-dépendance existe toujours à différents degrés.

L'amitié amoureuse repose donc sur une sorte de paradoxe: solitaires et solidaires.

C'est là que la nécessaire maturité mise en avant par Valclair prend toute son importance, ainsi que la relative similitude du niveau de celle-ci entre des deux partenaires. Sinon le plus mature des deux, le plus au clair avec ses besoins et limites, le plus expérimenté dans l'amour autonome montrera un important décalage. Une "avance" dans la prise de conscience de soi. Son travail préalable, long processus ayant abouti à se défaire largement des schémas préétablis, lui donne un avantage dans l'assurance. Plus encore si l'expérience a déjà balisé les chemins hasardeux et les fausses pistes. Le décalage peut alors être grand avec le novice (que j'étais) confronté à une masse de concepts à décortiquer, et finalement submergé par la complexité de l'ensemble, quelle que soit la volonté d'y parvenir. On ne se défait pas aisément d'habitudes, de comportements et de "modèles" inconscients acquis depuis l'enfance.



Valclair écrit «Si nous la rencontrons, l’amitié amoureuse, sachons en jouir.»
L'amitié amoureuse est effectivement quelque chose de rare et précieux. Probablement d'autant plus "fragile", d'ailleurs, puisque combinant un double enjeu. Je crois qu'il ne faut pas sous estimer la vraie maturité que cela demande. Hélas, il faut aussi en passer par l'expérience pour savoir ce qui va se réveiller dans ces circonstances particulières. Mais si le passage de la défusion est réussi, j'y vois une magnifique façon de partager une amitié dans des dimensions dont elle est habituellement privée. Une amitié "sans limites" particulièrement enrichissante. J'y vois aussi une façon de maintenir toujours vivants le désir et la séduction du fait de la grande liberté de chacun des partenaires. Cela reste, pour ma part, un mode de relation qui a toutes mes faveurs. Qu'on ne s'y trompe pourtant pas: cela reste un défi.



Tous les commentaires seront évidemment les bienvenus...

Commentaires
S
Bonjour, <br /> je me mets permets de vous orienter vers la philosophie jovialiste développée par le penseur canadien André Moreau, qui comporte, au-delà d'un système métaphysique très poussé, le concept de "partnership amoureux ouvert avec options et intensités variables". Votre texte me fait beaucoup penser à ça. Vous pouvez aussi vous intéresser aux livres d'une de ses femmes, Jackie Lacoursière, qui raconte comment est vécue cette liberté, avec les difficultés que ça comporte.<br /> <br /> Cordialement
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P
Bonjour Sébastien, et merci pour ces références, que je ne connaissais pas. Elles pourront être utiles à des lecteurs ou lectrices de passage.
E
Votre post, votre réponse, mon mari... vous m'ouvrez sur une nouvelle dimension, une perspective de moi que je ne connaissais pas, j'ai l'impression de m'éveiller et suis en total symbiose avec ce que vous vivez et ressentez. <br /> <br /> J'ai énormément de chance d'avoir auprès de moi, un homme avec un amour débordant qui ne demande qu'à être partagé, je trouve ça tellement beau et je l'accepte.<br /> <br /> <br /> <br /> Depuis 17ans nous vivions avec des non dits, on ne parlait jamais de sujet "tabou", sensible qui aurait pu affecter l'autre ou lui faire peur, nous étions un couple complètement cloisonnés et bridés intellectuellement et même physiquement. Aujourd'hui nous sommes complètement libérés, nous parlons ouvertement de tout, ça nous procure un bien-être immense et nous aide à avancer ensemble mais aussi nous construire individuellement intérieurement.<br /> <br /> <br /> <br /> Malgré tout lorsque que je me recentre sur moi, une boule m'envahit encore, la peur de l'inconnue? Le deuil d'une vie de couple ordinaire? La construction d'un nouveau moi?<br /> <br /> Je n'ai pas de doute sur le fait que je trouverais bientôt mon chemin vers une vie bien plus belle et épanouie.<br /> <br /> <br /> <br /> Je me suis permise de lire plusieurs de vos commentaires, je fais un constat remarquable vous concernant. Vous trouvez les mots justes, vous avez une capacité à comprendre et voire en l'autre hors norme, c'est troublant, votre grande sensibilité sur le sujet en dit long sur vous et j'aime bcp vous lire, dailleurs si vous avez d'autres post, un groupe facebook, insta... je serai ravie de vous suivre.<br /> <br /> <br /> <br /> Merci pour ce partage et votre disponibilité aux autres, j'espère vous lire prochainement ici ou ailleurs.<br /> <br /> Très belle continuation...
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E
Bonjour Couleur Pierre, mon post arrive bien tard et n'aboutira peut-être à rien vu le nombre d'années qui s'est écoulés, tant pis j'ose, tout d'abord,un grand merci de nous faire partager vos connaissances et pensées, elles sont si bienveillantes, riches en informations et m'aide beaucoup. Je recherche des réponses, aucun conjoint n'a apporté de commentaires sur ce qu'ils/elles vivaient de leur relation avec leur femme/mari entretenant une relation amitié amoureuse avec une autre personne. C'est mon cas, mon mari m'a avoué qu'il tombait régulièrement amoureux, une sorte d'hypersensibilité sentimentale. Il m'a avoué avoir eu une rupture amicale violente il y a 1 an avec une personne qu'il aimait et qui a été extrêmement violente pour lui, surement trouvait elle cette relation trop ambiguë. Aujourd'hui il entretien une relation amitié amoureuse avec une autre personne et je prends tout juste conscience des conséquences que ça engage dans notre couple et sur moi même. J'ai peur, je comprends ce qu'il ressent et je ne me voile pas la face, j'ai aussi des sentiments parfois avec d'autres hommes mais je n'entretiens aucune relation avec car pas conventionnelle avec mon éducation, mode de vie, mon amour pour lui...Mais en même temps pourquoi le priver de ça, j'accepte qu'il aime d'autres femmes que moi et qu'il crée des relations proches avec elles mais est ce que mettre des limites à une amitié amoureuse est en adéquation avec ce genre de relation? Est ce que notre couple peut installer un cadre avec des limites et être ainsi construit sur la confiance?J'accepte qu'il en aime d'autres mais uniquement de façon platonique. J'ai peur du faux pas, du passage a l'acte. Mes limites sont elles saines et acceptables? Je l'aime tellement mais suis complètement perdue dans ce nouveau mode de vie. Peut-être que je trouverais une piste réconfortante avec vous...
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J
En résumé, si vous ne l'aimez pas autant que votre propre existence, ne faites pas d'une amie chère votre amoureuse. <br /> <br /> L'amitié amoureuse ne peut se développer sainement et sans faire d'immenses dégâts à la défusion (sorte de déconfinement ?) que si le lien est, avant tout, un lien d'amour "parfait", qui se soucie vraiment de l'autre, qui aime ce qu'est l'autre personne dans le plus profond de sa personnalité et pas seulement son humour ou ses beaux yeux. Le texte de Valclair et les commentaires de Pierre mettent bien l'accent sur cette nécessité.<br /> <br /> On peut se dire que ce devrait être le cas pour n'importe quel lien amoureux, sauf que non. Ceux-là, les liens ami-amour, on souhaite les garder après, quand quelque chose a fait que la passion amoureuse n'est plus possible. C'est pour cette raison que l'attachement doit être vraiment, vraiment profond avant de s'abandonner dans la passion. <br /> <br /> Pour moi, l'amitié est basée sur la confiance mutuelle et le respect. "Elle" ne veut plus ce contact intime mais on s'aime beaucoup "spirituellement" ? Qu'il en soit ainsi. Je respecte ses choix et je garde sa confiance.<br /> <br /> Certes parfois c'est difficile.<br /> <br /> Mais entre la perdre entièrement et rester son ami, le choix est tellement vite fait !<br /> <br /> <br /> <br /> Pardon pour le roman ;-)
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J
Nous parlions, toi et moi (et Choupinenette) il y a juste 5 ans, des "sujets proscrits". Sans l'être vraiment, le sujet du lien amoureux, passionnel, et physique qui est désormais dans le passé, est évité par les deux parties. Certes, notre expression "écrite" utilise parfois encore des smiley "bisous coeur" mais c'est aussi le cas de mes autres amies. C'est donc une renormalisation du lien qui est à l'oeuvre.<br /> <br /> Il faut voir que c'est aussi une expérience humaine fabuleuse, qui ouvre l'esprit en très grand sur la nécessité du respect de l'autre, sur l'amour le plus absolu de l'autre qui permet tout y compris de la "perdre". Quand on aime l'oiseau, on ne le met pas en cage. <br /> <br /> De l'amour, du respect, de la bienveillance envers l'autre sans concession pour soi, ces histoires sont de l'Humanité avec un grand H, tu ne trouves pas ?
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C
Bonjour Jean-Luc<br /> <br /> <br /> <br /> 2015 ? Déjà cinq ans ? Je me souviens de ce récit en épisodes, sur fond de rapprochement par la musique :)<br /> <br /> C'est une jolie continuité que vous nous racontez là, dans laquelle se trace aussi votre mélancolie : il y a une limite dans votre relation... qui pourtant, peut-être grâce à cette limite, dure encore.<br /> <br /> <br /> <br /> Avoir "tout", avec le risque de "tout" perdre... ou ressentir l'incomplétude mais voir durer ce qui est peut-être l'essentiel.<br /> <br /> <br /> <br /> Merci d'avoir fait part des suite de votre cheminement partagé.
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J
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai beaucoup écrit ici en 2015, je vivais une histoire d'amitié passionnelle fusionnelle assez incroyable.<br /> <br /> <br /> <br /> Eh bien la défusion a eu lieu, très progressive : un jour mon amie-amour est partie sur Paris, nos rencontres tendres se sont espacées, car elle revient peu dans le coin et nous avons un projet musical qui nous tient à coeur qui est "prioritaire". Tant qu'à se voir, il faut travailler, répéter. Notre dernier contact très rapproché a presque deux ans. <br /> <br /> <br /> <br /> Nous sommes restés des amis qui se connaissent parfaitement, qui parlent peu mais se comprennent immédiatement et parfaitement, complices, connectés. Je lis dans ses yeux sans avoir besoin d'écouter ses mots, nous savons prendre soin l'un de l'autre, communiquer entre nous en public l'air de rien mais mille sous-entendu dans les regards. C'est une belle amitié, basée sur une confiance des coeurs qui a connu la confiance des corps. <br /> <br /> <br /> <br /> J'ose à peine ouvrir mes bras pour l'enlacer, mais sa présence combe et comblera toujours un vide immense. J'aime quand elle est près de moi, rassurante, apaisante, mais je dois avouer un pincement au coeur lorsque son parfum m'effleure et que lui sourire est ma seule voie. La tristesse du lendemain de ses visites est un cafard sans nom.<br /> <br /> <br /> <br /> Prenez soin de vous, prenez soin de vos proches.
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L
Bonjour je suis amoureuse d'un Garçon qui a déjà une petite copine qui malheureusement n'est pas amoureux de lui que dois je faire Merci a bientôt Gaëlle Russo
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I
Bonjour à tous,<br /> <br /> J'ai lu presque l'intégralité de vos récits et je ravive à mon tour ce sujet entamé il y a tant d'années.<br /> <br /> Je suis amie depuis environ 13 ans avec un homme vers lequel je me sens de plus en plus poussée ces 2 ou 3 dernières années. Je suis en couple depuis 9 ans avec un homme très tendre, patient et gentil avec lequel j'ai traversé beaucoup de joie, et quelques épreuves, et qui est d'une bienveillance extrême. Je ne mettrai fin à cette relation de couple pour rien au monde.<br /> <br /> <br /> <br /> L'ami dont je vous parle est en couple depuis quelques années, mais cela fait environ un an ou deux que les choses se délitent. Sa compagne vit une période difficile et les incrompréhensions entre eux commencent à laisser place à de l'agacement et de l'indifférence. Elle semble vouloir le quitter mais attendre que ce soit lui qui le fasse ! <br /> <br /> <br /> <br /> Il en souffre bien sûr mais semble déjà être passé à une étape de ras-le-bol où une rupture serait finalement un grand soulagement pour lui. Il me l'a dit : il est malheureux en ce moment.<br /> <br /> <br /> <br /> Probablement depuis que les choses vont mal avec sa compagne, même s'il affirmait le contraire, je pense avoir ressenti un malaise chez lui. Et cela s'est accompagné d'une attirance physique vers lui. Je tiens à dire physique, pas sexuelle. J'ai envie d'être contre lui et de lui faire des câlins. D'habitude, je crains plutôt les contacts physiques et je ne touche pas facilement les gens (sauf mon amoureux car nous avons beaucoup de tendresse l'un pour l'autre).<br /> <br /> Dans le cas de cet ami, il s'agit d'une tendresse très intense qui a besoin de s'exprimer par le toucher.<br /> <br /> La dernière fois que je l'ai vu, nous avons passé la journée tous les deux et c'était tellement puissant que j'aurais pu passer la journée collée à lui sans m'en lasser. Je le ressentais physiquement, c'était boulversant. <br /> <br /> En fin de journée, nous avons passé un moment chez lui. Juste avant d'arriver, nous avons croisé deux jeunes filles en train de se faire un câlin pour se dire au revoir. Là, mon ami a dit qu'il aurait bien besoin de ça en ce moment en insistant bien. Déjà que j'avais envie d'être contre lui, mais quand il a dit ça, j'étais prête à imploser !!<br /> <br /> Nous sommes arrivées chez lui et j'ai mis un long moment avant d'oser m'approcher vraiment. Nous étions déjà assis l'un contre l'autre et j'ai mis ma tête sur son épaule. Pour moi, ça a été très fort et je pense que ma tension a dû grimper à ce moment-là.<br /> <br /> Ensuite, on s'est fait un câlin bref en se quittant et ça m'a fait un bien fou car j'attendais ça depuis toute la journée.<br /> <br /> <br /> <br /> C'était il y a 3 jours. Depuis j'ai essayé de me dépatouiller avec tout ça et aujourd'hui, je lui ai envoyé des messages pour lui faire part de mon ressenti. J'ai mis moins de détails que dans le récit que je partage avec vous. Je lui ai assuré que je n'allais pas péter les plombs car je savais où j'en étais dans ma vie et que ça n'irait jamais plus loin avec lui car je voudrais toujours rester amie avec lui mais que je pouvais avoir besoin de contact physique avec lui.<br /> <br /> Il a répondu qu'il était quelqu'un de "collant" et que donc ça ne le dérangeait pas du tout. Concernant ses problèmes de coeur, il dit qu'il est content de pouvoir compter sur moi si ça ne va pas.<br /> <br /> Il n'y a donc pas vraiment de problème mais je ne sais pas comment je vais pouvoir combler ce besoin de contact physique avec lui. Nous nous voyons parfois juste tous les deux mais souvent avec d'autres personnes, dont mon compagnon. Dans ces cas-là, pas trop de contact possible car cela passerait pour ce que ce n'est pas. <br /> <br /> <br /> <br /> Je ne pense pas que ce besoin passera tout de suite mais si je lui fait des câlins que quand on est tous les deux, cela fait un peu relation cachée alors que c'est juste l'expression de ma tendresse pour lui. J'aimerais réussir à trouver une manière de faire qui me convienne sans créer des doutes et des craintes inutiles chez mon compagnon et chez nos autres amis.<br /> <br /> <br /> <br /> Si vous avez des questions ou des remarques, n'hésitez pas ! En tous cas, cela a été un plaisir de lire vos témojgnages
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C
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> Vous demandez, si je comprends bien, si ce que vous citez serait une « plainte » ?<br /> <br /> Je ne le ressens pas ainsi. Je lis plutôt un constat dressé par un homme sur une situation telle qu'il la perçoit.<br /> <br /> <br /> <br /> Formellement, le ton est péremptoire, étayé toutefois par des arguments... mais sans appel. Sur le fond il est bien sûr impossible d'en dire quoi que ce soit.
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