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Alter et ego (Carnet)
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21 janvier 2006

Le sens du silence

 

 

 

Le petit cercle de blogs dans lequel je m'inscris, informellement matérialisé par les traces de nos passages sur les commentaires des uns et des autres, est constitué de personnes dont les préoccupations m'intéressent. D'accord ou pas, les sujets de réflexions sont suffisamment proches des miens pour que cela stimule ma propre réflexion. Dans les axes développés par chacun, je puise ce qui nourrit ma réflexion du moment.

Il y est toujours question de relation à l'autre, ou à soi.

Tandis qu'
Alainx est dans un cycle qui le fait s'interroger de façon approfondie sur la spiritualité et la conscience de soi, Goumande parle de l'échange intime dans sa dimension sensuelle et sexuelle. Il y a quelques temps elle abordait la fidélité relationnelle, dans l'aspect volonté de maintien du lien. Ailleurs c'est Tristana qui exprime sont ressenti dans une séparation
vécue "en direct".

Ceux qui connaissent mon parcours savent à quel point chacun de ces sujets peut m'interpeller. Malheureusement il m'est matériellement impossible de prolonger la réflexion autant que je le voudrais, faute de temps. Mais je me nourris de ces reflexions et je sais qu'elle s'installent en moi et "travaillent". Le jour viendra où ce travail sera restitué, ici ou ailleurs. J'incorpore les pensées des autres à ma conscience.


C'est au sujet du silence que je vais écrire aujourd'hui, après avoir lu l'expression de
souffrance de Coumarine. Il se trouve que son billet arrive au moment ou, dans ma vie relationnelle familiale, quelqu'un de proche exige que le silence soit fait. Demande qui tente de s'imposer de force, avec ce que cela peut avoir de dérangeant.
Par ailleurs j'ai été confronté au choix du silence, il y a quelques temps, au sein d'une relation qui était devenue essentielle à mon existence. Je l'ai très douloureusement vécu mais je crois avoir maintenant pris suffisamment de recul pour en parler. L'avantage des épreuves c'est qu'elles apportent de la maturité...

Une relation nait de la communication. Verbale, écrite, voire tactile. Quelle que soit la forme de la rencontre, pour qu'il y ait lien il faut qu'il y ait "contact". Cela se produit généralement par un mouvement spontané de l'un vers l'autre, sans volonté consciente: un jour on se rend compte qu'un lien a été établi.
Pour différentes raisons 
il arrive que, par la suite, l'une des deux personnes décide qu'elle ne désire plus être dans le même élan. Dès lors apparaît un "silence", donc une "distance", qui ne représente que le décalage d'investissement de chacun des partenaires dans la relation. L'un et l'autre n'ont plus le même désir de communication. C'est un point d'inflexion, temporaire ou durable, dans la construction du lien. Il est déstabilisant puisqu'il marque une "rupture" dans la dynamique relationnelle. Il va nécessiter une adaptation volontaire, et non plus spontanée, aux besoins de l'autre. L'un souhaite "plus", tandis que l'autre désire "moins".


Le silence relationnel est la marque de cette divergence. Mal géré, il peut aboutir à des tensions d'autant plus fortes que le lien affectif est soutenu. Et chaque partenaire risque d'être tenté par une imposition de son point de vue, alors que les besoins sont contradictoires.
Il n'y a aucun intérêt à entrer dans une logique d'opposition, sous peine de blesser la relation. Imposer le silence est tout aussi violent que d'imposer la parole. L'écoute des besoins de l'autre, du moment qu'ils sont exprimés, et la base du respect et de la confiance.

Je perçois le besoin de silence comme un besoin de reprise de distance affective. Un désir de se recentrer sur soi. Quelle que soit la valeur de la relation, le désir de silence exprime un besoin d'en diminuer l'importance relative. Il s'agit d'un processus analogue à celui de la défusion, bien connu dans la relation amoureuse, mais qui peut exister à moindre échelle dans toute relation. Vient un moment où la dynamique relationnelle marque une inflexion pour l'un des partenaires. Ce qui ne signifie pas qu'il en souhaite la fin...

L'adaptation consiste à accepter de changer cette dynamique. Malheureusement, cette rupture étant déstabilisante et potentiellement inquiétante pour l'autre, ce passage demanderait précisément un ajustement. Or celui-ci passe par la parole...
C'est un point très critique dans toute relation puisque ce qui devient "évidence" pour l'un ne l'est pas pour l'autre. L'investissement moindre s'impose en soi, peut-être parfois avec un certain malaise pour celui qui le sent apparaître, puisqu'il perçoit bien qu'il est acteur de ce décalage. Pour l'avoir vécu, je sais maintenant que cet épisode demande une grande attention, tant dans l'expression que dans l'écoute. Le "quittant" aura tendance, par culpabilité inconsciente, à avoir une expression inadéquate (peu d'expression, ou alors agressivité, repli), tandis que le "quitté" percevra le moindre investissement mais en niera inconsciemment la réalité. Dans les deux cas la communication deviendra complexe par manque, ou excès désordonné, de mots.

Une autre forme de silence imposé existe aussi sous des formes plus pernicieuses. Il s'agit du silence comme instrument de chantage affectif. Ou pour être plus cinglant: comme instrument de torture. Le pouvoir de celui qui impose le silence est imparable. D'une certaine façon l'autre est obligé de s'y soumettre... Toute tentative de restauration de contact devient intrusive, donc potentiellement aggravante.
Savoir que l'autre souffre du silence, ne pas réagir face à cette souffrance, ne pas chercher à l'apaiser, peut donner un grand pouvoir. Tout en sachant que la réciproque est vraie en matière de chantage affectif: exprimer sa souffrance en vue de rompre un silence insupportable est aussi une forme de manipulation tendant à la culpabilisation de l'autre.

Il existe aussi le silence tyrannique, sous forme de « je ne veux plus qu'on parle de ça ». C'est ce que vient de faire ma mère, pour clore un courrier familial collectif ou elle déversait tout un mal-être affectif dont elle-même avait été l'élément déclencheur. En jouant le rôle de la victime blessée, tout en interdisant qu'on revienne sur le sujet, elle tente de renvoyer la culpabilité de sa souffrance sur chacun... sans laisser la possibilité d'intervenir. Choix victimaire tyrannique. Outrepasser cette injonction oblige à une intrusion dans un espace de silence qu'elle impose. Respecter son souhait... c'est nier un ressenti personnel qui peut être en désaccord avec sa vision des choses. C'est une manipulation affective assez pernicieuse...


En toute circonstance le silence est une expression: celle de la limite d'un territoire relationnel. Il doit être respecté, du moment qu'il n'est pas tentative de manipulation affective ou générateur de sentiment d'injustice. Le silence est une façon de dire « je ne souhaite pas être en relation avec toi en ce moment ». Ces mots sont sans doute difficile à exprimer, et à entendre, mais ils sont pourtant essentiels pour donner du sens à ce qui n'en a pas. Le non-dit est un poison, une violence muette. Et le minimum qu'on puisse attendre d'une relation de confiance, c'est que les choses soient dites. Le silence non expliqué est une fuite qui laisse à l'autre le soin de trouver tout seul les explications manquantes. En ce sens le silence imposé est un puissant destructeur de confiance. Tout comme la communication construit une relation, le silence non-expliqué (non communiqué) détruit. Le silence imposé est un acte mortifère dans une relation.

Il a donc un certain sens...

Mais la parole imposée est tout autant mortifère, si elle ne respecte pas un besoin de silence. Sans compter que la parole est parfois une forme de non-dit, lorsqu'elle se disperse au lieu d'aller à l'essentiel. Lorsqu'elle fait diversion et s'égare loin de ce qui doit être dit.

Et cet essentiel peut parfois être de dire simplement: ton silence m'inquiète.

Ce qui est certain, c'est que du silence ou de la parole, la seule chose qui détruise la relation est la non-écoute des besoins de l'autre. Accepter, accueillir un besoin de silence clairement exprimé ne détruit rien. C'est une mise en attente, une pause relationnelle, dont chacun des protagoniste peut tirer parti. Si les désirs son respectés la relation n'est pas endommagée et le lien de confiance demeure. Celui qui a eu besoin de silence peut vouloir se ressourcer ailleurs et ne peut être que reconnaissant que ce besoin ait été reconnu. Et si le temps de silence conduit à un éloignement... c'est qu'il devait en être ainsi. Parce que la vie est mouvement et constante évolution. On ne force pas les choses en matière de ressenti: c'est ou ce n'est pas, et la volonté n'y peut rien.


Il y a un silence dont je n'ai pas parlé: quand il n'y a plus rien à se dire. Quand le temps de relation est passé dans une sorte de vide affectif, ne persistant que par habitude ou conventions. Je pense à certains liens familiaux "obligés", ou aux couples qui n'ont plus rien à se dire dans leur vie de cohabitation. Mais peut-on encore parler de relation, lorsque c'en est à ce point ?

Commentaires
S
Bonjour !<br /> <br /> Tout d'abord merci pour cet article, vraiment d'une grande importance dans l'évolution de l'homme....<br /> <br /> Je voulais demander, poser une question : peut-on avoir, ce qu'on veut vraiment, en disant la vérité dans une relation ?
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M
bonjour....je suis dans une relation depuis deux ans avec ma compagne qui habite a 200 kilometres .nous nous voyons une semaine chez elle et l'autre chez moi regulierement.puisque nous ne travaillons plus.depuis le confinement ou j'ai du repartir chez moi a cause de la sante de mes parents je n'ai plus de reponses a mes messages ou telephone.mon amie s'est enferme dans un mutisme total.de.elle m'as envoye au bur de 4 semaine une chanson SEULE de ginette reno..rien de plus..je lui ai repondu par sms que j'etais la pour elle et que j'allais trouver une solution pour la rejoindre .quitte a braver les interdictions.depuis plus de reponses a mes sms ...malgres mes envois..je reste 2 a 3 jours a faire de meme ,mais au dela je craque en lui envoyant un ptit mot qui reste sans reponse.son fils m'apelle regulierement et me dis qu'elle est malheureuse de cette situation et qu'elle se sent tres mal..qu'elle se remets en question sur sa personne..j'aimerai votre conseil sur l'attitude que je dois apporter face a cette situation
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U
Hello, Mister Color...<br /> <br /> Je vois que ton Blog végète.<br /> <br /> Il végète au point que depuis plus d'un an personne n'est venu souiller le paillasson placé à l'entrée. Pourtant ce matin je reçois un mail m'informant qu'un lecteur s'y serait aventuré. Toujours intéressé par les propos avisés de la bande de potes qui t'entoure, je viens pour voir. Et qu'est-ce que je vois ? Que le Dr Akpabio te propose son aide et par la même occasion il la propose également à tes amis. Je pense que tu ne devrais pas refuser. Tu vois, tu as toi même coupé ce fil qui dans la diversité des opinions parvenait à provoquer des réactions... que tu ne supportais pas lorsqu'elles étaient contraires à tes dogmes. C'est dommage ! Le nombrilisme, le narcissisme conduisent à un enfermement très peu constructif et contraire à l'intérêt de tous. A+
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J
Du silence naît l'indifférence... :)<br /> <br /> Bonne journée Pierre.
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J
Je viens alors donner la suite de l'histoire. Pendant ce mois, la personne a essayé de forcer ce silence, relatif , puisqu'ayant hélas, un projet commun où j'avais promis de participer (il s'agit de quelque chose à fins humanitaires), j'ai accepté de communiquer, mais sur ce point . Seulement l'autre revient sans cesse à la charge. Sur un réseau social -où j'ai acepté de la reprendre en amie alors que c'était elle qui m'avait rayée brutalement à la suite du premier incident, me disant que nous n'étions pas à nos âges dans une cours de récréation , elle espionne je vois bien tout ce que j'écris chez nos amis communs . Elle y a réagi une nouvelle fois, me disant qu'elle se sentait de nouveau visée par une remarque générale qui ne la visait pas le moins du monde (on dirait du reste qu'elle s'en prend pour le centre et s'imagine que tout est dit à son sujet ! )-c'était déjà le cas lors de l'incident qui a suscité SA rupture. Non la mienne . Le fort de l'histoire, c 'est qu'elle m'en rend responsable . Elle veut à tout prix dit-elle en gros vider l'abcès en quelque sorte. J'ai essayé en tentant d'être sincère et de ménager sa susceptibilité; elle elle me balance sans cesse des "missiles" elle est dans le jugement, "tu es ci tu es ça "tu fais ci tu fais ça . Elle fait mieux elle reprend tous mes mots et les passes au crible d'une analyse critique qui m'est défavorable comme pour me "coincer" . Moi je lui ai juste dit que quelque chose s'était brutalement cassé en moi .parce c'est vrai. et rien que de dire cela ça la redéchaîne Elle m'annonce que là entre nous c’est bien fini (c e qui est important et qu'elle n'a plus de "dettes envers moi , mais que c 'est elle qui paie le prix fort" je ne sais comment je dois comprendre ces mots (j'avoue y avoir réagi abruptement, car je les trouvais très blessants) Et je conçois pas l’amitié ainsi . . Je préfère le silence, moi, qui pouvait réparer, en mettant de la distance entre les faits et le ressenti plutôt qu'un déballage qui rouvre les blessures et un dialogue de la sorte , où tout ce qu'on dit est retourné contre vous, où quand je me défends elle dit :" tu es dans l'attaque" et la voilà qui recommence à vouloir me prouver qu'au fond c 'est moi la méchante .Et disant que c 'est fini , elle essaie encore de raccrocher ! Je ressens comme ne immaturité, une attitude de petite fille capricieuse à qui son jouet échappe . et une faiseuse d'histoires à n'en plus finir ..J'ai envie de dire : Basta:, mais je suis hélas trop courtoise pour le faire.. On ne peut pas discuter sainement sur de telles bases ou injonctions quand je m'explique elle me dit ; ce que tu dis n'expliques rien .certes parce que je veux pas dire des choses blessantes ou qui seraient de toutes façons perçues comme telles . J'ai impression d'avoir affaire a une mauvaise foi phénoménale et à quelqu'un qui joue avec ma sensibilité. Donc je crains que mon silence-là ne se prolonge . Qu'il soit jugé lâche ou pas.elle connaît ma faiblesse : je déteste blesser les autres , je suis très facile à culpabiliser.Il me semble donc sage de me taire.
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J
c'est encore moi qui viens réveiller ce vieux fil du silence. Et cette fois dans la position de la silencieuse. Il s'agit d'une amitié pour une amie , ce qui nous a rapprochées nos affinités , mais dès le début tout en étant parfaitement sincère dans l'expression de ma tendresse , cette amie un peu plus jeune s'est révélée très vite comme très dépendante, très fusionnelle . Or je ne le suis pas . Je me suis prêtée au jeu dans un désir de m'adapter à l'autre sans comprendre que c'était à mes dépends puisqu'elle me demandait de plus en plus . Un jour sur un réseau social elle prend ombrage d'un avis que j'émets différent du sien où elle voit quasi quelque chose destiné à la casser (sic) et à la ridiculiser . J'ai beau dire que ce n’était nullement mes intentions (, j'essaie de comprendre néanmoins pourquoi elle, elle l'a ressenti ainsi ) je m'excuse en public et elle remet en cause ma sincérité en public toujours, ce qui , moi, me blesse moi profondément . De plus elle m'envoie plusieurs mails où elle fait mon procès( style tu fais ça parce que tu es aigrie, jalouse) , en quelque sorte au terme de quoi n'acceptant toujours pas ma défense et ma sincérité elle propose de clore la relation en "gardant les bons souvenirs" . Ce qui me fait de la peine mais m'agrée. Et puis le lendemain la voilà qui fait le forcing pour renouer. Or moi à ce moment-là j'ai besoin de silence pour digérer la rupture,réfléchir, faire le point me resituer .Je ne pourrai pas renouer un dialogue sincère à ce stade et je sais même pas si je le pourrai jamais.. Elle dit qu'elle comprend mais m'accuse de refuser le dialogue ... je répète : mon silence n'est pas hostile , mais j'en ai vraiment besoin . Elle l'accepte deux jours puis le troisième revient à la charge , et je me sens l'objet d'une sorte de forcing . Je me sens surtout objet qu'on prend qu'on rejette à son gré sans tenir compte du mien; D'un autre côté je sais mes torts et ses bons côtés , mais je sens aussi au fond de moi que dans l'état actuel des choses , j'ai besoin d'un long silence qu'elle trouve elle insupportable et injustifiable même si je le lui ai expliqué en long en large et en travers . Je sais bien que je lui fais de la peine (elle essaie aussi de me culpabiliser à cet égard ) . Je sais qu'un silence inexpliqué est cruel, mais le mien ne l’est pas c'est juste qu'elle ne le supporte pas, comme si j'étais un bien qui lui échappe . iL y a une autre raison à mon silence c'est que j'ai noté au long de notre relation qu'elle prenait très mal certaines remarques franches où je pointais ce qui me semblait être un comportement incohérent (comme il est pour moi incohérent de dire je comprends ton silence et d'essayer de me forcer à le rompre à son profit, pas au mien) . je sais aussi que j'éprouverai longtemps un remords à cet égard à l'idée qu'elle en souffre . Seulement ou c'est elle ou c'est moi qui me contrains et le vivrai mal .
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D
Bonjour Pierre, <br /> <br /> Je suis tombée sur cette page au milieu de ma nuit alors que j'étais en pleine réflexion...<br /> <br /> Merci pour la qualité de votre écriture qui m'a apporté sérénité et nouvelle envie de reprendre la plume.<br /> <br /> Belle journée à vous
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F
Bonjour Pierre! Bonjour à vous tous!<br /> <br /> <br /> <br /> Comment allez-vous? Je lis toujours avec beaucoup d'attention et de plaisir vos suggestions et réflexions apaisantes...C'est très agréable!<br /> <br /> <br /> <br /> Me voilà de retour après un peu plus de trois mois d'absence. J'avais besoin de réfléchir, et de prendre du recul. Aujourd'hui, je ne vais malheureusement pas mieux...tjs questionnée par ma relation de couple, par cette notion de silence, de communication. Mon homme est toujours aussi compliqué à cerner, il ne dit rien de ce qu'il ressent et utilise une communication violente quand il en utilise une...Je n'ai toujours pas trouvé de solution à mes questionnement...et je me dis que la rupture, si lourde soit-elle, est peut-être la meilleure solution...<br /> <br /> <br /> <br /> Depuis le début du mois de décembre, je dirai que tout allait pour le mieux...sauf peut-être le fait qu'en 2018, nous nous sommes moins vus (tjs cette question de fréquence...), plutôt une fois au lieu de deux. Bien sûr, cela s'explique: des rendez-vous professionnels mal placés, des coups de froid...bref. Lui forcément, indépendant comme il était, fut content (sans pour autant l'exprimer) de moins me voir. De mon côté, cela me questionnait de plus en plus...<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai voulu en discuter avec lui en début de semaine...de mon angoisse face à cette fréquence un peu diminuée d'autant que nous ne nous disputions plus du tout...Mais ça a été une très mauvaise idée...<br /> <br /> <br /> <br /> Pour lui, ce n'est pas grave, au contraire. Et puis ces annulations ne sont pas de son fait...pas vraiment du mien non plus, car les contraintes qui m'ont contrainte à annuler sont plutôt liées à mon travail, à ma santé...bref...Il aurait fallu ne pas parler de ça, et attendre qu'on reprenne tranquillement notre rythme...mais comment faire si me morfonds avec mes questionnement? Les garder pour moi? <br /> <br /> <br /> <br /> Car cet homme préfère le silence aux explications. Il reste persuadé d'une chose, il me l'a d'ailleurs dit: je suis compliquée à vivre, à comprendre parce que j'ai des angoisses et que je les exprime...à quoi cela sert d'en parler? Pourquoi ne pas tout simplement faire comme si de rien n'était? Il soutient de plus qu'il a beaucoup d'empathie, de compassion pour les autres...mais malheureusement, il ne semble pas avoir conscience de ce que c'est...<br /> <br /> <br /> <br /> Il reste persuadé que c'est normal, surtout pour un homme, de ne rien dire de ce que l'on ressent...et d'ailleurs, il déclare que lui est facile à vivre; il ne dit rien qui puisse énerver l'autre! Drôle de façon de procéder: taire tout ce qui ne va pas en croyant que cela ne ressortira jamais...D'ailleurs, j'ai bien pris conscience d'une chose lors de cette conversation: je pensais que les problèmes venaient aussi du fait qu'il trouvait qu'on se disputait trop (et pourtant, il n'y a pas eu bcp de disputes). Mais en fait, c'est plutôt le simple fait d'être en désaccord, même une fois par an, et sur n'importe quel sujet qui ne lui va pas. En réalité, il faut être d'accord, et passer sous silence tt ce qui nous contrarie. C'est comme cela qu'il gère sa vie d'ailleurs...<br /> <br /> <br /> <br /> Face à tt cela, je suis désemparée...il n'y a pas d'autre mot...pour moi, c'est catégoriquement impossible de ne pas communiquer, de ne pas parler avec l'autre pour faire le point sur ce qui ne vas pas, pour dissiper les malentendus, pour rassurer l'autre, pour échanger...je ne me sens pas la force, la capacité, et je n'ai pas envie de devenir une bombe à retardement qui gardera tout pour elle...qui ne pourra exprimer ce qu'elle ressent...parce que c'est pour moi une façon d'avancer. Lui en revanche ne voit pas les choses comme cela...pire, il est capable, ainsi que nous en avions parlé, de sarcasmes et de rancoeur...comme si ce n'était pas suffisant de ne pas parler des problèmes. Il s'est montré en colère, agressif...et je me sens impuissante et perdue face à tout cela...<br /> <br /> <br /> <br /> N'hésitez pas à me donner vos précieux conseils, car là, je n'avance pas...du jour au lendemain, me voilà submergée par une vague d'angoisse, de culpabilité (car j'en viens à me dire que j'aurais dû me taire...tout est de ma faute, il me l'a dit, c'est moi qui suis à l'origine des problèmes). Merci de votre aide!
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J
P.S..<br /> <br /> Je dois en rire...<br /> <br /> L'accusation lancé par M. selon laquelle Je suis en fait Toi...<br /> <br /> Le fait qu'il pourrait même confondre mon style de rédaction avec le tien!?!?<br /> <br /> Ah là là là, si je pouvais m'exprimer même avec une fraction <br /> <br /> de ton élégance/éloquence de plume, Pierre...<br /> <br /> Je serais éternellement comblée de joie!! :D<br /> <br /> <br /> <br /> J'avoue, Spock, que ce serait un grand moment pour moi<br /> <br /> de connaître une telle fusion de l'esprit Vulcain avec toi! ;)<br /> <br /> <br /> <br /> À son insu, Mathieu m'a conféré manifestement <br /> <br /> un très grand compliment/honneur auquel je n'ai pas droit! <br /> <br /> ;ox
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J
Mon cher Pierre,<br /> <br /> <br /> <br /> En fin de compte, je ressens de la pitié pour cet homme instable <br /> <br /> qui cherchait à t'aggresser, te nuire,<br /> <br /> et t'accuser ultimement des choses absurdes et démentes!<br /> <br /> <br /> <br /> De plus, je suis profondément désolée <br /> <br /> si mes observatons/réactions ont ajoutés l'huile sur le feu ici.<br /> <br /> (Néanmoins, je maintiens ce que j'ai dit :o)...<br /> <br /> <br /> <br /> Mais actuellement, il a fallu un long moment <br /> <br /> avant que mes mots exaspérés arrivent..<br /> <br /> depuis ce "Mathieu" est arrivé dans la zone de commentaire<br /> <br /> (plus de deux ans je crois)<br /> <br /> pour monopoliser graduellement le discours<br /> <br /> avec ses assertions/arguments de plus en plus furieux/agités..<br /> <br /> et un mécontentement croissant.<br /> <br /> <br /> <br /> Pendant ces échanges (envahissements), <br /> <br /> il a montré des pensées dysfonctionnelles<br /> <br /> (i.e. une animosité perverse à ton égard)<br /> <br /> et plus récemment, des signes clairs de paranoïa!<br /> <br /> <br /> <br /> Finalement, je n'ai pas pu me retenir...<br /> <br /> et j'ai laissé exploser ma colère!<br /> <br /> <br /> <br /> Tout ça pour dire que je suis soulagée qu'il est parti <br /> <br /> (au moins sous ce pseudo)..<br /> <br /> et j'espère que le calme continuera de prévaloir<br /> <br /> sur ce coin paisible.<br /> <br /> <br /> <br /> Je voudrais réitérer (comme je l'ai fait depuis des années)..<br /> <br /> Tes mots/écrits/pensées/perspectives résonnent encore en mon cœur.<br /> <br /> <br /> <br /> La croissance et la guérison qui prévalent ici <br /> <br /> nourrissent et renouvellent l'esprit humain.<br /> <br /> <br /> <br /> Il est temps pour moi de te dire merci.....encore.<br /> <br /> <br /> <br /> Joyeuse fêtes à tous!<br /> <br /> <br /> <br /> ❣
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