Quand j'écris des textes comme celui qui précède, je garde une sage distance de mon sujet. Presque une froide distance.
Mais bon.... tout ça c'est loin d'être déconnecté des émotions. Si je le projette aussi loin de mon affectif c'est parce que je veux tenter de rester dans l'objectivité. Bien mesurer qu'il n'y a jamais de coupable dans les incompréhensions, mais deux partenaires qui n'ont pas su trouver un langage commun.
Ma déception de ne pas y être parvenu reste comme un échec, même si j'ai fait tout ce que je pouvais au moment où je le pouvais. Même si, depuis, je suis devenu un autre. Déjà...
Mes émotions omnidirectionnelles se sont conjuguées, puis neutralisées. Point d'équilibre qui m'a permis d'entrer dans l'acceptation d'une de ces fameuses "épreuves qui font grandir". Oui, je sais que j'y ai gagné quelque chose. Une séparation c'est toujours une chance d'évolution vers un nouvel état. Une adaptation, une amélioration. C'est le sens même de la vie.
Il n'empêche que... faudrait pas imaginer que mes analyses ne sont que froides. A l'intérieur c'est plein de vécu.
La souffrance sert à fragiliser...Ne dit-on pas "Chat échaudé craint l'eau froide"?
Tout ce que j'ai retiré des épreuves en face desquelles je me suis trouvée ce sont des fragilisations et des doutes toujours plus grands. La confiance en l'autre n'est plus ce qu'elle était, la jalousie à pris naissance, la peur de souffrir à nouveau. Je n'ai pas l'impression d'avoir été construite mais simplement fragilisée encore plus parceque je sais ce qu'est la souffrance du coeur et que je n'ai pas envie de revivre des situations semblables.
Après 4 expériences douleureuses et décevantes dans ma vie même si c'est moi qui ait rompu dans tous les cas, cela ne se fait pas sans y laisser des plumes. Je vis seule aujoud'hui avec mes enfants...et je savoure le fait d'avoir l'esprit libre.