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Alter et ego (Carnet)
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18 février 2006

C'est pas froid...

Quand j'écris des textes comme celui qui précède, je garde une sage distance de mon sujet. Presque une froide distance.

Mais bon.... tout ça c'est loin d'être déconnecté des émotions. Si je le projette aussi loin de mon affectif c'est parce que je veux tenter de rester dans l'objectivité. Bien mesurer qu'il n'y a jamais de coupable dans les incompréhensions, mais deux partenaires qui n'ont pas su trouver un langage commun.

Ma déception de ne pas y être parvenu reste comme un échec, même si j'ai fait tout ce que je pouvais au moment où je le pouvais. Même si, depuis, je suis devenu un autre. Déjà...

Mes émotions omnidirectionnelles se sont conjuguées, puis neutralisées. Point d'équilibre qui m'a permis d'entrer dans l'acceptation d'une de ces fameuses "épreuves qui font grandir". Oui, je sais que j'y ai gagné quelque chose. Une séparation c'est toujours une chance d'évolution vers un nouvel état. Une adaptation, une amélioration. C'est le sens même de la vie.

Il n'empêche que... faudrait pas imaginer que mes analyses ne sont que froides. A l'intérieur c'est plein de vécu.

Commentaires
I
Chat fou, ton message m'a sérieusement fait cogiter !<br /> Il est des idées qui, émises au détour d'un commentaire, sont des révélations. Merci.<br /> <br /> Oui, je suis un furieux questionneur chercher de sens. Et tu as raison: je ne comprendrai jamais tout. Plus je comprendrai et plus j'irai vers des choses complexes encore plus difficiles à comprendre. C'est sans fin. Seule la mort me délivrera des questions sans réponse (ah ben c'est gai...).<br /> <br /> Oui, accepter ce qui EST sans chercher à savoir pourquoi. Du moins pas si c'est inaccessible. Comprendre donne un sens, permet d'avancer, mais avec lenteur. Et pendant ce temps la vie s'écoule, sans attendre que je sois "prêt".<br /> <br /> Quand la volonté de s'ouvrir devient enfermante, y'a comme un problème.<br /> <br /> Ouais ouais... tu m'as vraiment ouvert des perspectives là...
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C
Je ne crois qu'à moitié à la magie du comprendre. <br /> <br /> D'abord, en terme de temps. Comprendre ce n'est pas agir en conséquence, pas toujours, et surtout pas dans l'immédiat. Tu en as fait la longue expérience ici, comprenant des choses sur toi, et modifiant bie plus tard tes comportements. <br /> Ce n'est pas rien de changer. De changer sa vie et de se changer. La compréhension y est un outil parfois central. Mais... nous n'avons qu'une seule vie. Si on ne laisse pas l'expérience nous dépasser, nos pensées filtrent et refiltrent le même petit passé. Tandique que si on laisse des expérience nous arriver sans les filtrer, les questionner immédiatement, elle s'accumulent et demeurent toujours pensables, sinthétisables, après coup. Tu es grand, tu as de l'autonomie, un vécu... Tu n'as plus à avoir peur que cela soit douloureux pour toi, et tu peux te faire confiance : tu n'es définitivement pas quelqu'un qui blesse les gens par ton comportement.<br /> <br /> Il n'y a pas que dans cette lenteur que la compréhension peut-être contre-productive. Plus précisément, pas dans la lenteur seulement à ton échelle. Parce que ton désir de comprendre est "furieusement", maladivement questionneur. Tout ce que tu vois comme une source de malentendu possible, comme silence, comme non-dit (perception fruit de ton expérience familiale et amoureuse) peut être, en maites occasions, de l'expérience en cours, des étapes. On ne peut pas penser et être juste avec ce qui est en train de se passer, parce qu'il ya dans le présent de l'avenir, de l'invérifiable. Y ajouter nos mots le modifie peut-être, mais en quoi ? <br /> Tu es en train d'apprendre qu'en fait, poser des questions n'amène pas toujours de réponses, ni un présent vérifiable, "juré-craché ça va se passer comme ça parce que je le veux sincèrement". Comprendre en direct ne permet pas de contrôler (double sens examiner/limiter) l'avenir. <br /> <br /> Tu parles souvent de la qualité d'écoute. Pour écouter, il faut évidemment de l'empathie, mais aussi, pardoxalement, une DISTANCE, une patience intellectuelle. Ton désir de comprendre demeure, dans sa ace obscure, une peur de ne pas comprendre, et de faire face à ce que tu as déjà compris, vécu. Du coup, ton écoute, que tu essayes de forcer à s'ouvrir par ton travail intellectuel, se moule de plus en plus dans la crainte de ce qui a déjà existé... Et peut même le faire arriver<br /> Tandis que s'il y avait plus d'indifférence, de distance, dans cette écoute, moins de tentative de compréhension, tu entendrais plus de choses, et notemment, ce qui est nouveau, ce qui change.<br /> <br /> Voilà... Sinon, pardon de confuser les deux supports, mais ton entrée du 19, "à quoi sert ce journal" ? Répondre "à raconter la vie et la mort de ma relation avec nathalie", ça serait tout à fait limité. <br /> A bon entendeur :-)
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I
Ah, ça m'intéresse ce que tu dis LaBlonde...<br /> <br /> Ça va peut-être paraître prétentieux, mais je crois vraiment que les épreuves fint grandir... à condition qu'on comprenne ce qui s'est passé. Si je sais voir les erreurs qui ont été faites, afin de ne pas les refaire. D'où mon insistance à "comprendre" ce qui se joue dans des situations complexes.<br /> <br /> Certes ma confiance en l'autre ne sera plus jamais absolue... mais ça ne me rendra pas plus méfiant. Je saurai mieux comment placer cette confiance, et jusqu'où. Oui, j'aurai peut-être peur de souffrir... donc je serai plus prudent dans ma façon de m'investir dans une relation.<br /> <br /> Tout ce qui n'est pas compris risque d'être répété... jusqu'à le comprendre. Ce n'est qu'après cela qu'on peut dépasser les tâtonnements. Personnellement ce que j'ai vécu me fait me sentir plus "riche" et plus "fort". Même si ça m'a fait mal...<br /> <br /> Dans l'absolu j'aurais préféré éviter la souffrance, la séparation, mais je n'aurais pas pu "grandir" sans cela, et j'aurais gardé mes peurs. Là j'en ai encore, mais un peu moins.
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L
"Des épreuves qui font grandir"... On dit toujours cela comme pour se rassurer et se dire que finalement la souffrance sert à quelquechose...<br /> La souffrance sert à fragiliser...Ne dit-on pas "Chat échaudé craint l'eau froide"? <br /> Tout ce que j'ai retiré des épreuves en face desquelles je me suis trouvée ce sont des fragilisations et des doutes toujours plus grands. La confiance en l'autre n'est plus ce qu'elle était, la jalousie à pris naissance, la peur de souffrir à nouveau. Je n'ai pas l'impression d'avoir été construite mais simplement fragilisée encore plus parceque je sais ce qu'est la souffrance du coeur et que je n'ai pas envie de revivre des situations semblables. <br /> Après 4 expériences douleureuses et décevantes dans ma vie même si c'est moi qui ait rompu dans tous les cas, cela ne se fait pas sans y laisser des plumes. Je vis seule aujoud'hui avec mes enfants...et je savoure le fait d'avoir l'esprit libre.
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