Courage ou lâcheté ?
Tssss, c'est pas une heure pour écrire ! Tout ça c'est de la faute à Tristana, qui m'a fait découvrir deux blogs qui m'ont remué. Parce que c'est un peu de mon histoire [mes histoires...] que j'y lis, vue de "l'autre côté". Histoires de séparation, de désamour, de déliaison, de désir envolé. Le tout raconté avec pas mal d'humour (ça adoucit la douleur...).
Lamère :
« il est tristounet le pauvre parce que je n'étais pas souriante à son départ mardi matin ! il aurait aimé qu'avant de partir je vérifie le niveau d'huile dans sa voiture...? mais lui, il ne sait même pas qu'il faut de l'huile dans une voiture !
eh bien hier matin, non, je n'ai pas été garagiste, je ne me suis pas maquillée au cambouis...et ça me va beaucoup mieux ! »
Aloysis :
« Et puis pourquoi prendre à droite et garder à gauche ? Ce que je suis en train de vouloir comprendre, c’est pourquoi m’obstiner à préserver mon couple qui ne bat que d’une aile : la mienne ? »
C'est un peu de mon histoire, et parfois je m'y vois avec un rôle peu reluisant. Je ne sais jamais si ma façon de procéder tient d'avantage du courage ou de la lâcheté. Probablement des deux, le courage permettant de faire passer la lâcheté en douce.
En fait ce n'est pas que je sois lâche (du moins je ne crois pas...), mais que mon courage a besoin de temps pour s'exercer. J'ai du mal à "lâcher" tant que je ne tiens pas une prise qui me paraît solide. Et par ailleurs je ne lâche pas non plus à la première bourrasque. Tenir, s'accrocher, c'est à double sens.
Je me demande toujours si le courage c'est de tenir ou de lâcher (quitter). C'est vraiment une question qui me taraude depuis longtemps.
Je ne parviens pas à y répondre sans y inclure la notion de temps, sans que cela m'éclaire davantage.
Je crois que ce qui compte c'est le mouvement. Ne pas rester dans l'immobilisme. Là serait la lâcheté.
Quoique...
En fait la question est: avancer lentement, c'est être un aventurier au petit pied, ou faire preuve de sagesse et de discernement ? Et si c'est bien d'avoir un objectif, n'est-ce pas tout aussi intéressant de prendre le temps d'y parvenir ?
Ouais... pas trop de temps quand même. Car n'oublions pas qu'au bout, pas très loin, la "boite en sapin" nous ouvre son couvercle.