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Alter et ego (Carnet)
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30 mars 2006

Courage ou lâcheté ?

Tssss, c'est pas une heure pour écrire ! Tout ça c'est de la faute à Tristana, qui m'a fait découvrir deux blogs qui m'ont remué. Parce que c'est un peu de mon histoire [mes histoires...] que j'y lis, vue de "l'autre côté". Histoires de séparation, de désamour, de déliaison, de désir envolé. Le tout raconté avec pas mal d'humour (ça adoucit la douleur...).

Lamère :

« il est tristounet le pauvre parce que je n'étais pas souriante à son départ mardi matin !  il aurait aimé qu'avant de partir je vérifie le niveau d'huile dans sa voiture...? mais lui, il ne sait même pas qu'il faut de l'huile dans une voiture !
eh bien hier matin, non, je n'ai pas été garagiste, je ne me suis pas maquillée au cambouis...et ça me va beaucoup mieux ! »

Aloysis :

« Et puis pourquoi prendre à droite et garder à gauche ? Ce que je suis en train de vouloir comprendre, c’est pourquoi m’obstiner à préserver mon couple qui ne bat que d’une aile : la mienne ? »


C'est un peu de mon histoire, et parfois je m'y vois avec un rôle peu reluisant. Je ne sais jamais si ma façon de procéder tient d'avantage du courage ou de la lâcheté. Probablement des deux, le courage permettant de faire passer la lâcheté en douce.

En fait ce n'est pas que je sois lâche (du moins je ne crois pas...), mais que mon courage a besoin de temps pour s'exercer. J'ai du mal à "lâcher" tant que je ne tiens pas une prise qui me paraît solide. Et par ailleurs je ne lâche pas non plus à la première bourrasque. Tenir, s'accrocher, c'est à double sens.

Je me demande toujours si le courage c'est de tenir ou de lâcher (quitter). C'est vraiment une question qui me taraude depuis longtemps.

Je ne parviens pas à y répondre sans y inclure la notion de temps, sans que cela m'éclaire davantage.
Je crois que ce qui compte c'est le mouvement. Ne pas rester dans l'immobilisme. Là serait la lâcheté.

Quoique...


En fait la question est: avancer lentement, c'est être un aventurier au petit pied, ou faire preuve de sagesse et de discernement ? Et si c'est bien d'avoir un objectif, n'est-ce pas tout aussi intéressant de prendre le temps d'y parvenir ?

Ouais... pas trop de temps quand même. Car n'oublions pas qu'au bout, pas très loin, la "boite en sapin" nous ouvre son couvercle.

Commentaires
I
Hélène, les incompréhensions sont fréquentes par écrit ;o)<br /> <br /> Ce qui compte c'est le respect de soi, et de l'autre. Donc quitter ou rester, toujours le faire "pour soi" et non "pour le bien" (supposé) de l'autre. En fait le bien de l'autre est un déguisement de son bien propre...<br /> <br /> Quant au dialogue... oui, parfois il ne suffit pas. Parce qu'on n'a pas la même capacité au dialogue, ou qu'on ne se situe pas dans le même registre. Et puis en amour on entre très vite dans le domaine de l'inconscient, et c'est lui qui tire les ficelles, plus ou moins à notre insu.
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H
"Ça ressemble à "je le fais pour ton bien".", je comprend ce que tu veux dire mais ce n'était pas mon propos je me suis mal exprimé. On peut rester pour les mêmes "c'est pour ton bien" justement on confond souvent l'amour avec une sorte de dépendance qui en fait se joue par exemple "l'autre peut m'apporter ce qui me manque, ou je peux faire changer l'autre avec de l'amour", c'est un leurre à mon avis.<br /> Je suis d'accord avec toi pour ce qui est du dialogue, mais parfois ça ne suffit pas.<br /> Bref je m'emmêle les pinceaux...à la relecture finalement nous sommes d'accord, je crois. ;-)
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I
Hélène, tu dis : « On peut quitter quelqu'un, justement parce-qu'on l'aime et que l'on se rend compte que son bonheur n'est pas auprès de soi. ».<br /> Hum... ça me semble assez délicat. Ça ressemble à "je le fais pour ton bien". Je ne crois pas que qui que ce soit puisse décider du bonheur de l'autre. En tous cas pas sans dialogue.<br /> <br /> Alainx, je suis d'accord avec toi. Davantage question de foi en soi que de courage. C'est certainement la foi en soi qui fait souvent défaut... surtout face à l'inconnu !<br /> <br /> Hydrogène, toujours le dilemme entre raison et émotions. Prendre le temps ou ne pas en perdre...<br /> <br /> La vie n'est faite que de ces choix entre des tendances contraires. Je crois que ce qui compte c'est de faire les choses de façon à rester en accord avec soi. Parfois vite, parfois lentement. Parfois sur un coup de folie, parfois avec discernement. Il n'y a aucune recette fixe et universelle.<br /> <br /> Hélas... ou tant mieux ;o)
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H
Avancer en étant rationnel demande du temps.<br /> Est-il sage d'être rationnel?
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A
tu dis : "Je me demande toujours si le courage c'est de tenir ou de lâcher "<br /> <br /> Ma toute petite expérience de quelques années de vie! me fait dire que le courage c'est de "se lancer"... j'ajouterais "sans attendre", dès lors que l'on a perçu un minimum de raisons d'y aller....<br /> C'est pas tellement une question de courag,e mais de "foi en soi".<br /> <br /> On voit combien les gens qui n'osent pas se lancer vite au saut à l'élastique finissent par ne jamais sauter !
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H
" Laisser tomber son ou sa partenaire montre que l'amour n'était plus là depuis longtemps." On peut quitter quelqu'un, justement parce-qu'on l'aime et que l'on se rend compte que son bonheur n'est pas auprès de soi.<br /> Ne plus vouloir tout contrôler, lâcher prise, facile à dire, pas facile à faire mais cela libère pas mal de possibles qui nous mettaient en situation d'échec parce qu'étouffés.
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I
Tristana, oui, prendre le temps... tout en respectant le besoin que "quelque chose change". Éviter la précipitation, mais ne pas rester dans l'immobilisme.<br /> <br /> Pralinette, même dilemme...<br /> <br /> Aloysis, comme le fait remarquer Alauda, des hommes, des femmes, prennent le temps de s'éloigner doucement. De désinvestir la relation. De se délier. Je dirais avec amour et respect, même si une part de l'amour n'est plus partageable. Laisser tomber son ou sa partenaire montre que l'amour n'était plus là depuis longtemps.<br /> <br /> En fait je ne sais pas si ça se mesure en terme de courage ou de lâcheté. Il faut simplement du temps pour quitter ce qu'il a fallu du temps pour construire.
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A
deux phrases me frappent, une dans le texte, une dans le comm" d'Aloysis<br /> "Je me demande toujours si le courage c'est de tenir ou de lâcher (quitter)."<br /> <br /> beaucoup d'hommes autour de moi quittent leur compagne pour une autre, fuyants dans l'urgence la situation pourrie de leur couple.<br /> j'aimerais apporter quelques "nuances" à ces mots...<br /> je n'ai pas eu le "courage" de partir, je suis partie parce que la situation n'était plus juste entre mon mari et moi puisqu'il aimait ailleurs, mais pour autant il n'a pas "fui dans l'urgence la situation pourrie de notre couple"... Notre couple est resté jusqu'au bout un couple basé sur la confiance et c'est parce que nous avions posé cela qu'il m'a parlé de ce qui était "nouveau" dans sa vie, ce nouvel amour. j'ai été très "désorientée" par tout cela et J'ai préféré partir parce que je ne voyais pas au nom de quoi j'aurais "occupé" un terrain qui ne m'était plus offert... Courage ? je ne pense pas. J'étais morte de peur quant à l'avenir. Mais le présent était mort. Pas le choix... C'était juste pour dire..que ce n'est pas si "tranché".. je crois
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A
oui, je me reconnais bien dans ton tes interrogations...
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A
il me semble que nous sommes effectivement dans les mêmes interrogations humaines, et plutôt d'hommes.<br /> beaucoup d'hommes autour de moi quittent leur compagne pour une autre, fuyants dans l'urgence la situation pourrie de leur couple (cf lamère,Diane,...) alors que les femmes le plus souvent veulent terminer, clarifier la relation avant de repartir.Elles n'ont pas plus de courage, mais de l'honnêteté, de la sincérité.Je ne me sens pas courageux mais je n'aime pas qu'on me dise lâche. On dit qu'il faut du courage pour agir, et que la lâcheté fait stagner, c'est très réducteur comme jugement.Tu as raison l'échéance finale de la vie nous donne peu de délai pour faire les choix qui nous semblent bons pour nous-mêmes et ceux qu'on aime, mais peut-on nous reprocher de prendre trop de temps pour y réfléchir?
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