Moindres mots
J'ai l'impression de peu écrire en ce moment. Ce qui est certain c'est que je le fais moins qu'auparavant. Il y a quelques mois je m'épanchais énormément, ici ou sur mon autre site, plus intimiste.
Il y a un peu le manque de temps, avec des journées chargées. Il y a aussi un moindre besoin d'expression. Probablement parce que j'ai extirpé beaucoup de choses. Ou bien parce que j'ai davantage de retenue ? Ou encore parce que j'ai trouvé une certaine sérénité, avec des questions existentielles devenues moins pressantes.
Disons que c'est un ensemble de choses dont les effets se cumulent...
Je crois que j'entre aussi dans une phase d'intégration, qui diminue la nécessité de mise à plat. Je suis moins dans les découvertes que dans leur mise en application.
Ce que je découvre ne nécessite pas non plus d'être exprimé. Je pense en particulier à la densité de ce que j'apprends au cours de ma formation, qui éclaircit considérablement ma compréhension des rapports interpersonnels, notamment dans tout leur versant inconscient. C'est assez fascinant...
Et puis j'ai bien davantage d'occasions d'échanger directement en face à face. Comme durant ce week-end où j'ai été particulièrement bien accueilli par une amie blogueuse et son compagnon. Ou bien cette autre amie qui m'a téléphoné pour un partage de réflexions autour de complexités sentimentales. Ou encore cette collègue de formation, rencontrée dans le train ce matin et avec qui la conversation s'est immédiatement révélée enrichissante... Autant d'occasions d'exprimer dans l'échange plutôt que dans le monologue écrit, même si les commentaires qui sont laissés sont des amorces de dialogue... qui parfois se poursuivent occasionnellement sur msn.
Autant de mots, et de temps, qui ne vont plus vers mes écrits.
Finalement, bien que "seul", je crois n'avoir jamais eu autant de contacts variés...