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Alter et ego (Carnet)
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15 juillet 2006

Pensées fatigantes

Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, mais j'ai constaté que lorsque je suis fortement préoccupé cela m'épuise. Depuis quelques années j'ai eu des périodes d'intense réflexion face à des choix de vie que je devais faire. Ou parce que mon avenir était bien incertain et que je ne savais pas du tout comment le rendre un peu plus sûr. Et bien à ces moments-là je me suis rendu compte que je dormais notablement plus. Comme si je faisais beaucoup d'exercice physique.

C'est facilement mesurable puisque je le vois à mon heure de coucher... En temps normal c'est aux alentours de minuit ou une heure du matin. Lorsque je suis en période de réflexion, il m'arrive de m'affaler sur mon lit vers 22 h, juste pour me reposer un peu... et je me réveille deux ou trois heures plus tard, complètement dans le cirage !

Du coup, cela réduit nettement ma capacité à communiquer avec le monde (d'internet). Faute d'énergie je reporte de jour en jour les réponses aux mails en attente. Je ne parviens pas à "donner" de moi, à offrir mes réflexions sur ce que les autres me donnent d'eux. J'ai trop besoin d emes propres ressources.
Il n'y a guère que mes réflexions écrites qui parviennent à trouver de l'espace pour exister, parce qu'elles participent à la résolution de mes "problèmes" (interrogations et réflexions). Mais j'y perds en contacts humains, qui pourtant m'enrichissent et peuvent me procurer justement cette énergie qui me fait défaut.


En ce moment, parce que la phase active de séparation de mon couple a pris un côté plus "matériel", pas mal de questions sont redevenues d'actualité. Il y a cette maison dont je me sépare, la vie en solo qui se profile, mais surtout la nécessité vitale de trouver une source de revenus suffisante dans les quelques mois à venir. Le temps n'est plus aux indécisions: il va falloir choisir à quoi je renonce. Si je veux devenir autonome, il va très probablement falloir que je renonce à ma liberté d'organisation. Redevenir salarié. Glups...
Je vous assure que lorsqu'on a goûté à la liberté que procure le travail indépendant il n'est pas facile d'envisager un retour en arrière ! Quels qu'aient pu être les soucis liés à la liberté...

Car bien sûr on n'est jamais totalement libre de faire ce qu'on veut. La liberté d'organisation impose bien des contraintes. Elle impose déjà d'avoir des règles de vie... que personne ne contrôle. On est son propre contrôle, son propre maître. Ce n'est nullement absence de maîtrise... En fait il faut à la fois travailler et s'obliger à le faire. Se donner des coups de pied au cul quand on n'a pas envie d'y aller.

D'ailleurs c'est probablement là que se situe mon problème: depuis longtemps mon métier ne me motive plus suffisamment pour que j'aie du plaisir à l'exercer. Notamment parce que je n'en vis pas...

Et c'est en réfléchissant à mon travail, à la liberté, et à l'argent que s'est engagée depuis quelques jours une réflexion approfondie. Réflexion qui me pompe énormément d'énergie, alors même que je ne me rends pas compte que j'y pense. En fait ça opère à mon insu, probablement en continu. Je pense sans y penser. Un peu comme si un programme s'était lancé alors que je continue à vivre "normalement".

Avant celui-là c'était un autre. Et encore avant, pareil.
Depuis je ne sais plus combien d'années je suis en mutation intérieure. C'est un vrai "travail". J'aimerais quand même, un jour que j'espère pas trop lointain, parvenir au bout de cette mutation pour enfin me reposer. Mais je me demande si c'est dans ma nature...

D'un autre côté je dois bien dire que je ressens aussi une satisfaction à avoir l'esprit (et la vie) en mouvement constant. Je ne m'ennuie jamais et vais de découverte en découvertes. Ça m'épuise, mais ça me plaît. J'ai l'impression de grandir et d'évoluer sans cesse.

J'aime bien...
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maison6

Champêtre, non ?

Commentaires
C
On a perdu l'Idéaliste mais on a gagné de beaux yeux bleus, on ne perd pas au change ;-). Tu as levé un petit voile ;-)<br /> Coeur de Pierre, ce n'est pas un peu dur tout de même. Il s'agit d'un clin d'oeil j'imagine...<br /> Même s'il est de Pierre, il ne me semble pas que ton coeur soit de pierre ;-)).
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P
Ma formulation était apparemment maladroite. "Renoncer à là d'où l'on vient" était censé signifier qu'on renonce à un état antérieur pour en atteindre un nouveau: on ne peux pas garder l'ancien et le nouveau simultanément.<br /> <br /> <br /> PS: j'ai renoncé à signer "l'Idéaliste" parce que je ne supportais plus un des sens de ce terme: "Attitude de celui qui refuse la réalité et vit de chimères".
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C
"renoncer à là d'où l'on vient"...??? On ne renonce jamais à là d'où l'on vient, la vie est longue et réserve parfois des surprises au détour du chemin, des chemins devraient-je dire, car ils sont nombreux.<br /> Tu a renoncé à "l'Idéaliste" en tant que pseudonyme ou à l'idée en tant que telle ? http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/fast.exe?mot=id%E9alisme
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P
« Il y a toujours à perdre dans un choix ». Oui Christine, et c'est bien cette part qui demande parfois un temps de réflexion. Mais de toutes façons, vivre c'est perdre... et "gagner" dans la nouveauté. On n'avance pas sans renoncer à là d'où l'on vient. Il suffit tout simplement d'accepter cette part de risque/chance. Avoir ce choix, comme tu le dis, est une liberté.<br /> <br /> Mon expérience de la vie ne cesse de m'enseigner tout cela et je finis par y trouver confiance.<br /> <br /> Pour l'Idéaliste, oui, il est parti, lui aussi. C'est du passé et j'y ai renoncé ;o)
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C
La difficulté du choix dépend souvent des conséquences de ce choix. Si elles ne sont pas irréversibles alors on peut fonçer, sinon, il est évident qu'il y a lieu de réfléchir longuement mais pas trop longtemps quand même. Il y a toujours à perdre dans un choix quel qu'il soit...mais il y a aussi à gagner. Dans tous les cas, avoir le choix est une richesse à ne pas négliger et c'est ce que tu fais. La vie ne peut en être que plus riche et qui sait, être salarié ne sera peut-être qu'un passage de ta vie. Je le suis moi-même et je suis sûre que si je ne l'étais pas, je serais une très mauvaise patronne pour moi-même ;-). j'ai besoin de repères, positionnement, limites, moteur et le fait d'être salarié me donne cela et me repose l'esprit hors d'inquiétudes et de gestion de moi-même dans le cadre professionnel. Les coups de pied dans le derrière, il m'en faudrait des tonnes si je devais gérer ma vie professionnelle car il y a toujours mieux à faire bien évidemment ;-). <br /> Petite parenthèse : mon idéaliste s'en est allé ??? ;-)))
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P
J'aime bien ta petite histoire... Tout cela me semble très juste.<br /> <br /> Juste un bémol: généralement on n'est jamais SÛR que ça va marcher. C'est cette part de doute qui complique tout.<br /> <br /> Par contre ce qui est sûr c'est que si on ne tente pas sa chance...
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A
Dans le débat intérieur : intuition / raison, je compare parfois à un conseil d'administration de l'entreprise :<br /> - il y a cet ingénieur un peu fou (l'intuition) qui a une nouvelle idée délirante de produit qui va cartonner à coup sûr ! Mais qui va bien sûr bousculer les petites habitudes.<br /> <br /> - il y a le PDG (la raison) qui ramène au sérieux, à la conjoncture, au marché, au fait qu'il faut tout bien peser et qui a quand même son expérience de PDG et à qui on ne la fait pas...<br /> <br /> Alors on met le projet à l'étude quand même. Mais il reste longuement à l'état de projet, il y a tant de paramètres à considérer AVANT d'agir !...<br /> Et puis un jour, on s'aperçoit que l'entreprise concurrente vient de sortir un produit comparable au projet. Et effectivement, ça se vend très bien...<br /> Raté, trop tard pour soi-même !!<br /> Ah ! si on avait fait plus confiance à l'intuition !
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C
Vouais... pas vraiment le genre taureau fonceur ! Quoique... Lent à partir mais difficile à arrêter ensuite ;o)<br /> <br /> Pour ce qui est des indicateurs intérieurs, lorsque je suis dans le doute je me fie à quelque chose d'assez simple: vie et mort, joie ou contrariété. Il y a des choses qui me "portent" dans le sens de la vie, c'est à dire que ça m'enthousiasme, ça me donne envie de foncer, ça me stimule et me met le sourire dans la tête rien que d'y penser.<br /> Inversement il est des choix que je fais à contre-coeur, en trainant des pieds, convaincu que ce n'est pas le bon choix mais... le plus "raisonnable" pour tout un tas de raisons et raisonnements. <br /> <br /> En fait ce n'est souvent qu'une question de temps. Parfois les conditions ne sont pas réunies pour aller vers ce qui est porteur de vie. Alors peut-être faut-il auparavant passer par des étapes désagréables, accepter de différer, ou carrément affronter des "épreuves" qui peuvent ressembler à quelque chose de mortifère, mais qui ouvrira plus tard à la vie.<br /> <br /> Et parfois je me perds un peu entre mes intuitions et tout un côté "raisonnable" que j'aimerais rejeter... tout en sachant qu'il faut bien raison garder ;o)
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A
A priori et si je te comprends un petit peu, tu n'es pas du genre à foncer tête baissée...<br /> <br /> Pour ce qui es de "la prise de décision" il y a des indicateurs intérieurs, qui ne sont pas de l'ordre du raisonnement (ni de l'impulsivité), mais ce serait bien trop long de développer tout ça ici !!<br /> <br /> Mais je suis convaincu que mieux vaut une décision "pas-la-meilleure" que pas de décision du tout. (sauf bien entendu les "grandes décisions" qui orientent la vie... et encore...)
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C
Tout à fait d'accord avec toi, Alainx. Décider, quitte à se tromper et changer d'avis, mais ne pas rester dans l'incertitude.<br /> <br /> Par contre foncer tête baissée sans se poser de questions serait assez absurde. Alors à partir de quand doit-on décider parce qu'on a suffisamment réfléchi ?<br /> <br /> Et puis quand c'est une sorte de nébulosité floue qui se trouve devant soi, comment décider autrement qu'en avançant à tâtons ?<br /> <br /> Entre la patience et l'impulsivité, l'un ne doit pas s'imposer au détriment de l'autre.
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