Absurdité sans mots

Mon texte d'hier traduit bien ma perplexité devant la relation amoureuse. Entre fidélité au long cours et "liberté d'impulsion du dévoreur de vie" [on va dire ça comme ça...] mon coeur balance. Et franchement, je ne sais pas encore de quelle pâte je suis fait. Sauf que ça tient des deux. Comme à mon habitude je voudrais ne pas avoir à choisir, mais composer quelque chose de mixte. Une salade composée, un recette originale, en espérant pouvoir la déguster avec qui partage des goûts compatibles. En pratique c'est pas évident...

Changer le monde

Ne serait-ce que parce qu'il y a de larges parts de vécu contradictoire dans ce que j'ai décrit. Même si je suis un partisan des nuances de l'entre-deux, le "tout ou rien" fait aussi partie de mes tentations. Je le vois comme une faiblesse...

Tout ce qui est rigide me semble être un signe de faiblesse. Par crainte de l'être...
Même si je sais bien qu'un manque de rigidité peut aussi être une marque de faiblesse.

Ce refus de ce qui est carré et tranché est lié à mon histoire. Rapport au père...
[remarquez... le pain de mie c'est carré et tranché, ça ne l'empêche pas d'être moelleux à l'intérieur]

En fait je me rends bien compte que ce texte a mis en évidence mon angoisse du "rien" et que celle-ci est vraisemblablement héritée de ma toute première relation d'amitié amoureuse. Ayant à peine seize ans, j'ai été "oublié" en très peu de temps, et suis resté profondément marqué par l'inccompréhensible "rien" qui a suivi. Probablement davantage traumatisant que ce que je croyais, puisqu'il y a bien longtemps que j'ai mis en évidence l'impact de ces souvenirs douloureusement marquants. D'où une attirance double, tant vers la "réparation" que vers l'endurcissement sentimental.

En fait ce que je veux dire c'est que l'élaboration de mes théories amoureuses est fortement influencée par une subjectivité dont je n'ai pas toujours une conscience immédiate. Ce qui donne cet aspect un peu caricatural de mes écrits. Tendancieusement critique. Voire subrepticement moralisateur...

Avoir raison

Bref, à l'évidence je suis encore en recherche de qui je suis...
Pfff... m'étonne pas de moi, ça !

Le visionnaire

Allez hop, assez de bavardages : je vous propose d'aller faire un tour chez un photographe que je trouve assez fantastiquement génial. Lui il ne se perd pas en mots : en une image il dit tout des absurdités illogiques de l'existence. C'est percutant et porteur d'une poésie propice à la résonnance personnelle. Il "parle" ainsi du couple, des chemins de vie, du rapport à soi, de la mort. Ces images, inséparables d'une brève légende qui leur donne sens, valent mieux que bien des discours. A feuillecliquer sans modération.

Site de Gilbert Garcin

L'union

L'échange

Comments

[Christine]

J'adore lorsque les mots sont dit en image. J'illustre souvent mes messages par des pps. Là , j'ai été séduite. Ca frappe...;-)

[Coumarine]

Oui ces photos j'aime beaucoup...mais impossible d'accéder au site du photographe...
demain peut-être...

[pati]

site superbe, merci de me le faire découvrir ! :)

j'ai un faible pour la photo intitulée "le moulin de l'oubli"

en regardant ces photos, moi, j'ai eu un sentiment puissant de solitude... même si parfois elle est jouissive et caustique ;)