Liens durables

Blogobulle éparpillée en vacances. Rythme estival. Pas grand chose à se mettre sous l'oeil...

Tant mieux, ça me stimule pour aller voir ailleurs. J'ai tenté à l'aveuglette, mais c'est pas évident de trouver des points d'accroche. Alors j'ai essayé autrement: des blogs que je lis de loin en loin, connus de longue date pour leur approche sensiblement iconoclaste et hors de la mièvre bien-pensance qui me caractérise. Des personnes que j'apprécie pour leur différence d'avec moi... et en qui je me retrouve pourtant un peu. C'est bon, ça permet la remise en question. Et puis si je ressens une proximité, leurs favoris pourraient bien m'intéresser.

Petit tour chez Fabienne Franseuil, qui parle d'un bouquin écrit par la libre-aimante et polyfidèle Françoise Simpère. La démarche de cette dernière me séduit depuis longtemps. Quelqu'un qui revendique la liberté d'aimer et la fidélité ne peut que me plaire... Non seulement elle parle de sa façon d'aimer, sans certitudes ni arrogance, mais en plus elle la vit.

« L’autonomie affective ne consiste pas à refuser d’aimer pour ne pas souffrir et à fuir tout lien durable, mais au contraire à s’engager sans être soumis, à accepter d’exprimer sans peur ses désirs. S’abandonner sans se perdre, posséder sans se croire propriétaire, avoir envie sans avoir besoin. »

F. Simpère

Tant que je suis dans les liens de couple, un petit détour chez Chat Fou m'a fait découvrir un site fort réjouissant. Je vous conseille un long texte qui parle du (non)mariage. Assez décapant et plein de sobriété humoristique.

Un autre traitant de la connerie objective est tout à fait plaisant, notamment par les commentaires qu'il suscite, et me fait entrer dans un rapport à l'autre qui se situe aux antipodes de ce que je suis encore trop souvent...

J'y vois des façons d'être-soi dans l'affirmation sans justification et cela me tente beaucoup.

Comments

[Pierre]

azertie, je demande si on n'acquiert pas cette autonomie que par la force des choses. C'est précisément la déchirure ressentie qui fait comprendre le besoin d'autonomie... pour tenter de se préserver de nouvelles déchirures. Cette autonomie est bien différente de la solitude et de l'isolement. C'est être capable de se lier tout en acceptant la possible déliaison.

En fait, plutôt que d'acquérir, je me demande s'il ne faut pas conquérir cette autonomie.

Si tu as déjà conscience de tout cela à 17 ans, je crois que tu as déjà fait beaucoup de chemin vers ce "juste équilibre".

[azertie]

A propos de l'autonomie affective... c'est très dur de l'acquérir je trouve. En tout cas du haut de mes tous petits 17 ans, je me retrouve très fréquemment confrontée à ce sentiment de déchirure que je ressens chaque fois que je perds qqun, amicalement ou pas. Je travaille à savoir pourquoi, mais c'est toujours difficile de supporter la solitude qui m'assaille. Peut être à force je trouverais le juste équilibre que suggère le passage que tu as mis. J'espère.