Poursuivre l'évolution
En attendant d'évoquer (peut-être...) mon séjour à Venise, une petite anecdote sur la vie post-séparation.
C'était l'anniversaire de notre fille hier. Vingt ans... Nous avions convenu avec Charlotte d'offrir un cadeau commun et nous sommes donc retrouvés dans sa petite ville. Devant un café nous avons raconté nos soirées respectives du jour de l'an. Elle s'est fait draguer de façon éhontée... mais semblait assez contente de son succès. Par contre elle n'a manifestement pas du tout été séduite, trouvant assez "lourds" ces hommes qui lui posaient avec insistance des questions intéressées.
Elle m'a avoué, un peu gênée, prendre beaucoup de plaisir dans sa vie de célibataire. Elle avait besoin de liberté depuis longtemps et y trouve beaucoup d'avantages. Tant mieux ! Je préfère la voir ainsi, moi qui ait longtemps craint de la voir souffrir de la solitude. Je suis heureux de la voir heureuse.
Elle m'a expliqué son besoin de distance durant les premiers temps de notre séparation. Cela lui avait été nécessaire pour s'émanciper et prendre ses marques, marquer son autonomie. J'en avais été un peu surpris, un peu attristé aussi, mais finalement je me suis fait à cet éloignement. Maintenant la situation me convient tout-à-fait.
Il semble que le plus difficile à vivre résidait dans la crainte avant le passage à l'acte...
Nous voila donc tous les deux très bien dans notre situation, sans manque, et nous retrouvant avec plaisir de temps en temps. Que pouvais-je espérer de mieux ?
Par contre elle ressent, comme moi, un manque de tendresse et de sensualité avec une personne de l'autre sexe... C'est marrant qu'on puisse en parler ainsi, sans ambiguïté, comme des amis. Je dois bien dire que c'est un des aspects du célibat qui, davantage que l'aspect partage de sentiments ou d'émotions, ne me semble pas offrir de perspectives alternatives très encourageantes...
Mais je ne m'inquiète pas pour autant : tout cela va évoluer dans ma tête et me conduira sans doute à m'ouvrir à de nouvelles façons de vivre les relations. D'ailleurs, n'était-ce pas un des objectifs de ma remise en question de la vie en couple ?
Est-ce que tout ce que je vis ne suit pas une sorte de chemin invisible, mais prévisible ?