Parent d'adultes
Lorsque je travaille (cet après-midi), où lorsque je fais un long trajet en voiture (ce matin), mes pensées suivent le cours des préoccupations du moment, ou se laissent simplement porter par la brise de mon humeur. Il m'arrive de penser à ce Carnet-blog, ou à quelque autre espace d'expression, et me dire « tiens, je pourrais écrire sur ce sujet ». Dans la journée ça peut me donner un florilège assez élargi de thèmes vraiment distincts. Le soir venu... je ne sais pas forcément lequel choisir. Et puis souvent l'inspiration n'est plus là, il faut que je me souvienne de ce qui m'était venu spontanément. C'est un peu du réchauffé. Et si je me lance au hasard, comme maintenant, c'est au fil de l'écriture que m'apparaissent de nouvelles idées.
Par exemple, là, je pourrais parler de ce drôle de métier qui me permet de penser à autre chose tout en travaillant. En fait c'est simple : les tâches qui ne demandent pas de réflexion particulière laissent du temps de cerveau disponible, pour reprendre une formule devenue tristement célèbre. Mes mains s'activent et mes pensées se promènent. Finalement c'est amusant : les métiers manuels laissent beaucoup d'espace à l'intellect !
Bon, mais c'est pas de ça que je voulais parler.
J'aurais pu raconter de nouvelles péripéties au sujet des vieilles bâtisses que nous vendons, mais ça devient répétitif : encore un rendez-vous annulé deux jours avant une signature ! Finalement maintenu après négociation. Mais bon... tant que ce n'est pas signé ne crions pas victoire.
Il y a aussi les sujets dont je ne veux pas parler, ou dont je ne peux pas parler.
Alors je vais juste poser quelques lignes autour d'un petit évènement familial : nous n'avons plus d'enfants !
Le p'tit dernier vient d'avoir dix-huit ans. Il est majeur. Adulte. Déjààà ?!! Nos trois petits bout-de-choux sont devenus très vite des grands. Et nous, leurs parents, avons été emportés dans nos péripéties conjugales au moment où ils passaient leurs dernières années parmi nous. D'une certaine façon ça à rendu l'opération moins perceptible...
Je n'ai plus que quelques mois à cohabiter avec ce grand gaillard. En septembre il part en ville avec ses aînés. Je me demande ce que va donner la solitude dans une grande maison vide...
En même temps je dois avouer que j'ai une certaine hâte d'avoir cette totale liberté de mouvement. Libre de mon emploi du temps, de mes soirée, de mes rencontres...
J'aimais beaucoup la vie de famille, mais maintenant que cette convivialité n'est plus qu'occasionnelle je n'ai plus du tout les mêmes attaches.
Seul et libre.