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Alter et ego (Carnet)
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29 mai 2007

Seul et libre ?

Je lis de-ci de-là, depuis plusieurs années et de façon récurrente, les textes de personnes qui clament leur désir de liberté, et le confort trouvé à rester dans une vie "solitaire". Depuis quelques temps j'entre peu à peu dans cet état d'esprit, plus ou moins forcé par les conséquences issues de mes choix assumés. Je voulais la liberté... et il m'a fallu accepter dans le même paquet la réalité de la vie en solo. Le renoncement au confort rassurant de la vie de couple établi n'est pas des plus aisé, mais j'ai désormais une grande liberté d'organisation de mon temps et de mes rencontres. Libertés dont je n'envisage plus de me passer [tout en me demandant si je ne m'égare pas dans celle du temps]. Je découvre les particularités de ce mode de vie et sens ma tendance croissante à défendre cette liberté récemment conquise. Cependant, n'aspirant pas vraiment à une vie d'ermite, goûtant tout particulièrement aux plaisirs du partage avec le féminin, la question se pose de la valeur que j'accorde à ma liberté. Que suis-je prêt à sacrifier pour conserver cette liberté ? Je crains d'être devenu exigeant...

Mais d'abord ça veut dire quoi "être libre" ?
Ex-nihilo, m'a invité à l'interrogation en commentant mon texte précédent :
« La vraie contradiction n'était-elle pas justement de devoir être libre pour être seul et seul pour être libre ? La liberté ne peut-elle être que solitaire ? Est-on vraiment libre une fois seul ? Et peut-on rester libre dès lors qu'on offre sa solitude en partage ?»

Est-on vraiment libre en étant seul ? Quels sacrifices fait-on dans le registre du partage humain en étant célibataire ? Ne se coupe t-on pas de l'enrichissement de la différence de l'autre qu'entrainent les nécessaires adaptations à ces différences ? L'humain, animal social, peut-il s'épanouir pleinement de façon autonome ? Et qu'en est-il des rapports intimes, de l'amour, de la construction de liens et de relations avec l'autre sexe, quand on sait à quel point nous sommes conditionnés par des siècles de représentations du couple ?

Ces questionnements me sont depuis longtemps familiers et se résument ainsi : comment "faire couple" quand on veut rester libre ? Et comment rester libre en étant en couple. Il faudrait encore définir le sens de "couple", susceptible de bien des variantes, mais ne nous égarons pas...

Pour ma part le besoin de liberté concerne les possibilités de rencontres de l'altérité. Surtout l'autre au féminin, dans sa diversité plurielle, et ses différences avec l'homme que je suis. La rencontre de l'autre est aussi une rencontre avec moi-même, et avec l'humain en général. Ma soif de liberté est donc avant tout une soif de rencontres, une soif de connaissance et de découvertes. A l'opposé d'une recherche de la solitude... quoique ce soit seul qu'on parcoure le chemin. Seul en soi, bien qu'avec les autres. Je conçois que cela puisse mal s'accorder avec l'idée traditionnelle du couple... et de fait celui que je formais avec mon épouse n'y a pas résisté tel quel.

Par ailleurs j'ai simultanément "formé couple", dans des conditions assez singulières (très grand éloignement géographique), avec une amie-amour vivant cette liberté à laquelle j'aspirais. J'ai bien mesuré à quel point liberté et couple étaient des notions difficiles à accorder en moi. Pas impossibles, mais difficiles car "contre culture". C'est dans cette difficulté d'accord qu'à résidé tout mon apprentissage de la liberté relationnelle. Il m'a obligé à une redéfinition de mes besoins et limites, et accepter la part inaliénable de l'autre : sa liberté pleine et entière. Etablir un lien d'attachement libre ne va pas de soi et y trouver mon équilibre m'a demandé un très important travail sur moi-même. Déconstruction de tous mes repères de ce qu'était un couple, un lien, pour établir de nouveaux repères qui me sont propres, suffisamment ouverts à l'accueil de la différence.

Aujourd'hui c'est moi qui suis devenu homme libre... et je sens bien à quel point je tiens à cette liberté. J'y veille, à tel point que le besoin de mettre des limites apparaît dès que je sens qu'on risquerait de la restreindre. Je ne veux pas donner de moi au delà de mon désir. Je ne veux pas me laisser envahir.

La liberté à donc ceci de gênant qu'elle complique l'approche de l'inconnu, par crainte de perdre cette liberté. Tout spécialement dans le domaine sensible de l'affectif... qui précisément exige un certain abandon des défenses. Se lier à l'autre consiste à faire confiance en sa capacité de gérer un rapport basé sur la liberté. C'est loin, très loin, d'être aussi facile à vivre qu'à décrire...
D'ailleurs, en lisant les personnes qui vivent depuis longtemps seules et libres tout en assumant ce choix, il me semble souvent perçevoir une déception. Davantage qu'un vrai choix de vie en solitaire, ce serait plutôt un dépit, une désillusion qui s'exprime sur le ton d'un «je suis plus tranquille seul(e), c'est moins compliqué». Un rapport de méfiance davantage que de confiance en l'autre. C'est d'ailleurs ce que je redoute un peu de voir s'installer en moi...

C'est un peu bête, parce que c'est en découvrant les joies du partage dans ce qu'il avait de magnifique que j'ai choisi de poursuivre dans cette direction. C'est parce que j'y ai vu toute l'ouverture dont cela était porteur que j'ai persévéré pour être capable d'y accéder. Et maintenant que j'y suis... je me méfie de ce qui pourrait ressembler à ce que j'étais. Je refuse, avec une ferme douceur, de donner ce que dans mon ignorance je réclamais. Ironies cinglantes de l'existence, où chacun ne se libère de ses craintes qu'en livrant combat contre soi-même...


Est-on libre en étant seul ?

Seul, je me retrouve face à moi, tiraillé entre mes peurs et désirs, et tout cela n'est qu'obéissance à des schémas de pensée. Être libre de mes choix n'implique pas que je sois maître de moi. Et si je le suis, ça signifie alors que je me soumets à ce maître. Libre de choisir les limites que je m'impose, je peux glisser vers le laisser-aller, le recroquevillement et la négligence. Libre de ne rien faire de ma liberté ! Mais vouloir la liberté peut aussi montrer un certain degré d'exigence, un refus des compromissions, avec tous les avantages et inconvénients que cela peut représenter. L'exigence est-elle une liberté ? L'exigence de liberté ne risque t-elle pas de devenir un enfermement mental ?

Je ne crois pas qu'être libre implique forcément d'être seul. Je le vois plutôt comme la capacité à vivre en état d'harmonie intérieure, seul et avec autrui. Ça peut paraître plus facile en vivant seul, puisque l'autre n'est pas là à nous déséquilibrer sans cesse par sa différence, mais faut-il se priver de cette différence ? Peut-on grandir seul ? J'en doute un peu. Les moments où j'ai le plus évolué dans mon existence ont été ceux où j'ai construit une relation. C'est la rencontre de l'autre et la confrontation à sa différence qui m'a fait évoluer en moi-même et dans mon rapport aux autres.

Comment s'y confronter si on place son besoin de liberté comme une barrière ?

Plus je fais de rencontres, plus elles sont approfondies et durables, et plus j'avance dans la connaissance. De moi, de l'autre, et de ce qui, à travers ce lien, m'enrichit d'humanité. Mais c'est aussi par la diversité des rencontres, dans la construction de ces relations différentes, que j'apprends la vie. Que je vis. Ne construire qu'un seul couple n'apporte pas cette pluralité, et peut devenir une solitude à deux. Mais il y a aussi beaucoup à apprendre de la vie à deux...
Comment vit-on mieux ? Seul ou à deux ? Est-ce en toute ciconstance un choix conscient, ou le résultat de circonstances ? La liberté de vivre seul est-elle un vrai choix, ou la conséquence de déceptions antérieures ? Qui peut le dire, puisque chacun trouve un accomodement avec ce qu'il vit...

La liberté que je me suis choisie est devenue celle de la diversité des rencontres. C'est donc tout le contraire d'être seul. Mais cette liberté, pour en être une, exige que je sois capable d'être seul, sans dépendre de cette altérité qui me fait grandir. Et pour ne pas en dépendre, il importe que les sources auxquelles je m'abreuve soient nombreuses.

Finalement, pour moi, être libre c'est être capable de me lier sans crainte.

Réflexions susceptibles d'évoluer dans le temps...

Commentaires
A
Faire confiance. A soi. A l'autre. Aux autres.<br /> Et vivre bien seul d'abord pour être bien à deux.
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P
Hé hé, Alain... ça va être le moment qu'elles se déclarent pour me faire changer d'avis ! ;o)<br /> <br /> Alauda, euh... c'est une bonne remarque. Alors je précise un peu plus: les "sources nombreuses" peuvent être d'amitié ET... d'un peu plus que ça (voire beaucoup plus).<br /> <br /> Lorsqu'on est en couple (ou "à deux"), il peut exister cette contradiction dès qu'il y a affinité avec une personne de l'autre sexe. Toute nouvelle rencontre présente ce "risque" (chance!) de se développer en autre chose de plus impliquant. Surtout s'il y a des manques dans le couple... Lorsque je rencontre une femme, je ne sais pas forcément d'avance si elle sera amie ou si cela pourra évoluer vers quelque chose que peu de conjoints acceptent. C'est là que se situe la liberté...<br /> <br /> Mais je me réfère là à mon expérience de couple, avec tout ce que cela peut signifier d'usure du désir. Je ne pense pas que ce risque existe lorsqu'on est activement amoureux. Dans cette situation je n'imagine pas d'être attiré par une autre.<br /> <br /> Pour l'oeuf sans germe, ton point de vue est tout à fait juste et bien imagé. Pour qu'il y ait germe, il faut être deux à couver le même oeuf...
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A
Pardonne-moi si j'ai mal compris tes propos, mais dans ce cas, je ne comprends pas clairement en quoi, si ces "relations multiples sont "d'amitié", en quoi elles peuvent se trouver en contradiction avec une vie amoureuse ou vie de couple ? <br /> Prend-on ombrage de ces "autres" relations lorsqu'on est deux ? <br /> Mais je tenais surtout à apporter une petite nuance à ce que j'ai dit... Tu as raison, je supprime le "dès que" dans la phrase : <br /> "Dès qu'elle appauvrit, mène à se renier, à feindre pour durer… elle a fini son temps."<br /> je suis d'accord avec l'évolution qu'il faut tenter à deux, mais je parlais ici du constat parfois difficile à faire d'une fin de relation, qu'on refuse de considérer au détriment de l'évolution de chacun.. je ne suis pas " rupture définitive" dès le début d'une relation :).. généralement, je pars même "pour toujours"... mais je crois qu'il faut parfois ne pas faire de "l'acharnement thérapeutique" et accepter d'être de nouveau seul plutôt que "mal accompagné" ( et mal accompagnant) si c'est le cas... "Couver un oeuf sans germe empêche l'arrivée d'un nouvel oeuf..et rend le tout durablement stérile".. <br /> Mais c'est bien sûr, un point de vue tout à fait personnel et je respecte le tien, comme celui de tous ceux -très intéressants - qui s'expriment ici...
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A
"Si l'amûûûr devait de nouveau se manifester il est probable que la problématique serait différente. Mais pour le moment... j'en veux pas !"<br /> <br /> Que toutes les dames (et peut-être des hommes apres tout !) qui sont amoureuses de Pierre, à savoir :<br /> <br /> -<br /> - (non finalement la liste serait trop loooongue !!)<br /> <br /> se le tiennent pour dit !!!<br /> <br /> *sourire & rire*
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P
Je vais quand même répondre un peu à tout ce qui m'a été dit...<br /> <br /> Ex-nihilo, tu dis : «Mais si quelqu'un il y a, il lui faudra accepter ce postulat de départ : on ne peut donner que ce qui nous appartient en propre et quand on vit en couple, une part de nous même appartient aussi à l'autre, une part seulement, certes, mais dont on ne peut disposer librement.»<br /> <br /> Implicitement ça revient à dire que la relation "légitime" est prioritaire sur l'autre. Et que donc, en cas de choix à faire, la seconde disparaîtra...<br /> <br /> C'est parce que je n'ai pas voulu établir cette hiérarchie que mon couple légitime n'existe plus. En choisissant de ne pas choisir entre deux relations j'ai opté pour une liberté plus grande que celle que pouvait accepter ma conjointe.<br /> <br /> <br /> Alain, je crois comme toi que « c'est DANS LA RELATION, et essentiellement là, que se construit la liberté personnelle... ». C'est dans ce sens que je répondais à Alauda. <br /> En allant plus loin... si j'avais "tourné la page" trop vite dans chacune de mes relations, je me serais privé de découvrir ce qui en moi était touché. J'aurais zappé. En restant "en relation" pour la part qui me concerne j'ai trouvé ma liberté personnelle, indépendamment des choix de mes partenaires.<br /> <br /> Ségolène, pour la "sphère étanche" il y a aussi la réalité qui fait que parfois elle est impossible à installer. C'était le cas de ce que j'ai vécu.<br /> <br /> Samantdi, oui, entièrement d'accord avec toi sur la possibilité d'inventer des solutions ! Encore faut-il que ce soit une volonté commune. Et si elle n'est pas là... cela a forcément un sens. Peut-être celui de ne pas devenir fou, comme tu dis... Il est vital de se protéger et nos choix ne doivent rien au hasard.<br /> <br /> « Personne ne fait le bonheur ou le malheur de quelqu'un, je crois...restons lucides sur nos forces propres !»<br /> Tout à fait juste ! Restons lucide sur notre "responsabilité" dans les souffrances de l'autre, ou notre illusoire capacité à le "sauver". En matière relationnelle chacun choisit ce qu'il veut vivre... ou supporter. Co-responsables.<br /> <br /> Ellinda, j'adore l'image de la liberté sur une île déserte :o)<br /> Ceci dit quand on est "seul" (célibataire) normalement on a quand même des amis, une famille (quoique "l'ouverture" à la famille reste discutable...).<br /> D'accord aussi avec « les barrières sont souvent celles qu’on se crée de l’intérieur et non venues des autres…». Il faut parfois du temps pour le comprendre.<br /> <br /> Pivoine, je crois en effet qu'avoir vécu longtemps en couple stable fait une différence notable avec ceux qui n'ont jamais pratiqué. Chaque option présentant évidemment ses forces et faiblesses...<br /> <br /> Comme tu le dis, actuellement je ne veux pas m'engager dans une relation "fixe". Si l'amûûûr devait de nouveau se manifester il est probable que la problématique serait différente. Mais pour le moment... j'en veux pas ! Je n'en ai pas besoin, bien trop occupé à trouver un nouvel équilibre dans mes rapports avec les autres et en moi-même.
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P
Alauda, lorsque je parle de "sources nombreuses", il s'agissait de relations au sens large (d'amitié pour la plupart, donc...). Même si les "relations plurielles" me semblent intéressantes, c'est bien dans l'idée de privilégier la qualité à la quantité.<br /> <br /> Par contre j'ai envie de nuancer l'idée qu'une relation "a fini son temps" dès qu'elle devient un peu compliquée. Je crois au contraire que c'est dans la recherche de la "résonnance" que se trouve la richesse relationnelle. Au début cette résonnance se fait toute seule, ensuite il faut sans cesse réaccorder le mouvement, donc être à l'écoute de l'autre, et c'est de cette écoute de soi et de l'autre que peut naître l'enrichissement relationnel et personnel. Ce n'est évidemment pas toujours possible, et ça peut passer par une modification importante pour trouver la juste distance où chacun se sent en équilibre. Mais sur le fond, oui, la relation doit bien aboutir à cette "lumière" dont tu parles.<br /> A ta phrase "la relation n'a plus lieu d'être...", j'ajouterais "...sans changements". Je sais que chacun réagit différemment et certains préfèrent couper tout contact pour partir sur autre chose. D'autres, dont je fais partie, considèrent que le lien est indestructible. Et rien que cette différence entre les deux façons de gérer le changement (rupture/évolution) a de quoi causer bien des tracas à l'un et l'autre. On devrait toujours demander à l'avance : "t'es du genre rupture définitive ou évolution ?", ça éviterait peut être quelques douloureuses déchirures post-relation... Mais bon, parler déjà de rupture à la naissance d'une relation, ça ne me semble pas bien possible ;o)
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A
Tu dis :<br /> "La liberté que je me suis choisie est devenue celle de la diversité des rencontres. C'est donc tout le contraire d'être seul. Mais cette liberté, pour en être une, exige que je sois capable d'être seul, sans dépendre de cette altérité qui me fait grandir. Et pour ne pas en dépendre, il importe que les sources auxquelles je m'abreuve soient nombreuses."<br /> <br /> Je crois effectivement que la liberté passe par la capacité à être seul(e), sinon on est ou on reste avec... pour ne pas être seul et de là naissent les compromissions qui détruisent tout. <br /> En revanche, je ne crois pas que " pour ne pas dépendre", il faille multiplier les rencontres.<br /> Il s'agit plus d'une qualité de relation que d'une quantité.<br /> Pour ne pas dépendre, à mon sens, il faut être capable de remettre en question régulièrement chaque relation et savoir trancher celle qui n'est plus en résonance avec ce que l'on est, celle qui entrave plus qu'elle n'enrichit. Tant que la relation apporte de quoi se nourrir – et réciproquement, bien sûr -, elle a lieu d'être. Dès qu'elle appauvrit, mène à se renier, à feindre pour durer… elle a fini son temps.<br /> La liberté, pour moi, c'est la vigilance par rapport à ce que l'on est. <br /> Nul ne mérite qu'on s'éteigne pour être avec lui. <br /> La relation doit être source de lumière, quelle qu'elle soit. <br /> Et là, elle génère de la liberté, celle d'être ce que l'on est. <br /> Parce que, pour moi, on n'est pas libre "par rapport à quelqu'un", mais par rapport à soi.
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P
Je trouve vos commentaires vraiment très intéressants. Ils se répondent, se complètent, et m'offrent une vision à la fois élargie et plus précise. <br /> <br /> Du coup... je n'ai rien à rajouter pour le moment :o)<br /> <br /> Merci, vraiment, pour vos éclairages.
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P
Ceci dit et pour l'humour, juste entre nous, profite un peu sans trop te masturber les neurones ;) sauf si tu aimes ça bien sûr ;;;)))
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P
Je suis assez d'accord avec la pensée de Samantdi.<br /> "vivre seul est parfois la seule solution pour ne pas devenir fou (j'exagère, mais à peine) : il y a des moments dans une vie où on est très fragile, on a un chemin intérieur à parcourir, il faut mieux être seul car on ne supporterait pas la contrainte de vivre avec un autre (et le lot de contraintes et de difficultés qu'il apporte dans sa besace)."<br /> <br /> Mais pour commenter, j'ai besoin de clarifier. C-à-d de reformuler. Pierre, comme moi, comme d'autres célibataires, tu vis seul. Pas tout à fait comme un célibataire de chez les célibataires, puisque tu as été marié. Disons en couple. <br /> <br /> Donc, tu es seul et libre. C'est une situation de fait. Tu sembles en exploiter les bons côtés, (et pourquoi non?) en réfléchissant sur l'ensemble des choses, le ++, le +- le -+ et le -- et sous forme de questions. Ca durera le temps que ça durera, soit tant que tu en auras besoin, soit tant que le hasard fera que c'est comme ça et pas autrement. <br /> <br /> Inversément, il y a l'amour. Ah! Bonne question et l'amour, là-dedans? Si un jour tu rencontres l'amour, le graaaand amouuuur, peut-être que toutes ces questions basculeront à l'arrière-plan. Peut-être que tu te lanceras avec passion dans un nouveau projet à deux. Peut-être ou peut-être pas. <br /> <br /> Peut-être que tu te protégeras pour que ce cas de figure n'arrive pas ou n'arrive plus (ce qui semble être le cas pour le moment). Je pense qu'il faut réfléchir en termes de besoin, être lucide sur ses besoins. Savoir si tu en as besoin aujourd'hui, peut-être non, mais peut-être qu'un jour se besoin parlera de nouveau. Peut-être qu'il parle déjà, mais pas suffisamment pour ques les actes suivent. <br /> <br /> Ainsi, j'aime la vie à deux, mais je sais que pour le moment, j'ai besoin de solitude... Et donc je ne cherche plus une vie à deux, sachant que ça risque de mettre beaucoup d'équilibre péniblement acquis en péril. <br /> <br /> Enfin, je dirais à chaque jour suffit sa peine et il sera toujours temps d'y réfléchir sereinement (ou le plus possible) quand le moment sera venu. Et toi tu sais s'il est là ou pas. Et pour ce qui est de réfléchir, je te ferais plutôt confiance ;-)
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