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Alter et ego (Carnet)
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1 août 2007

Tartufferie

On croir rêver : les images d'une campagne anti-corrida ont été jugées « de nature à heurter le public », alors qu'elle ne font que montrer ce qui se pratique lors de ces sinistres spectacles de mise à mort. Autrement dit : cachons cette cruauté que nous ne saurions voir... sauf quand on paye pour s'en mettre plein les yeux.

Les images étaient choquantes ? Qu'à ce la ne tienne : elles ont été supprimées par les commanditaires, dans une nouvelle version édulcorée. Verdict du Bureau de Vérification de la Publicité : c'est la bande son qui dérange, parce que « les mugissements de détresse et de douleur du taureau sont bien de nature à choquer le public et de porter préjudice à l'ensemble des intervenants du secteur, particulièrement au moment où les corridas sont organisées ». Quant à oser qualifier ce genre de traditions d'un autre âge de « barbarie » ça ne passe pas non plus... Mais non, mais non, on ne pique dans le cuir du taureau que des petites piques à apéritif et on arrose le tout de ketchup pour faire joli. Et l'animal chante la traviata ! C'est celaaa ouiiii...

Quelle tartufferie !

Voir le coup de gueule de Renaud


Spot contre la corrida - Renaud
envoyé par SPA75

Commentaires
P
Euuuuuuuhhhhhhhhhhhh... J'aime pas la tauromachie. Mais j'apprécie quand tu parles d'autre chose que de blogobulle. Un bon point Pierre.
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J
Contre la corridaphobie galopante des belles hâmes humanistes, contre les dé-burnés de tous sexes, élevons le rempart des saines traditions, celles qui font qu’un peuple ne débande pas, ne se débande pas, et reste uni queue haute !<br /> <br /> Les traditions, elles n’ont que trop disparu, à l’instar de celle des sacrifices d’enfants aux regrettés temps du dieu Baal. Ça c’était culturel, inamovible le croyait-on alors, ancré dans l’ancestrale coutume qui soude un peuple par la croyance !<br /> <br /> Tout n’était dans ce rite que beauté, exaltation de ce que l’homme savait faire de plus raffiné.<br /> Ah cette énorme fournaise aux mains tendues jetant ses proies dans sa gueule béante, sol sans sombra, ce monstre de métal après qui le plus cornu de nos taureaux n’est que veau de lait !<br /> <br /> Ah ces prêtres aux costumes chamarrés, processionnant d’un pas altier au son d’un majestueux orchestre !<br /> <br /> Ah ces enfants, dénudés pour qu’on jouisse plus du spectacle, leur petite queue ballottant comme celle du taureau, fous de terreur, hurlant pour notre plaisir ! (Ils souffraient, dites-vous. N’importe, comme les taureaux, ils étaient élevés pour ça. Et si vous voulez mon avis, l’enfant, comme l’esclave, comme le taureau, n’est pas un être humain, pas une personne, il n’est personne. Enfant vient du latin : infans, qui ne parle pas, qui n’a pas droit à la parole.)<br /> <br /> Ah cette foule, ces hommes et ces femmes extatiques, communiant au même sacrifice, exorcisant leur peur de la monstruosité de l’enfant, de celui qui, s’il grandissait, pourrait les tuer ! Tous mouillant leurs culottes, bon sang de merde et de foutre ! <br /> <br /> Et donc, après avoir privé nos ancêtres de leurs sublimes idoles de fonte, on voudrait nous priver de nos matadors en collants moule-burnes ? J’ai beau dire aux tantouzes corridaphobes que ce noble art génère des pages de haute littérature dans – entre autres – Le Monde, Télérama et Libération, que les plus grands artistes ont su y puiser leurs plus belles œuvres, que nous avons fait des concessions (nous ne tuons plus des enfants, le taureau a sa chance et de toutes façons on ne voit pas ses larmes) : rien à faire, il faut subir les banderilles de ce vain peuple d’ilotes.<br /> <br /> Quelle décadence...<br /> <br /> Ernest Picasso<br /> <br /> pcc : Jean Dupont
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