La place du vide

Je n'aime pas avoir un emploi du temps bien rempli. Il ne laisse pas de place au vide.
Si je ne suis que dans l'agir, sans avoir le temps de penser, j'ai l'impression de passer à côté de la vie.

J'ai besoin de moments de liberté, de temps de rien, pour imaginer, rêver, m'évader, créer.

Être, et pas seulement faire.

Comments

[D&D]

Etant moi-même en surchauffe totale actuellement, je crois bien comprendre le sens de ce post... et la photo me fait du bien :-)

[Pierre]

C'est exact Bernadette, ne "rien" faire c'est prendre le temps de vivre pleinement l'infime. Et fort de ces éléments minuscules se sentir bien pour entreprendre de plus grandes choses...

Alexe, quand je ne fais "rien" je n'ai surtout pas envie de faire quelque chose qui me priverait de ce rien. Je sais toujours quoi faire de ces moments de rien, ces respirations, ces espaces, ces virgules de temps. Ce qui ne m'empêche nullement de prendre le temps d'errer ou de farfouiller (sur internet, par exemple, ou en tout autre lieu plus sensoriel). C'est aussi du "rien" qui peut mener à quelque chose.

[Alexe]

Bonjour, si vous ne savez pas quoi faire quand vous n'avez envie de rien faire, pourquoi ne pas venir nous rendre une petite visite ?

www.si-les-idees-suffisaient.net

de la littérature et autres bricoles...

A bientôt et tenez bon, ne rien faire ce n'est pas donné à tout le monde.

A. et G.

[senioretjournal]

le temps pour : ne rien faire!
regarder le ciel, les étoiles, et puis malgré nous les idées viennent (je suis comme ça) et l'on passe à l'action sans précipitation pour être efficace, et rester encore un peu dans la douceur "du rien"
Bernadette

[Pierre]

Je vous lis commenter et vous entrecommenter, et j'aime bien ce qui en ressort ;o)

Mon souci actuel est que mon emploi du temps ne me permet plus de "respirer" et de jouir de l'existence : je ne fais que courir. Pour certaines personnes, et pour un cetain modèle de société, cette vie de mouvement continu leur convient peut-être (?), mais pour moi cette "hyper-vie" n'est pas de la vie. Entre le stress des choses à faire et la frustration de ne pas avoir tout fait, ce ne sont pas des conditions d'harmonie et d'équilibre.

L'être a besoin de temps, d'espace, de "vides". Être, c'est aussi s'observer faire.

Merci pour vos avis, à tous et toutes.

[Charlotte]

J'aime la place du vide...à remplir non pas tant par le faire mais par l'être .Et dans "l'être" il y a tout.

[solita]

J'ai les mêmes besoins Pierre. La créativité et nait de "l'ennui", du vide; La juste place de l'être d'un équilibre subtil entre le faire et le ressourcement qui est propre à chacun.
Il ne faut pas confondre la contemplation et le rien faire. Le regard de la société nous trompe de plus en plus.
Ce que j'entends de tes mots, ce n'est pas que tu ne veux pas faire, mais trouver l'équilibre avec suffisamment de moments pour te "retrouver".
C'est d'autant plus dur quand on est consciencieux dans son travail d'avoir assez de temps pour passer à autre chose avant d'y retourner...
A la relecture je ne sais pas si c'est clair...
Allez envoi, je verrai bien...

[Ségolène]

Un petit bémol peut-être Alain...
adressé à ton attention Pierre pour toute la fécondité de tes propos...
le " vide " au sens où je le comprends, tel que je le lis, est une étoffe qui apporte à l'âme son épaisseur.
Le faire est aussi asservissement...largement survalorisé, il y a un marche ou crève de l'agir qui devient pensée dominante...
ah être actif, signe ostentatoire d'appartenance au monde !

[Pivoine]

je voulais répondre par un commentaire, et puis j'ai vu un pseudo qui m'a troublée. "Diotima" et dans un forum de discussion, j'ai lu parfois une "Diotime" et j'aimais beaucoup ces interventions... (c'était une parenthèse)

Pas facile hein, l'équilibre entre le faire et être. Et pourtant, parfois, le faire prend le dessus... On est et en même temps, c'est dur !

Et dormir, hein! Quand est-ce qu'on dort, dans tout ça...

[Alainx]

Tu as raison Coumarine, "l'être" n'est pas la pensée...
Dans les endroits prévus pour cela, les personnes qui ont des troubles de la pensée sont essentiellement invitées à des actes concrets, des actions destinées à faire taire le mental.

"l'être" s'approche dans le silence des perceptions internes souvent peu "parlantes"...