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Alter et ego (Carnet)
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22 janvier 2008

No sex tonight

Samantdi, avec "l'art du cru" aborde inopinément un sujet qui ne me laisse pas indifférent.

« Il y a aussi les périodes où on ne fait plus l'amour.
Pour des raisons diverses et variées.
On se demande si l'envie reviendra un jour. »


Je ne fais plus l'amour. Ce n'est pas que je n'en ai pas envie, mais je n'ai pas de partenaire. Pas de relation dans ce genre de registre. Je n'en cherche pas, d'ailleurs. Je devrais même dire que je les évite. Et je ne m'inquiète pas de cette abstinence : le désir est toujours vivant. Il est seulement non assouvi.

Ça ne me manque pas.

Enfin... en y réfléchissant bien, disons que je n'y pense pas vraiment.
Ou quand j'y pense ce n'est pas possible.
C'est juste du désir comme ça, devant un corps qui me séduit. Autrement dit : femme-objet. Mouais, c'est moyen, je vous l'accorde.

Je ne cherche pas à assouvir ces désirs et me satisfais furtivement de caresses imaginaires, d'un simple regard. De loin. J'évite de m'apesantir de près sur une peau, une bouche, ou tout autre attribut féminin potentiellement déclencheur de gestes sauvagement inappropriés. Inutile d'y penser. Quant à baiser, ça ne m'intéresse pas. De toutes façons, faire des démarches hasardeuses en vue de cette hypothétique conclusion n'en vaut pas la peine.

Je deviens un authentique vieux garçon !

Bon... je dis ça... mais en fait c'est parce que j'ai mis tout ça de côté. Verrouillé, cadenassé, éteint, étouffé. Je préfère ne pas m'approcher de ce qui pourrait avoir le moindre lien avec du sentiment. Mon célibat me convient parfaitement et me semble infiniment préférable aux complications relationnelles.

Je ne suis pas encore remis de remous indicibles.
Quoique... quand je pense que toute ma vie (et pas seulement la mienne) a été chamboulée parce que je voulais simplement être libre de partager d'autres intimités qu'exclusivement celle de mon épouse, le résultat est assez cocasse !

Un jour, probablement, tout cela se réactivera.
Le moment venu.

De préférence avant que la sénilité n'aie fait trop de ravages...

bisou2

Commentaires
P
Yes o:) l'idéal serait d'avoir appris sans tout ça, mais bon, ne rêvons pas! C'est ça être humain !<br /> <br /> bon week-end !
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P
Bien sûr, Pivoine : les circonstances, l'être, les sentiments... mais aussi les craintes. Tout cela influe sur le désir et la possibilité de se "rencontrer" dans cette dimension.<br /> <br /> L'été aussi ;o)<br /> <br /> Mais je ne crois pas que j'aimerais avoir été dispensé des "emmerdes", qui m'ont beaucoup appris.
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P
Je ne sais pas si c'est meilleur après une longue absence. (Ou plutôt, une longue abstinence). <br /> <br /> Je pense que ça dépend d'un tas de facteurs y compris comment on se sent soi tel jour et pas tel autre. <br /> <br /> En effet, comme l'acte (fait avec un être humain, non avec quelqu'un dont c'est le métier) peut impliquer des sentiments difficiles à gérer... On peut hésiter de plus en plus... <br /> <br /> Je pense que ça irait mieux en été, par bonne chaleur, au soleil, en vivant plus près de la nature (que des neurones) et de toute façon, avec 15 ou 20 ans d'emmerdes de moins dans la tête...................
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P
Cécile, si tu parles bien de la sexualité, je n'ai pas d'inquiétude à ce sujet. Je me demande même si ce n'est pas encore meilleur quand on y revient après une longue absence...
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C
Pour être souvent passée par de tels moments, ça ne s'oublie jamais… (je ne comparerais pas ça au vélo mais… ) ;o)
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A
quand je vis "sous cloche" c'est pas péjoratif (d'une part !), c'est souligner les protections que tu te donnes (comme la rose du petit prince a réclamer sa cloche pour se préserver du monde).<br /> <br /> Et je me doute bien que je risquais de toucher des choses trop perso avec ma question. C'est pourquoi je ne sollicitais pas forcément une réponse...
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P
Ta réflexion me questionne, Alainx. Permets-moi de tenter d'y répondre...<br /> <br /> Que tu me perçoives comme vivant sous cloche m'interpelle, parce que je ne le sens pas ainsi. Certes, je me protège, mais c'est consciemment et délibérément. Disons que c'est une sorte de mise en retrait après une aventure assez particulière. Je prends le temps de tirer les leçons de l'expérience de façon à vivre les éventuelles relations affectives futures de façon plus sereine. Mais ce temps m'est profitable. La vie de célibataire a des tas d'avantages et je trouve mon équilibre sans avoir de relation amoureuse. Pour moi l'important n'est pas d'en vivre à tout prix (pour combler quoi ?), mais de les vivre bien, dans un partage profitable à chacun. Alors oui je m'efforce de contrôler l'affectif, avant qu'il ne devienne "relation", parce qu'à ce moment-là c'est trop tard, on ne maîtrise plus grand chose. <br /> <br /> De quoi je me protège exactement ? Fichtre ! De beaucoup de choses... Je cherche probablement à épargner ma sensibilité. Je me protège de ma naïveté, de mes illusions. De tout ce que je peux avoir envie de partager...<br /> <br /> Bon... ta question me porte loin, mais les réponses sont un peu trop perso pour être abordées publiquement ;o)
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A
Ce qui m'apparait c'est ton "besoin de controler" ton affectivité comme si elle risquait de te procurer plus de désagréments que d'avantages.<br /> <br /> tu vis sous cloche !!<br /> (allusion à la rose du Petit Prince...)<br /> Je me demande, pour te protéger de quoi EXACTEMENT, et aussi quels avantages autres que la protection tu en retires.<br /> <br /> C'est pas une question pour que tu répondes... c'est un peu aussi une reflexion perso...)
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P
Telle, diablesse, tu me cernes ;o)<br /> <br /> Je n'ai pas envie de "jouer" avec les sentiments (peut-être que je les prends trop au sérieux ?), or je sais comme ils peuvent rapidement s'enflammer et échapper à tout contrôle. Tant que je ne suis pas dans les bonnes dispositions, je préfère éviter ce genre de déconvenues douloureuses pour qui se laisserait happer trop loin. Ceci dit, ce n'est pas forcément vécu de façon négative. C'est là que je n'ai pas à prendre en charge une sur-protection, donc pas à craindre ce qu'autrui se laisse aller à vivre.<br /> <br /> Hop, encore un truc à cogiter...
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T
Oui, la frustration que tu imagines déjà pouvoir causer est liée à ton manque d'implication dans l'affaire. Tu sais que toi, tu serais déçu par ça alors tu imagines la déception de l'autre. La crainte de ne pas donner assez, assez bien, comme il faut, juste ce qu'il faudrait à l'autre. La crainte aussi de recevoir quelque chose que tu n'as pas demandé, qui ne te correspond pas...<br /> <br /> oui, oui, le parallèle est intéressant - en toute modestie, tu me connais ;-)
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