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Alter et ego (Carnet)
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24 janvier 2008

Terres inaccessibles

La lecture des blogs m'inspire souvent quelques pensées, que je ne prends pas le temps de consigner. Des milliers de fragments éphémères qui s'éparpillent sans en garder trace. Ils n'ont d'autre importance que de me faire prendre conscience de ce qui m'anime.

Ce soir, je me suis demandé « ce que je voulais vraiment », pour reprendre l'expression qui a déclenché ma réflexion. Ce que je voudrais vraiment faire, en tant que projet.

Et bien... je crois que je fais déjà ce que je voudrais faire ! Je vais vers ce que je désire vivre. Patiemment, « un pas après l'autre », mais avec l'assurance tranquille de suivre chaque jour mon chemin. J'avance en conscience, prenant chaque moment pour ce qu'il est et en essayant de voir ce qu'il m'apporte de bon. Même quand ce que je vis n'est pas très agréable.

En d'autres termes, je "positive" chaque chose, chaque évènement infime ou grandiose qui croise ma trajectoire. Il y a beaucoup plus des premiers que des seconds, mais ceux-ci sont comme des balises lointaines. Des souvenirs pour orienter un futur souhaité.

Il y a quand même quelque chose que je voudrais faire : voyager. Il n'y a pas de plus grande ouverture au renouvellement que le voyage.

Hélas, les voyages dont je rêve en grand sont lointains. Donc chers. Donc hors de mes moyens actuels. Et puis... ma conscience de la part de terre dont je dispose me met face à mes responsabilités : est-il juste que je contribue à la surexploitation des réserves limitées utiles à l'humanité ? Est-il juste que je prenne part à cette fuite en avant, yeux fermés, qui consiste à accroître sans souci une catastrophe annoncée ?

Puis-je me permettre, au nom de mon confort personnel, de mes intérêts particuliers, faire fi de l'intérêt commun de l'humanité ? Je vois les années passer et je me demande si je vais pouvoir continuer à rêver de parcourir un jour les terres lointaines et leurs grands espaces, loin de ce monde tellement coupé des racines de l'essentiel.

122_2237

Voir l'immensité de ce monde fini.
Jusqu'à quand, et à quel prix ?

Commentaires
P
Ah, les joyeuses complications des échanges écrits, terreau favorable aux projections et interprétations en tout genre :o)<br /> <br /> Eh oui, l'humour sans sourire est privé de sa clé de décodage !<br /> <br /> Tu as touché un point sensible chez moi : l'exclusion/rejet (qu'on se le dise !) ;o)<br /> <br /> Bon, je vais de ce pas répondre à un autre commentaire qui évoque quelque chose dans ce même registre, quatre billets plus bas...
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M
Pierre, là c'est toi qui interprète à ta façon :o)<br /> Non, je ne me sens pas exclue ! Et bien que ma petite phrase ressemble à une auto-punition, elle n'est qu'humoristique mais cela, tu n'étais pas sensé le savoir puisque tu ne m'as pas vu sourire au moment où je l'ai écrite. <br /> J'ajoute avoir bien compris ce que tu voulais exprimer.<br /> Je ne me sens pas exclue par ton commentaire car, vois-tu, j'apprécie vraiment les personnes qui, comme toi, savent mettre les choses là où elles doivent être. Lorsque je "décale", je préfère qu'on me le dise. L'interprétation personnelle que j'ai faite de ton texte m'a inspiré en fonction de l'état du moment, je tenais à le préciser sans pour autant vouloir me trouver d'échappatoire.<br /> A bientôt de te lire,<br /> Martine
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P
Martine, que mes précisions ne vous fassent pas sentir exclue ! Il n'y a pas de notation ici, et chacun peut s'exprimer selon ce que mes mots lui évoquent. Simplement, lorsque j'ai l'impression qu'il y a un décalage avec le sens que j'y ai mis, j'en fais part :o)<br /> <br /> La culpabilité est souvent considérée selon son aspect "négatif" (qui existe bel et bien !), alors qu'elle a aussi des aspects positifs. C'est ce que j'ai voulu préciser.
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M
Bonjour Pierre,<br /> <br /> Je suis donc recalée : 0/20 - hors sujet !<br /> J'appécie votre façon de remettre les choses à leur juste place. Je m'en retourne à la mienne donc !<br /> Martine
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P
Je n'ai pas parlé de culpabilité, Martine, mais de responsabilité.<br /> <br /> Par ailleurs, je ne suis pas vraiment d'accord avec ce que tu écris. Oui, un excès de culpabilité nous est néfaste, bien sûr. En même temps le sentiment de culpabilité nous est indispensable, en tant que limite de la liberté que l'on peut s'accorder dans nos interactions avec les autres. Sans cela nous serions invivables d'égoïsme égocentré.
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M
La culpabilité nous empêche de vivre...
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