Deux oreillers
Deux oreillers côte à côte... Tout un symbole lorsqu'un oreiller solitaire a constitué mon espace de lit depuis des années. Deux oreillers côte à côte dans un lit froissé, traces de nuits communes.
La maison porte encore l'empreinte de cette semaine de vie commune. J'ai laissé les post-it qu'elle a collés un peu partout avant son départ « pour que je ne l'oublie pas trop vite »...
Je ne l'oublie pas. Sa trace est là, dans ma vie, dans mes pensées, dans ma maison, dans les objets qu'elle a touché, dans le paysage qu'elle a regardé. C'était vraiment bien.
Ma vie a repris son cours... un peu différemment. Je ne suis plus le même, sans avoir beaucoup changé. C'est quelque chose d'intérieur, qui me donne une assurance accrue et un sourire envers l'existence. Quelque chose qui a germé dans une terre qui y était prête.
Je ne sais pas trop ce qui en exsudera sur cet espace d'écriture. Je ne sais pas si je ressentirais le besoin ou le désir d'en dire beaucoup. C'était bon, c'était simple, c'était évident.
Elle m'a souvent trouvé « trop sérieux », ici... et je ne lui donne pas tort. Je m'y vois plus cérébral que je ne suis. Elle fait partie de celles qui ont su percer ma résistance, elle m'a permis de m'ouvrir à mes zones obscures, et sans doute de lui donner un aspect beaucoup plus "vrai" que ce que je raconte ici.
Quant à changer de tonalité dans mes écrits... on verra bien.