La force d'être soi

Tandis que j'énonçais la vérité de mon être profond, en plein accord avec ce que je suis, je recevais le message d'une amie infiniment précieuse qui, il y a déjà longtemps, m'a appris l'importance qu'il y a à être dans la fidélité à soi-même.

Télescopage. Un de ces hasards dont la vie me gratifie pour que je mesure mieux les enseignements qu'elle m'apporte.

J'ai de plus en plus la force qui consiste à être moi-même, parce que je ne peux plus renoncer à m'entendre.

J'entends toujours l'Autre, j'y suis attentif, sensible, mais c'est moi que je place en priorité. Parce que c'est ainsi que je sais aller le sens de l'existence.

Parfois c'est difficile d'être soi face à l'autre. Douloureux. Parce que mes choix peuvent être en désaccord avec ceux de l'Autre et avoir des conséquences que je ne désire pas. Mais c'est moi que je dois écouter, juste après avoir entendu l'Autre. Moi d'abord.

Depuis quelques jours, en élaborant toutes ces pensées autour des liens relationnels, je renforce mes convictions à la lueur d'une certaine urgence à les préciser. Paradoxalement c'est cette urgence qui précipite un peu les choses, avec le risque d'induire ce qui est redouté. Mais il n'y avait plus le choix : la question a été posée et attendait la réponse qui, peut-être, sera fatale.

Comments

[Annick]

"Etre soi".. il me parle ton texte.

J'aime aussi la réflexion de Christine :
"assumer ce que l'on est et ne pas faire la girouette par rapport à ce que pensent ou pourraient penser les autres"

[Pierre]

Toute relation, Lukéria, mériterait que chacun ait fait un grand travail sur soi, et en même temps les relations amènent à faire ce travail.

Je partage cet avis que les séparations peuvent être, peut-être pas un "cadeau", mais assurément des leçons de vie et de connaissance. Je n'ai aucun regret quand je vois le chemin que cela m'a permis de parcourir. Chemin qu'on ne parcours jamais à rebours...

Christine, oui, à force d'expérience et de réflexion je deviens un homme conforme à mes idées. Ça plaît ou ça déplaît, ce qui compte c'est que moi je me sente bien dans cet être-là.

Pour ce qui est de l'amour, il peut revêtir bien des formes. Certains le veulent intense, d'autres le conçoivent dans la durée. Ou est le "vrai" amour ? Ce qui compte c'est l'adéquation entre les désirs de partenaires, sans laquelle l'amour ne pourra pas se développer.

Minikiche, je n'écris pas pour taire, mais pour dire. Par ailleurs je rappelle, si besoin, que la lecture de mes écrits n'est pas obligatoire. Par contre il peut être utile de me lire, sans que ce soit forcément suffisant pour comprendre de quoi il est question, avant de commenter.

[minikiche]

De loin, et, parce que vous acceptez tous les deux de nous faire assister à vos ébats, par aileurs charmants, j'ai envie de dire, à vous particulièrement, Monsieur, que....
Vous manquez absolument de tout.
De la plus élémentaire courtoisie qui voudrait que vous taisiez l'essentiel de vos pensées concernant la belle, hors ses courbes délicieuses sur les tapis verts qui manifestement vous troublent.
Faut le faire pour oser prétendre rester soi face à ça.
Vous êtes passé de l'autre côté et vous le savez bien.
Vous êtes désormais, officiellement, l'âme à prendre, il vous faudra accepter le jeu ;
Devenir le désiré.
Bonne route!

[Christine_]

Je voudrais rajouter une petite chose qui me parait importante. L'amour se construit dans la patience et l'écoute de l'autre jamais dans l'urgence et la précipitation. Il faut construire des bases solides, à deux, avant de s'engager plus loin sinon c'est un chateau de carte qui tombera aux premiers vents.

Cela me rappelle une histoire qui m'est arrivée. Mon premier compagnon après mon divorce voulait venir s'installer cher moi alors qu'il venait de quitter sa femme. Je lui ai dit que j'avais besoin de temps. Il s'est alors, à contre coeur, installé quelques mois chez sa soeur en attendant de prendre un appartement. Mais cela n'a pas été nécessaire...
Notre "couple" a quand même duré 5 ans et aurait pu durer encore s'il n'y avait pas eu le bodybuilding et les anabolisants..avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur le caractère même de la personne qui en consomme...Notre amour a été pour moi un magnifique passage dans ma vie de femme.
Alors quelle que soit ta décision, si Amour il y a, il existera et se constuira...

[Christine_]

Je comprends tout à fait ton point de vue Pierre d'autant plus que j'imaginais mal te voir agir autrement par rapport à tout ce que j'ai lu de tes écrits ici et "ailleurs".
Je crois que tu as raison aussi quand tu parles du MOI qui prend toute son importance, je pense que c'est ce qu'on appelle la maturité, assumer ce que l'on est et ne pas faire la girouette par rapport à ce que pensent ou pourraient penser les autres. Tu te nourris de ce qu'on te dit mais en même temps tu le digères à ta manière dans ta mécanique personnelle. Finalement, je pense que tu es devenu un homme au travers de ce périple... n'est-ce pas ?
Quand à ces décisions parfois difficiles c'est bien sûr à toi seul de les assumer et surtout aux autres de ne pas t'en vouloir et de les respecter.
En ce qui me concerne, je pense être encore une enfant...Pfffff ... bon... j'ai du pain sur la planche moi...:o)

[lukeria]

Je crois qu'il faut que l'Autre ait accompli aussi un grand travail sur soi pour accepter cette liberté d'être essentielle sans en être blessé. A la suite d'une rupture, j'ai dû sortir d'une relation fusionnelle très sclérosante (je peux dire aujourd'hui que c'est un merveilleux cadeau que mon ami m'a fait avec cette séparation) et parcourir seule un chemin très douloureux pour évoluer. Et je peux dire que c'est un vrai combat, avec aujourd'hui encore des rechutes, mais je poursuis cette voie, parce qu'elle m'a permis de retrouver un élan de vie et de connaître des moments de joie à deux d'une extraordinaire intensité. Et quand on a connu de tels moments, jamais on ne désirerait revenir en arrière.

[Pierre]

Euh... Frisca, que je sache je n'ai pas parlé de souffrance dans ce texte :o)

Juju... je ne sais pas bien comment "répondre" à ce que tu me dis, parce qu'avec toute la conscience que je peux avoir, je n'ai pas l'impression de m'égarer. Au contraire, je crois que j'écoute vraiment ce qui correspond à mon être au présent, en fonction de ce que je ressens en moi. Et cela tout en ayant conscience des répercussions qui peuvent en découler, voire des déceptions que cela peut causer. Mais ce dernier point ne doit pas être un facteur d'influence, j'en suis absolument convaincu.

Pour ce qui est des choses simples qui deviennent compliquées, hélas, la simplicité de l'un est parfois la complication de l'autre, et inversement. On peut le regretter... ou y voir une chance d'évoluer vers un point de vue différent. Jusqu'à maintenant je n'ai rien trouvé de mieux que la communication pour y parvenir, sous quelque forme que ce soit du moment qu'elle est sincère et respectueuse.

Quant au SOI, je ne crois pas qu'en avoir une conscience accrue mène à l'égoïsme. Parce que SOI sans les autres s'enfermerait dans une quête éperdue de cette reconnaissance fondamentale dont nous avons tous besoin. Là encore, je crois qu'au contraire la conscience de soi permet d'aller vers l'autre plus librement, de façon plus ouverte, plus accueillante.

Mon parcours relationnel et sentimental m'a conduit à modifier en profondeur mon regard à ce sujet et à trouver un nouvel équilibre de vie. C'est la résultante d'années de "travail" intérieur. J'aimerais qu'on comprenne que ce n'est pas un simple peur de l'envahissement, mais plutôt une nécessité "vitale" pour le moment.

Merci de m'avoir fait part de tes impressions sur ce sujet délicat qui est loin de me laisser indifférent.

[juju]

C'est délicat d'intervenir et j'aurais beaucoup à dire en fait. je n'ai pas envie de l'exposer ici cependant, ou peut-être plus tard...

Néanmoins, je ne sais pas comment le formuler, car la formulation ici m'apparait tellement importante parfois...qu'elle fini il me semble par complique les choses-ça n'engage que moi- donc je disais...oui, j'ai le sentiment, confus, vague, difficilement explicable, peut-être une intuition?.. que tu t'égares un peu, ceci dit sans aucune prétention, je n'aurais pas le toupet de te dire ce que tu as à faire, et je respecte sincèrement ton point de vue et évidemment ta décision-liberté liberté- bref, oui l'impression qu'à trop vouloir -quoi au juste?- et ben, certaines choses simples deviennent pour le coup super compliquées voilà! A moins qu'il ne s'agisse d'un manque de franchise ou d'une difficulté à dire certaines choses d'un autre ordre, ou une erreur de jugement, ou discordances de sensations après coup... Prendre garde aussi, à force de SOI, à virer vieil égoïste solitaire tellement flippé d'être envahi ou encombré, tu vois? et je dis pas ça parce que "elle"...est ma copine.. j'espère que tu me comprends. Bises Pierre

[Frisca75]

Moi aussi je souffre. C'est beau l'amour mais plus pour moi ... Lisez ça : http://monmecmetrompe.canalblog.com Snif !