Réflexions champêtres
J'aime bien prendre mes vacances en décalage. Avant ou après les grandes migrations estivales. Cette année j'ai attendu la première semaine de septembre. Le beau temps de ce matin m'a encouragé à aller me promener dans la campagne, près du lac situé à quelques kilomètres. Évidemment il n'y avait personne sur les sentiers... J'ai croisé davantage de vaches et de chevaux que d'humains. La plupart étaient parqués. Les animaux derrière des clôtures, les humains derrière les haies bien opaques qui entourent leurs maisons.
J'ai cheminé avec ma tête autant qu'avec mes pieds. Je songeais à la polymorphie de la vérité. Ou, autrement dit, à l'étonnante capacité de l'humain à croire que ce qu'il affirme est la vérité, alors qu'un autre peut voir tout autrement les mêmes faits. Mémorisation séléctive et interprétations subjectives mènent à des variations assez sidérantes...
Quel rapport avec la bucolique campagne ? Aucun. Mais marcher le nez en l'air n'empêche pas de penser...
Ni de manger ! Des mûres, émergeant des ronciers. Des noisettes, grappillées au passage. Pour les noix et les châtaignes c'est encore un peu tôt...
La campagne, doucement, sent la fin d'été. La rosée est plus durable, la brise plus fraîche, les ombres plus longues et les jours plus courts. L'automne arrive discrètement.