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Alter et ego (Carnet)
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2 septembre 2008

Réflexions champêtres

J'aime bien prendre mes vacances en décalage. Avant ou après les grandes migrations estivales. Cette année j'ai attendu la première semaine de septembre. Le beau temps de ce matin m'a encouragé à aller me promener dans la campagne, près du lac situé à quelques kilomètres. Évidemment il n'y avait personne sur les sentiers... J'ai croisé davantage de vaches et de chevaux que d'humains. La plupart étaient parqués. Les animaux derrière des clôtures, les humains derrière les haies bien opaques qui entourent leurs maisons.

J'ai cheminé avec ma tête autant qu'avec mes pieds. Je songeais à la polymorphie de la vérité. Ou, autrement dit, à l'étonnante capacité de l'humain à croire que ce qu'il affirme est la vérité, alors qu'un autre peut voir tout autrement les mêmes faits. Mémorisation séléctive et interprétations subjectives mènent à des variations assez sidérantes...

Quel rapport avec la bucolique campagne ? Aucun. Mais marcher le nez en l'air n'empêche pas de penser...

Ni de manger ! Des mûres, émergeant des ronciers. Des noisettes, grappillées au passage. Pour les noix et les châtaignes c'est encore un peu tôt...

La campagne, doucement, sent la fin d'été. La rosée est plus durable, la brise plus fraîche, les ombres plus longues et les jours plus courts. L'automne arrive discrètement.


209_0959

Commentaires
P
Oui oui Pralinette (qui connaît décidément bien sa région), c'est tout près de ce village ;o)
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P
Superbe photo... on aurait pu se rencontrer au détour d'un sentier, car j'ai à peu près la même photo, prise près du petit village de B.<br /> ;-)
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P
Je dirais que ce qui s'approche d'UNE vérité, à défaut de "la" vérité, serait de trouver celle qui fait accord entre ceux qui la cherchent. À deux ça devrait être possible d'y parvenir, mais ça se complique évidemment quand le nombre de ceux qui en cherchent une augmente. On en arrive à s'entretuer pour ça...<br /> <br /> Finalement, la recherche de la vérité est le grand drame de l'humanité.
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A
Il n'y a pas de vérité... Au sens qu'il n'y a pas LA vérité, ni la Vérité...<br /> Ce qui n'empêche pas l'être humain d'avoir soif de vérité...<br /> Ce goût de vérité que l'on retrouve chez chacun, m'a toujours semblé à la fois un paradoxe et un drame de la condition humaine, au regard de l'absence « objective » de cette réalité de « la vérité ».<br /> <br /> Seul le mensonge est cernable... Et encore...<br /> Le mensonge : au sens de transformer par choix les faits que l'on connaît, les actes que l'on a posés, d'affirmer des sentiments que l'on ne ressent pas ( ou si peu...), d'omettre de relater certaines "choses", etc..<br /> <br /> Au lieu de demander au témoin d'un procès de "jurer de dire la vérité", mieux vaudrait sans doute lui faire jurer de ne pas trop mentir...<br /> Cela me semble valable aussi pour les relations humaines, et encore plus pour les relations amoureuses...<br /> à la croyance utopique du : « dis-moi la vérité ! », mieux vaudrait substituer le réalisme de : "S'il te plaît ne me ment pas trop !..."
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P
Oh oui Nicole, c'est je vois bien ce moment précis, pas toujours perceptible, où se produit le basculement vers l'automne. Un jour l'air a changé et on sait que l'été ne reviendra pas.<br /> <br /> Léon, merci de me le dire, ça me fait plaisir.
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L
oui Nicole décrit très bien ce bonheur "d'être" dans ce moment et à cet endroit et c'est pour cela que je viens te lire Pierre : pour cette alternance que tu nous proposes entre la Vie et ses soubresauts et la contemplation d'un "ordre" qui nous dépasse et nous apaise parce que justement nous n'y sommes que de passage...alors peut être suis je "addicté" mais je revendique cet accrochage comme je venais lire des poèmes dans la bibliothèque de mon père...
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N
Heureux ceux qui peuvent prendre leurs vacances en décalage !<br /> La lumière comme les parfums sont plus nuancés et plus subtils en automne qu'en été. Sentir l'imperceptible basculement de l'un à l'autre et se sentir à l'unisson de l'univers est un moment rare que je guette chaque année , parfois en vain. Tout d'un coup, la certitude que le passage a eu lieu et que je ne l'ai pas perçu et qu'il faudra attendre un an pour peut-être...
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