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Alter et ego (Carnet)
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11 novembre 2008

Le fantôme du couple

Alors que j'avais déjà rédigé le billet précédent, le hasard a fait que j'ai "discuté" (émésséné ?) avec une soeur d'infortune qui vit les choses... de l'autre côté. Coïncidence, elle s'est mise à me parler de choses exactement en rapport avec ce que je venais d'écrire ! Cet autre regard, dont voici quelques extraits, apporte un heureux contrepoint :

« Il vient de m'annoncer qu'il avait rencontré quelqu'un... . Imaginer que cette fille dort dans ce que je ressens encore comme "mon lit", "ma chambre", "ma maison", "mon jardin", avec "mes filles".... c'est quand même pas très très facile même si je sais que j'ai plus rien à faire avec cet homme.

Quand je suis venue chez toi, c'est vrai que ça m'a fait bizarre. L'impression, comme quand je retournais chez moi que tu vivais un peu dans un musée... de l'aménagement de Charlotte. Moi quand je retourne chez moi, rien n'a changé de place, tout est resté intact. Comme quand j'y étais. Si je cherche quelque chose, j'avance la main les yeux fermés et je le trouve. Impression que [mon ex] me squatte. Squatte l'univers que j'ai créé pendant des années. Parce que c'est généralement quand même les bonnes femmes qui aménagent les interieurs. [approbation de ma part] Je lui ai même demandé s'il vivait avec mon fantôme. Il vit dans MON énergie ! Donc maintenant c'est cette femme qui va vivre chez moi. Ben à sa place, j'aimerais pas »

Ça me fait réfléchir...

.

.

Et à part ça ?

Ben...

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Drôle de couleur de ciel, ce matin...

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Le vent était chargé d'humidité

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Les premiers rayons de soleil auront été les derniers

Commentaires
J
J'espère Claire que vous accepterez de donner votre point de vue. L'expression de ma souffrance n'est pas fermeture à autrui, même si j'éprouve actuellement beaucoup de dificultés à me décentrer.
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P
Effectivement la question pas si simple à trancher, Gicerilla, et dépend vraiment de beaucoup de facteurs tels que la construction psychique, la nature de la relation, les raisons de la rupture et la façon dont elle s'est déroulée, etc.<br /> Je serais tenté de dire que ce qui compte est que, quel que soit le choix effectuée, ce qui importe est qu'il soit bien vécu. C'est à dire sans souffrance. Pour ma part je retiens les mots "bienveillance" et "reconnaissance", vis à vis de l'amour qui ne se vit plus comme avant, voire qui a disparu.<br /> <br /> Claire, je vous remercie d'apporter votre point de vue. Ce que je comprends de votre description c'est qu'il y a un ressenti douloureux face à une promesse non tenue. C'est à dire qu'un homme semble profiter de votre patience et votre amour pour vous faire miroiter quelque chose qu'il reporte sans cesse.<br /> S'agit-il bien de cela ?<br /> <br /> Si vous voulez en dire un peu plus, ici ou en privé (diariste[at]hotmail.com), je veux bien tenter de vous apporter d'éventuels éclairages en fonction de mon expérience.
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C
Bonjour, je me permets de proposer l'écho de la troisième voix, celle de la concubine honnie.<br /> Je ne sais si vous accepterez mon témoignage, peut-être serais-je purement et simplement ignorée mais si vous décidez de me lire, de me répondre, sachez que je ne cherche ni à me plaindre ni à accuser. Juste à comprendre et, je l'espère, me retrouver "Moi", engloutie dans le "Nous" promis depuis 16ans par de l'homme aimé.
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G
Tout dépend de l'idée de l'on s'en fait. On peut décider de ne rien changer et de continuer à y vivre comme dans un mausolée de l'amour disparu. Mais on peut aussi décicer de ne rien changer en regardant chaque meuble, chaque pièce d'ameublement, sans colère, sans dépit mais plutôt avec l'oeil bienveillant qui reconnait en eux comme le témoignage de ce qu'un jour on a aimé et que l'amour mort ne saurait transformer. C'est un exercice difficile parfois que d'arriver à ne plus voir en superposition sur le canapé, devant la fenêtre. la silhouette de l'homme ou de la femme qu'on a aimé(e). Mais pourquoi devrait-on abhorrer des choses qui n'y sont pour rien et qui sont, par le choix qu'on en a fait, aussi une partie de soi ? Jeter, revendre, débarrasser le plancher peut être un éxutoire mais est-ce la solution ? Débat sans fin dans lequel s'invitent tour à tour les pour et les contre ...
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P
Ah ben là, Léon... je ne saurais dire mieux ! C'est exactement ça : une question de reconnaissance. <br /> <br /> Merci pour cet apport très juste.
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L
pour rebondir une dernière fois sur cette histoire de souffrance (qui est quand même bien intéressante parce que au centre de la plupart de nos écrits non..?) je retrouve là ce que nous disait B.Cyrulnik dans son intervention la semaine dernière (j'étais en stage de thérapie familiale): "le coup a été donné et il a été reçu, la blessure est là, l'important alors n'est plus la blessure mais ce que l'on fait d'elle..." et puis encore : "il y a un trou dans la représentation de soi après un trauma quand il n'y a pas pu y avoir de relations humaines" et enfin : "ce qui va permettre la guérison c'est la transaction entre le récit de celui qui est blessé et celui qui l'écoute et qui pourra lui redire son récit: c'est l'idée que l'autre se fait de moi dans ce qu'il dit qui me permet de poursuivre ma vie ou de m'enfermer"
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J
léon, j'approuve pleinement !
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L
remarque je ne crois pas que ce soit dans le souffrir que soit vraiment le plus difficile mais plutôt dans le fait que ne soit pas reconnu que nous souffrions : c'est ça qui fait vraiment souffrir quand l'autre en cause ne reconnait pas notre souffrance et ne met pas de mots
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P
Kalynn, pour ma part je crois qu'on souffre d'avantage de ce dont on n'a jamais souffert. Peut-être parce qu'on ne connaît pas et que cela effraie ? Après "on s'habitue". Est-ce à dire qu'on se protège ? oui, probablement, mais on s'endurcit aussi.<br /> En fait on souffre là ou on est "faible", et à la longue ces points de faiblesse deviennent moindres, donc on devient plus "fort". Enfin il me semble...<br /> <br /> Et puis "se protéger", c'est aussi être moins vulnérable... donc plus "fort".
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L
Kalynn, il y a un livre paru tout dernièrement qui justement parle de ce que tu dis : Autobiographie d’un épouvantail<br /> de Boris Cyrulnik
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