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Alter et ego (Carnet)
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21 décembre 2008

Écriture publique, de l'intime au privé (3)

L'arborescence de mes réflexions autour du rapport que j'entretiens avec l'écriture en ligne m'amène à dériver un peu de ce qu'annonce mon titre. Le fil de pensées reste toutefois dans la même ligne directrice : l'expression de soi face à autrui.

Bon... mais tout cela est bien sérieux profond.

Je m'agace à être aussi profond. Je cherche quoi ? À me faire bien voir ? Par qui ? Mais quelle est donc la représentation que j'ai de "vous" pour être aussi souvent dans les profondeurs sérieuses ?

Ben j'sais pô !

J'crois bien que c'est une façon de ne pas parler de ce qui est important. Une diversion, des circonvolutions, du tournage autour du pot.

Vous savez quoi ? En vrai de vrai si j'écris tous ces trucs soporifiques c'est parce que je me dis que ça me mènera bien quelque part. Vers ce qui a besoin de sortir... J'espère que quelque chose glissera d'entre les mots, s'échappera malgré ma vigilance, m'obligeant alors à revenir dessus. Je compte sur des aveux malgré moi, j'espère une délivrance. Non que je souffre... [quoique, en suis-je certain ?], mais parce que quelque chose est à naître.

Vous vous souvenez de cette colère que je contiens ? Ben ça a quelque chose à voir avec ça. Tout ce que je déblatère au sujet de l'intime et du public, c'est ça : l'intérieur qui n'ose pas se montrer à l'extérieur. Alors j'ergote, je tergiverse, je pseudo-analyse et philosophe vaguement. Tout ça pour arriver à mes fins : briser mes chaînes !

.

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Précédemment j'ai écrit « la continuation ne peut plus se faire sous la même forme. Je constate que mes pensées redeviennent plus intérieures. Intimes ». Ce qui m'interpelle dans ce blabla c'est que ça ne concerne pas uniquement le blog et son aspect public, même si c'est par ce détour que j'ai vu s'écrouler le mythe du tout dire. Non, c'est toute mon expression intime, sous quelque forme que ce soit, qui semble vouloir se rétracter. Un peu trop à mon goût. Bah... ça correspond sans doute à un besoin d'ajustement et de réorientation.

Il y a quelques années, lorsque j'ai perçu à quoi pouvait mener une transparence excessive, j'ai commencé par retenir le flux de mon expression intime... alors que j'étais lancé dans un processus de libération ! J'ai inversé la vapeur en plein élan. Progressivement c'est par respect de la sphère privée que j'ai accentué la rétention : j'ai évité d'écrire publiquement mes ressentis les plus chargés. Ensuite, par prudence, cette retenue s'est étendue à toute nouvelle relation un tant soit peu complexe [les relations simples semblent plutôt rares...]. Je crois qu'après m'être dévoilé plus que je ne pouvais l'assumer sans retour équivalent j'ai eu besoin de retrouver une pudeur protectrice. Peut-être ai-je appris à ne plus me dire au delà de ce qu'on me demande ? C'est pas plus mal...

En même temps je crois avoir augmenté ma capacité à me dire ! À être *vrai*. Ce paradoxe n'est qu'apparent : je me livre plus facilement, mais moins intimement. Je redeviens "secret", quoique exprimant assez aisément mes pensées.

C'est bizarre ces croisements de mouvements.

Ma connaissance des conséquences d'un dévoilement excessif, potentiellement menaçant, fait que désormais j'évite de trop "donner" de mon intériorité. J'essaie de ne dire que ce qui est nécessaire au moment présent, en fonction de qui est en face de moi. Je prends garde aussi à ne pas trop "reçevoir", car la libre expression peut être lourde à porter. C'est parfois compliqué d'être dans la juste mesure et de savoir où s'arrêter.

Auparavant, lorsque je donnais trop et acceptais trop, j'étais dans la confusion. Je croyais que se dire sincèrement était à la fois un acte courageux et une preuve de confiance. Erreur grossière : ce peut tout aussi bien être une faiblesse et une surcharge posée sur l'autre ! Une confiance abusive dans sa capacité à gérer une situation qu'il n'a pas choisie. Un défaussement à bon compte. Alors maintenant j'apprends à me protéger de ce qui pourrait m'alourdir. Je tend à me tenir à l'écart des problématiques que je ne sais pas, ou ne veux pas gérer, parce que je connais mieux mes failles et mes vulnérabilités. Réciproquement j'essaie de ne pas trop faire porter sur autrui ce qui m'appartient... sans pour autant suprotéger !

Là encore le dosage n'est pas évident à trouver...

Vouloir  « tout dire », ou même simplement « dire ce que je pense », demande l'acceptation que des limites puissent être posées à cet épanchement. Il y aurait quelque chose d'immature à rêver d'être accepté et compris dans tous nos ressentis intimes. Car à qui peut-on « tout dire » sans craindre d'être rejeté... si ce n'est à nos parents ?

D'ailleurs je me demande si l'écriture intime sur internet ne s'assimilerait pas à une régression. Je ne suis pas loin de l'illusion d'être accepté tel quel. Forcément, puisque ceux qui reviennent et se fidélisent me trouvent suffisamment "aimable", je pourrais être tenté de me croire assez largement apprécié ! Quant à ceux qui ne seraient pas d'accord avec ce que j'écris je pourrais toujours leur suggèrer poliment d'aller voir ailleurs. De là à me cantonner peu à peu dans le rôle que le lectorat semble apprécier, il n'y a qu'un petit pas qu'il me serait aisé de franchir. Mais pas sans états d'âme... pas sans la perdre. On se trouve autant qu'on se perd sur nos blogs intimistes.

J'ai beau le savoir, j'ai tendance à oublier que le "public" n'a rien de représentatif. On s'agglomère par affinités. Sur nos blogs on s'aime...

J'ai bien l'impression que cette distorsion me dérange depuis l'origine, me conduisant régulièrement vers un métadiscours alambiqué autour de ma pratique. En fait c'est mon rapport aux autres, ici les lecteurs, qui me dérange. Ce besoin d'être aimé tel que je suis... sans oser l'être vraiment !

Ah merde, c'est toujours là que ça coince : oser être soi !

Mouais... j'ai beau m'en défendre et essayer de m'éloigner de toute forme de dépendance du regard d'autrui, je constate que ça me retient toujours par un côté. Ici je me conforme à ce que j'imagine de vos attentes, mais dans ma vie c'est un peu pareil. Je m'enferme dans l'immobilisme à chaque fois que je n'ose pas me singulariser.

Voyez vous, je me suis mis à l'écriture publique en espérant devenir « effrontément désinvolte avec les confidences ». Cette idée m'avait fasciné et enthousiasmé, jadis. Elle correspondait à un très fort désir d'affirmation. Je pensais qu'être capable de "tout dire" représentait un summum de l'être soi. Maintenant j'ai compris que ce n'était pas aussi simple. Ni de se dire vraiment, ni d'être accepté en le faisant. Me dire c'est me heurter aux limites de l'autre. Celles de ce qu'il accepte d'entendre, de ce qu'il veut bien entendre, de ce qu'il est capable d'entendre. C'est une guerre de défense de territoires intimes. Elle peut être violente...

En écrivant cela je ne fais pas vraiment de distinction entre l'expression dans le monde internet, devant un public pluriel désincarné, et l'expression de soi en présence réelle d'autrui. Les deux registres ont des portées fort différentes, mais la logique est la même : l'affirmation de soi.

Dans la vie réelle s'affirmer ne se fait pas sans exercer une pression sur le milieu ambiant. C'est prendre une place, s'approprier un espace vital que d'autres ne cèderont pas forcément de bonne grâce.

(à suivre, probablement)

Commentaires
M
je découvre votre blog, j'm bien et je comprends tout à fait votre problématique qui rejoint la mienne. <br /> Le blog est né d'un besoin d'être écouté. Je pense que peut être vous êtes hyper-empathique, toujours à l'écoute de l'autre, vous effaçant derrière cette attitude, mais vivant depuis l'enfance le rêve impossible qu'a son tour quelqu'un veuille bien accepter de vous écouter comme vous le faites pour les autres.<br /> Et pas question de passer chez un psy pour être écouté. Cette personne, on veut la rencontrer dans la vraie vie.<br /> Seulement c'est oublier que certains sont voués à écouter les autres, et doivent renoncer à ce que les autres leur accordent la même attention. <br /> On est dans cette attente de parler à coeur ouvert, on cherche tous les moyens. Le blog en est un. Mais le blog ne résoud pas le problème. De la même manière que l'on se tait en face de l'autre, que l'on ne parle pas de soi, le blog , à un moment devient trop dangereux,on a peur de trop livrer de soi, et on finit par tomber dans l'auto-censure...
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P
Ce n'est pas que c'est ennuyeux, non, pas du tout, c'est même intéressant, mais c'est compliqué. Déjà, lire à l'écran ne facilite pas les choses, il faudrait imprimer et les 4 articles et les commentaires. <br /> <br /> Mais tu dis par exemple: "Dans la vie réelle s'affirmer ne se fait pas sans exercer une pression sur le milieu ambiant. C'est prendre une place, s'approprier un espace vital que d'autres ne cèderont pas forcément de bonne grâce."<br /> <br /> (J'ai n'ai peut-être pas tout lu à fond, mais je changerais ceci: au lieu de l'expression "exercer une pression sur le milieu ambiant", on peut dire, "interagir avec le milieu ambiant" et plutôt que de parler en termes de s'approprier et céder (bien que tu aies raison), parler par exemple en termes de "aménageons l'espace" ... <br /> <br /> De toute façon, tu restes libre d'écrire, nous de lire, le seul problème, ce sont un peu les humeurs des gens qui lisent. Il peut arriver que selon l'humeur dont on est affublé, bonne ou mauvaise, soit on parte sur la pointe des pieds en se disant "je préfère quand il met une photo", soit on souffle (je prends un exemple, je ne dis pas que c'est le cas ici !!!) <br /> <br /> Quand je commence à m'énerver en lisant des blogs, je sais qu'il est temps de faire autre chose...
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P
Kyrann, on ne peut pas faire tomber tous les tabous. Certains sont nécéssaires à la vie en société, voire à la vie tout court (p. ex : tabou de l'inceste). <br /> Quoi qu'il en soit cette question d'un éventuel infantilisme ne peut pas se jauger de façon superficielle. Je crois que ça se situe dans le registre de la psychanalyse... ce qui dépasse mes compétences.<br /> <br /> Julie, je ne sais pas trop pourquoi "immaturité" et épanchement s'associent dans mon esprit, mais il me semble qu'il y a bien un lien entre les deux. Je dis bien "épanchement", donc avec l'idée d'un excès (par rapport à quelle référence ?). Oser dire son intimité est une chose, et cela peut très bien être une marque de courage. Mais en d'autres circonstance ce peut être une "faiblesse", une autocomplaisance. Je ne sais pas si je suis bien clair...<br /> <br /> Quand tu parle de « ce que va ressentir le lecteur » en te lisant, il me semble que tu n'es pas dans l'épanchement, mais plutôt dans le partage. Et c'est là que se joue la différence: entre l'ego et l'altérité.<br /> Oui, je trouve que ton style d'écriture est "universaliste", précisément parce que tu ne nommes pas. Tu restes évasive. Chacun peut ainsi puiser ce qui résonne en lui et accéder à sa propre intimité.<br /> J'aime bien ce que tu dis du "privé" qui rejoint la notion de propriété. Il y a de ça, quand quelqu'un demande le respect de sa vie privée (elle lui "appartient"). Ensuite tout est question de dosage, et finalement de sensibilités personnelles. Il ne peut y avoir de normes en la matière.<br /> <br /> Et pour ce qui est du "trop", en quelque sujet que ce soit, il trahit évidemment les limites de celui qui le met en exergue. C'est un jugement subjectif qui voudrait se faire passer pour objectif.<br /> <br /> Claire-Lise, décidément je te trouve extrêmement pertinente :o)<br /> Je retrouve dans tes suppositions la plupart des hypothèses explicatives qui ont fini par s'imposer à moi. Je ne peux évidemment pas en dire davantage ici sans entrer dans ce domaine "privé" que je m'efforce de respecter...<br /> <br /> Par contre je peux me demander quel "bouton" sensible a été touché en moi lorsque je me suis senti "ennuyeux". Ennuyeux ce n'est pas très éloigné de "inintéressant"... et ça c'est quelque chose de très sensible. Vieilles blessures, vieux complexe que je cherche probablement à réparer avec mes textes "profonds", abondamment nourris d'explications (ce qui n'est pas un critère d'intérêt, mais au moins il y a de la matière...).<br /> <br /> La personne qui a fait que je me suis senti "ennuyeux/inintéressant" n'était évidemment pas malveillante, et il est fort probable que le sens que chacun à perçu de la même situation diffère largement. C'est hélas un écueil courant de la communication. D'où ma frustration et ma colère (muette) face à la fermeture du dialogue...<br /> <br /> Un grand merci pour tous ces commentaires, qui m'aident à affiner ma perception des relations.
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C
Je trouve que tu tournes beaucoup autour du thème de l'ennui dans tes derniers billets et ton introduction dans ton billet suivant (4, quand tu dis qu'au fil des jours tu mesures à quel point ton état d'esprit peut influer sur ta vision des choses et ta façon d'en parler, me fait revenir sur la réponse que tu as faite à mon précédent commentaire quand tu dis qu'il te semble que tu es ennuyeux parce que quelqu'un d'important pour toi te l'as fait comprendre. <br /> Il est clair pour moi que quelle que soit votre histoire et son contexte, cette personne a ses propres démons intérieurs et ses propres peurs irrationnelles à combattre. Je précise que je ne te réponds pas pour te pousser à la confidence mais juste pour te donner une éventuelle autre interprétation des choses.<br /> Deux options sont possibles :<br /> - soit elle te trouvait ennuyeux, là, à cet instant T de votre vie, et cela ne te résumait pas, cela ne résume pas votre histoire, c'est juste qu'à ce moment là vous n'étiez pas dans des humeurs qui se correspondaient.<br /> Cela ne voulait pas dire qu'elle te te trouvait ennuyeux tout le temps mais juste à l'instant T, mais ta peur irrationnelle a pris le dessus et tu as cru qu'elle te te trouvait ennuyeux tout le temps ;<br /> - soit quelque chose en toi l'a renvoyé intérieurement à son propre mal être, à des choses auxquelles elles ne voulaient pas réfléchir (peut être était-elle dans le déni), et elle avait besoin d'hyperactivité, de légèreté, pour ne pas avoir à trop réfléchir sur sa propre vie... Et ton calme, ta pondération, cette apparence d'apaisement, ce sérieux-profond, ne lui ont pas convenu à ce moment là de sa vie. Elle a probablement projeté sur toi ses propres frustrations, ses propres démons intérieurs. <br /> <br /> Je dis cela car il me semble que quand on est bienveillant, on ne dit pas ces choses là (que les autres sont ennuyeux), en tout cas pas de cette manière là, car on sait que cela n'avance à rien, et surtout on sent bien que notre état d'esprit négatif du moment peut influer sur notre vision des choses au moment où on prononce les mots. <br /> <br /> Au final, au lieu de laisser ta peur irrationnelle du rejet s'installer insidieusement en prenant comme un fait établi que tu es ennuyeux, peut-être devrais-tu te demander quel est le « bouton » sur lequel elle a appuyé pour que cette phrase résonne si fort en toi et te fasse si mal. <br /> Pourquoi tu l'as cru au fond ?! Quel est le complexe que vraisemblablement tu as qui fait que tu l'a cru. <br /> Demande toi aussi dans la vie de cette personne ce qui a fait qu'elle en est arrivé à te dire cela, soit elle était malveillante (ce que je ne crois pas puisque tu l'aurais senti), soit elle était en souffrance et c'était plus facile de t'en rendre responsable que de faire face à ses propres peurs irrationnelles. <br /> E surtout, mettait-elle derrière le mot "ennuyeux" la même chose que ce que toi tu y mets ?...
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J
Perso je ne vois pas en quoi dire de son intimité, et je parle dans le contexte de l'écriture sur blog, engage la maturité? Trop s'épancher dans la "vraie vie "par contre, de cette intimité, particulièrement amoureuse, peut nuire, parce que le retour est direct. Sur le blog, après tout, rien ne m'empêche de couper court et de disparaître, les commentaires de plus, s'ils s'avéraient être désagréables, pourraient être balayés du simple fait que l'on peux choisir l'aspect electif de ceux avec qui on partage, c'est d'ailleurs ce qui se fait naturellement. Les personnes qui viennent chez moi ont de larges affinités émotionnelles avec moi sinon ils s'y ennuieraient!Pour les autres, ils viennent sans doute y chercher quelque chose qu'ils aiment mais qui ne leur est pas familier ;-) En ce qui me concerne, je viens chez toi pour l'aspect clair et précis de ta réflexion, cet aspect de toi qui me fait défaut moi qui suis trop dispersée. Je l'ai déjà dit, quand j'écris, je me "fout" de ce que le lecteur va penser! ce qui m'intéresse c'est ce qu'il va ressentir, ce qui m'a fait du bien c'est de constater que mon écriture, qui est ma personnalité intérieure, celle qui ne s'exprime que rarement au quotidien, a pu être rendu réelle par ce qu'elle a provoqué de réactions...ce qui m'a conduit effectivement à affirmer au quotidien cette part de moi, en cela effectivement, j'ai pu puiser une confiance accrue, je dirais même une forme d'amour, qui a revitalisé celui qui me faisait défaut pour moi-même. J'exprime ma vision de la vie, j'exprime mes sentiments amoureux, et l'intimité que je dévoile, n'atteint pas ma vie privée, puisque je ne cite personne, ni ne parle de détails concrets.Je pense que mon "style" d'écriture justement m'éloigne du privé au sens où on l'entend généralement (d'ailleurs le privé pour moi ça veux pas dire grand chose, ça renferme plutôt des peurs de l'autre, ça rejoint la propriété je trouve) L'intime est privé puisqu'à la base il n'est pas visible,pourtant l'intime reste intime même si on le dévoile, puisqu'il est une mouvance perpétuelle, il se nourrit de ce qu'on est, il est nous, il est les autres, il est universel, quand on fait le choix de parler de son intimité on donne aussi je crois parfois accès à d'autres à leur propre intimité, à ce privé (d'accès) en eux...c'est cela qui me plait le plus au delà de toutes réflexions... L'intime justement est atteint quand on veux le brimer en le classant privé, quand on le charge de jugements, de conseils, etc... enfin faudrait développer mais..pour dire que ces notions sont très subjectives. Quand à celui ou celle qui pourrait me reprocher de trop en dire, rires, je lui rétorquerais qu'il ou elle n'a aucune obligation de lire et que cela n'engage que lui ou elle dans ce qui englobe ce "trop"! et puis ceux qui font les gorges chaudes, ha privé! ha trop intime! c'est pas eux qui auraient parfois des problèmes de pudeur mal placée?!! rires. ;-)
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K
Si être immature ou infantile veut dire « manquer de tabou », je ne suis pas sûre de vouloir m’améliorer ! ;-)<br /> <br /> Et euh... tu peux le dire que tu adoooores la façon d’écrire de Julie ! D’abord parce que je le sais déjà et ensuite parce que je suis d’accord : elle écrit vachement bien la « garce » ! :-)))<br /> (Non, tu ne te feras pas trucidé ! ;-) )<br /> (Mais oui je t’aime aussi ma douce garce d’à moi ! ;-) )
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P
Kyrann, c'st une hypothèse que j'émets, pas une certitude ;o)<br /> <br /> Et puis on peut très bien être mature dans certains domaines et immature dans d'autres. Et l'immaturité n'est pas une tare... c'est juste qu'on peut s'améliorer.<br /> <br /> Valclair, il y a effectivement deux problématiques assez disctinctes et les quelques jalons que j'ai tenté de poser ne demandent qu'à être précisés. Je compte sur toi pour apporter un autre éclairage.<br /> <br /> Camille, sur les blogs on "s'aime bien". Ce n'est pas de l'amour, quoique cela puisse se produire aussi, tout comme les amitiés. Mais je crois que ça ne peut passer que par des rencontres réelles...<br /> <br /> Pour ce qui est du contrôle de l'écriture (et des émotions), c'est certain. Et oui oui oui, ma grosse colère a bien à voir avec ce contrôle :o)<br /> <br /> Kyrann et Julie ont effectivement des styles très distincts et c'est ce qui peut donner une différence de perception. Je dirais que l'une est plus "personnelle" et l'autre plus "universelle", l'une enjolive, l'autre est plus "nature", mais cela n'engage que moi. Lâchement je ne hasarderai pas plus loin à tenter de cerner ce qui les différentie. Veux pas me faire trucider...<br /> <br /> Pour le terme "immaturité" je me rends compte qu'il a une connotation péjorative (bizarre d'ailleurs, habituellement tout ce qui ramène vers la jeunesse est envié). J'aurais pu dire "infantile", mais c'est pas mieux. L'idée c'est qu'il y aurait une recherche de nos propres limites, qui passe par leur transgression : habituellement l'intime (physique ou pensées) se dissimule. L'enfant n'a pas conscience de ces limites, ne connaît pas la pudeur des mots et du corps. Reste à savoir si intégrer des limites "adultes" est plutôt un bonne ou une mauvaise chose. Ça, je n'en sais rien.<br /> <br /> En tout cas ça dérange les "adultes", ça les titille, ça les gêne...<br /> <br /> Ravi que tu sois tombé sur un double 22, qui t'es si cher :o)
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C
oui, sur les blogs, les gens s'aiment.....est-ce vraiment de *l'amour* ou l'illusion d'être aimé?<br /> <br /> j'ai l'impression que les questions de forme, de fond de l'écriture (la tienne et celle des blogs intimistes) sont du même ordre que lorsqu'on essaye de définir ce qu'est l'amour justement ;-)<br /> <br /> bizarrement, je n'ai jamais trouvé que tu en disais 'trop'....il me semble, au contraire que tu as tjs su 'contrôler' tes écrits....tout comme tes émotions (heu....me demande même si la grosse colère n'aurait pas à voir avec ça).....<br /> <br /> au passage, j'aimerais dire que je ne vois pas de différence entre kyrann et julie: elles n'écrivent pas de la même manière mais se *dévoilent* autant à mon sens....il faut être 'aveugle' pour ne pas le voir et cpdt c'est à kyrann qu'il a été reproché de trop en dire....je trouve ça 'curieux', pas vous?<br /> <br /> est-ce que pour autant, c'est un signe d'immaturité? ça me pose question, puisque ds la vie quotidienne, je me sens plutôt comme elles....lol<br /> <br /> mais, comme toi, pierre, j'ai aussi l'impression de tourner autour de 'mon' pot et comme je l'ai déjà dit: vous lire, tous, me distrait tout en me donnant l'illusion d'être moins seule à la fin d'une lecture;-)<br /> <br /> et puis, il y avait 22 com', un 22, sur ton billet (qui est loin d'être 'ennuyeux' pour déclencher autant de commentaires!), alors j'ai pas résisté à ajouter des mots aux mots ;-)<br /> <br /> des gros bisous (et j'attends le numéro 4 avec envie!)
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V
Je m'étais lancé dans un long com. ça c'est mis à partir un peu dans tous les sens. Du coup je l'ai effacé sans le publier, plutôt je l'ai basculé dans mon traitement de texte et je vais en faire un billet... demain... après-demain... je ne sais pas... <br /> Mon sentiment est que la discussion part dans plusieurs directions. Il y a à la fois, ce qui concerne soi: jusqu'à quel point est-il bon pour soi de se dévoiler? Et il y a ce qui concerne autrui: jusqu'à quel point est-il licite d'entraîner autrui dans nos propres dévoilements? Bien sûr les deux sont souvent articulés puisque en général (mais pas toujours)les questions relationnelles sont au coeur de nos interrogations intimes. Mais je me dis qu'on a sans doute intérêt à faire la part entre ces deux aspects.<br /> Pas très clair tout ça. Non. Justement, c'est pour ça, j'y réfléchis...
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K
« D'ailleurs il n'est peut-être pas incongru de s'interroger sur la "solidité" des personnes qui racontent aisément leur intimité, hors des limites qui habituellement la maintiennent secrète. Tout dire, trop dire et trop montrer de soi n'est probablement pas un signe de grande maturité. En tout cas je m'interroge à ce sujet... »<br /> <br /> Bouhhhh... Mais alors Léon et tout ceux qui trouvent que j’en dis et en montre trop... ça veut dire que je manque de maturité ? Que je ne suis pas « solide » ? :-((((((<br /> Moi qu’on a toujours dit de moi que j’avais beaucoup de maturité et de lucidité..... on m’aurait menti ! Et m’aurait tout plein enduite d’erreur !!!!!!<br /> Bouhhhh ............... :-((((
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