Il y a trois mois j'entrais marié dans le bureau du juge. Une dizaine de minutes plus tard j'en ressortais divorcé. Aussi serein que je pouvais l'être en ces circonstances, c'est à dire entièrement prêt à la dissolution administrative d'un lien fortement empreint de symbolique et marqué d'une indubitable valeur personnelle.
D'ailleurs, en l'écrivant ces lignes je remarque qu'aujourd'hui est la date anniversaire de notre mariage...
Ce divorce, après en avoir longtemps refusé l'inéluctabilité, j'avais fini par en attendre l'aboutissement. Non parce que j'aurais été pressé de quitter ce qui restait du couple, séparé amicalement depuis plus de deux ans, mais parce que l'acte juridique et symbolique me rendait libre.
Libre de mes choix, puisque désormais seul.
Libre de vivre mon Désir...
Le Désir en tant que pulsion vitale.
Vitale
Le divorce, prix à payer pour vivre.
mais nécessaire et vital, oui, ô combien d'accord...
tu vois, un mot surtout me fait réagir : "amicalement".
j'ai également divorcé "amicalement".
et c'est difficile de passer du statut d'amoureux à amical... les codes changent... les registres, les dialogues, les échanges, doivent trouver une autre tonalité...
mon exmari avait terminé un mail après notre divorce par "amicalement"; après trente de vie commune et sept enfants, ça m'avait fait sauter au plafond.
...mais pourtant libre de mes choix désormais...
enfin.