On verra bien...
Je ne sais pas vraiment pourquoi j'ai cessé d'écrire...
Il y a l'été. Le silence quasi total de ce cercle blogosphérique dans lequel je m'inscris. L'impression que presque tout le monde était parti. Or je n'écris pas "dans le vide", pas plus que je ne parle seul. J'ai besoin de sentir de la présence et de l'intérêt, de l'interaction. Bien souvent je ne deviens disert que lorsqu'une dynamique d'échange est lancée.
Il y a eu un besoin de repos et de silence. La désaffection estivale généralisée est tombée à point pour une mise à distance de ce monde d'internet, souvent trop absorbant. J'ai adopté un autre langage, une autre façon de me dire à travers l'intérêt que je porte à la photographie et les sujets que je choisis. Nouveaux visiteurs et nouvelles perspectives d'expression.
Il y a eu, dans ma vie relationnelle, suffisamment de mouvement pour maintenir ma pensée en action. Des départs et éloignements, en cours ou programmés. Des tentatives d'ajustement avec les désirs d'autrui et l'acceptation de ce qui est. Laisser le temps agir et voir ce qui advient. Tout cela me demande une certaine énergie pour rester dans le champ de la sérénité.
Il y a les préparatifs d'un voyage initiatique chargé de symbolisme. Première aventure lointaine en solitaire et retrouvailles avec un désir fort, porteur de vie. Activation d'un projet de longue date qui voit, par sa concrétisation, s'éteindre l'attraction de ce qu'il représentait comme moteur. Au delà c'est l'inconnu... et tous les possibles.
« Une virgule... posée là...en attendant la suite sur la vie à venir... » a écrit Fille bavarde. Oui, je pose une virgule et continue ma vie. Sans attendre.
Tout cela, et bien d'autres choses, opère dans une grande confiance en mes capacités d'adaptation au changement. L'impermanence séduit l'adepte de la stabilité que je pense être. Face à ce que j'ignore et ne peux maitriser, le « on verra bien » est devenu ma devise. Fort de l'assurance que l'inquiétude n'existe que par la projection vers le futur, j'embrasse le présent et accueille l'incertitude comme une richesse. Tant que je ne sais pas j'avance dans la connaissance. La curiosité de voir comment la vie, le monde et l'humain interagissent avec ce que j'ignore de moi me stimule.
L'avenir m'attire mais j'aime ce que je vis maintenant.