Nomadisme solitaire
éVeuillez excuser l'absence de certains accents mais le clavier qwerty ne les permet pas tous, et ralentit considérablement ma vitesse de frappe.
Voila. J'y suis. A Montréal. Enfin seul après cinq journées très riches sur le plan humain. Seul... au milieu d'une ville. Seul pour me débrouiller, seul pour choisir, suivre mes désirs et aller ou bon me semble, seul pour ressentir ce que je vis. J'aime bien... même si, avant de partir, j'ai eu des accès d'angoisses aussi intenses que brefs. Comme des moments d'hyper-lucidité... sans doute portés par des peurs viscérales devant l'incertitude. Je me suis dit que j'avais été fou de vouloir partir si loin, a l'aventure, sans savoir ou j'allais dormir. Je n'ai que rarement été nomade...
Ce soir c'est le court orage qui s'est déclenché au moment ou j'hésitais sur ma destination pour la nuit qui a tranché: j'ai renoncé a camper et me suis rabattu sur une auberge de jeunesse. Juste a côté d'un des rares quartiers que j'ai parcouru il y a quelques années en amoureuse compagnie.
Pélerinage, m'a t'on suggéré. Non, il ne s'agit pas de ce genre de démarche. D'ailleurs je n'avais pas prévu de séjourner ici. Et si j'ai reconnu bien des lieux, cela ne déclenche pas d'émotion. Sur la rue Saint Denis j'ai revu le Rapido ou j'avais mangé ma première poutine dans un décor absolument quétaine. Peut-être est-ce aussi ce genre de réaction que je voulais mettre a l'épreuve...
Demain je file vers le nord, vers les paysages que j'espère joliment colorés.
Vu ce soir : queue devant un restaurant sur la rue Saint Denis
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Était-ce ici ? Peut-être...