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Alter et ego (Carnet)
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31 octobre 2009

Court-circuit

refletDepuis quelques jours je me sens vidé. Complètement à plat. La comparaison qui me vient est celle d'une batterie : j'ai l'impression que mon énergie vitale, accumulée et entretenue jour après jour, s'est déchargée en très peu de temps. Comme s'il y avait eu un court-circuit. Il en résulte une importante fatigue, qui me fait m'endormir très tôt en soirée.

J'ai rapidement trouvé une explication probable... mais j'en ai cherché d'autres [je pourrais me demander pourquoi j'en ai cherché d'autres...].

La dernière venue, la plus rationnelle, pourrait être le passage à l'heure d'hiver, le week-end dernier. Sauf que je ne suis habituellement pas dérangé par cet ajustement bi-annuel. Pas plus que par des décalages horaires importants lorsque je voyage. L'ampleur de ma fatigue actuelle me parait donc disproportionnée avec ce facteur.

Côté travail, bien que j'arpente avec mon équipe des chemins de montagne, il n'y a pas de quoi m'épuiser. D'autant moins que le magnifique spectacle des forêts colorées et des montagnes serait plutôt de nature à raviver mon énergie !

Il se pourrait bien, alors, que ce soit le fait de m'être... déchargé de ce traumatisme d'une confiance déchirée. J'en évalue mal l'importance, bien que j'en sache la charge émotionnelle. Dans quelle mesure ma vie relationnelle a t-elle été conditionnée par la "perte" de ce frère-ami ? Je crois que le refoulement du traumatisme le rend assez opaque à ma conscience. Je l'ai très longtemps minimisé, considérant que ce n'était qu'une pénible péripétie de ma pré-adolescence, cause partielle d'un repli solitaire précoce. Jusqu'à ce que l'importance de ce que j'ai ressenti comme une trahison ne se révèle lentement, par prises de conscience successives et en étapes très espacées, au cours de mes années d'introspection. C'est finalement au cours d'une séance de thérapie que, submergé par un flot d'émotion totalement insoupçonné, je me suis entendu dire ce que j'avais enfoui : une profonde tristesse face à la "disparition" de ce frère-ami. C'était il y a peut-être quatre ou cinq ans, alors que j'avais le besoin impérieux de comprendre pourquoi j'étais tellement profondément atteint en subissant la... disparition d'une grande amitié amoureuse.

Je sens bien que ces deux évènements sont étroitement liés. Je sais bien qu'il y a eu une répétition et que ce n'était pas la première fois. Je sais aussi que ces deux évènements bornent chacun une extrêmité d'un même série d'épisodes traumatiques : le premier l'a ouverte et le dernier la clôturera. À tout prix. J'ai fait le choix délibéré de ne plus jamais vivre le sentiment de trahison. Il est beaucoup trop mortifère pour être répété. C'est pour répondre à cette décision que j'ai entrepris, presque malgré moi, de changer radicalement ma façon de me lier. Je suis devenu "solitaire" dans l'âme. Ou autrement dit "affectivement autonome". Cela ne m'empêche nullement de me lier, y compris de façon proche, mais... autrement. Plus comme auparavant.

C'est pour moi un énorme changement, à l'oeuvre depuis plus de cinq ans. C'est en cela que je considère ces traumatismes comme des "chances" puisque mon évolution y est directement liée. Le premier en me poussant vers l'intériorité, le second en me libérant de la peur de l'abandon. Ou plus exactement en me permettant de trouver une stratégie pour faire avec cette peur... ce qui n'est pas tout à fait la même chose. Je n'ai pas supprimé ma peur : j'évite simplement de me mettre en danger. Ma liberté à cet égard ne s'exerce qu'entre les limites que je me suis donné.

Voila pourquoi je ne suis plus devenu amoureux des femmes avec qui se sont nouées des relations d'intimité. Voila pourquoi je reste aussi farouchement "libre", refusant de prendre le risque d'une dépendance affective. Ce que je construis avec elles, entre confiance et affectif, se situe dans l'envie et le constat. Pas dans le besoin et l'attente. Et exclusivement au présent.

Quant à l'amitié... je dirais presque qu'elle doit passer par l'épreuve du feu : soit que la confiance n'ait jamais été endommagée, soit qu'après l'avoir été, à quelque degré que ce soit, il y ait eu reconnaissance du préjudice. Certaines des personnes que je considère comme amies aujourd'hui m'ont parfois involontairement blessé, dans le passé. Mais leur capacité à se remettre en question, en acceptant et reconnaîssant ma blessure affective, sans la minimiser, a restauré la confiance. Probablement plus solidement. Cela est toujours passé par un libre dialogue, cela va de soi...

Quel est le rapport avec l'épuisement évoqué en début de ce billet ? Aucun, directement. Mis à part le fait qu'évoquer ce qui s'est passé avec mon frère à ravivé une sensation d'impuissance à "réparer" une autre relation essentielle dans laquelle j'ai impulsé beaucoup, beaucoup, d'énergie... sans, jusqu'à ce jour, parvenir à ce que je souhaitais. Et je crois que, par le faux hasard des coïncidences, c'est la vraie raison de ma fatigue subite...

Il est important que j'en aie conscience afin que je cesse de m'exposer à ce genre de situation.

IMGP5939

Commentaires
P
Faut-il tout dire ? C'est un peu la base de ma réflexion sur l'autocensure, à paraître dans un très prochain billet...<br /> <br /> Dans une relation je crois qu'il faut pouvoir dire ce qui est essentiel. C'est fondamental pour la cohésion de la relation. Ne pas dire ce qui n'apportera rien de plus, ne pas taire ce qui est nécessaire...<br /> <br /> Je crois aussi qu'une parole qui se libère subitement indique que des conditions faisaient que la fluidité était "bloquée" pour des raisons qui, généralement, tiennent des deux partenaires.<br /> <br /> Toujours se souvenir qu'une relation est la résultante de deux attitudes qui composent une réalité.
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L
Eh oui ... faut-il tout dire ? Le mieux pour l'un est-il le mieux pour l'autre ...
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P
Lalou, les échanges qui ont eu lieu après ce billet sont intemporels :o)<br /> <br /> En faisant part de ce que cela évoquait pour toi tu as "actualisé" ce long fil de commentaires, me donnant l'occasion de tout relire. Il s'est dit à ce moment-là beaucoup de choses importantes, profondes, touchant à quelque chose d'universel.<br /> <br /> Ton commentaire centré sur la certitude d'avoir blessé dans un mouvement d'honnêteté, et ce qui en découle, résonne fort en moi...
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L
Ce sont des échanges qui datent de quelques mois .... mais comme ils me parlent !<br /> Je viens de vivre un mois de mai épouvantable , avec la crainte d'avoir blessé .... la certitude d'avoir blessé, et au combien involontairement , mon ami . Pour faire compliqué, il vit à 7000 km de la métropole , et nos échanges actuels sont principalement des mails ...Dans un grand mouvement d'honnêteté ,je lui ai révélé ... sans trop de tact des choses qui l'ont fait souffrir ... Une fois les mots écrits ,on ne peut plus les reprendre .Je l'aurais fait sinon !<br /> Le coup de chaud semble passé .... on se reparle "comme avant " On devrait se voir au début de l'été ....Rien ne m'aurait plus désespérée que de perdre son amitié !<br /> La leçon sera profitable pour moi ! Je ferai plus attention à ses fragilités et je prendrai plus soin de sa sensibilité !
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P
Kyrann, il me faut souvent beaucoup plus que deux phrases pour préciser une idée :o) Qu'on s'adresse à moi ou que ce soit moi qui m'exprime, d'ailleurs. Les phrases courtes laissent beaucoup de latitude interprétative. Parfois c'est souhaitable, parfois non.<br /> <br /> Je n'ai pas l'impression de "demander" qu'on s'adapte à moi. Si je dis ce qui fonctionne ou pas avec moi c'est parce que je me connais. Mais l'autre reste libre d'en tenir compte ou pas :o)<br /> <br /> Pour ma part j'apprécie de savoir quelles sont les zones sensibles de l'autre, ça m'évite de trop les solliciter.<br /> <br /> La confiance ce n'est pas avoir la certitude qu'on ne me fera pas de mal, mais que si je me sens blessé par quelque chose qui vient de l'autre (co-responsabilité) cet autre saura entendre que j'ai été blessé et en tiendra compte. La confiance dont je parle est une attention portée à l'autre, une empathie, une bienveillance. Pour ma part si je sais avoir blessé je crois y être attentif et cherche à "réparer" les dégats. <br /> <br /> Je crois que bien souvent, entre personnes qui s'aiment/s'apprécient on blesse par inadvertance, par méconnaissance, tout simplement parce que les codes et représentations ne sont pas les mêmes.<br /> <br /> Je ne demande donc pas qu'on s'adapte à ma « grande sensibilité », mais j'explique ce qui peut la réveiller. En quelque sorte je donne mon code de fonctionnement optimal :o)<br /> <br /> Pour ce qui est des "amis", effectivement, moins je me sens agressé et plus je me sens en confiance. Ça me semble assez logique...<br /> <br /> Alainx, je te remercie pour ta proposition d'exercice. Il est loin d'être simple ! Pour certaines personnes je n'aurais aucune difficulté, pour d'autres... hum... pas sûr que je trouve la dominante. Et comme par hasard ce sont les personnes avec qui le lien est le plus "sensible"...<br /> <br /> J'y ai parfois réfléchi en d'autres termes : si je devais choisir un seul type de relation avec les personnes qui comptent beaucoup (= liens "sensibles"), quel serait-il ? Je crois que c'est toujours l'amitié que j'ai choisi.<br /> <br /> Nadine, ce que tu relates me touche. Ma femme ayant vécu dans un milieu familial tel que tu décris, sa façon de s'exprimer en était imprégnée et ça m'a beaucoup surpris, au début.<br /> <br /> J'aime bien ta note optimiste : avec l'âge on pardonne plus aisément. Ça me semble tout à fait vrai. Et heureusement...
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N
Ce que tu dis Kyrann, je m'y retrouve aussi... à tel point que les larmes me sont montées aux yeux.<br /> <br /> Oui, j'ai vécu jusqu'à 18ans dans une famille où les tensions, émotions, agressions verbales dans le ton et dans les mots étaient le quotidien.<br /> Je ne dirais pas "manque d'amour", mais incapacité à communiquer autrement que dans une sorte de violence et de rapport de force.<br /> Impossibilité de montrer ou témoigner sa tendresse, de parler gentiment, de faire preuve de douceur, peu de relation par le toucher autre que la fessée ou la claque.<br /> L'humour et les rires, ont servi de transmetteur à l'amour, mais je ne l'ai compris que bien plus tard.<br /> J'ai craint, j'ai eu peur de m'affirmer, je me suis recroquevillée pour éviter ce que je considérais comme un rejet ou une agression, alors que c'était leur façon de s'exprimer (après guerre).<br /> J'ai reproduit un peu, bien malgré moi le processus avec mes enfants et j'ai du faire de gros efforts pour essayer de leur transmettre amour et tendresse au milieu de mes éclats.<br /> Comme le dit si bien Kyrann à Pierre, je n'accorde pas ma confiance à tout le monde, il faut que je me sente en sécurité, acceptée et aimée pour envisager une relation plus intime.<br /> <br /> Moi aussi j'ai des ardoises non effacées avec un de mes frères et je crois pouvoir analyser et pardonner. <br /> Lui aussi a beaucoup souffert de ce climat,et n'a pas réagi en s'écrasant, mais en s'attirant le courroux des parents et pour décharger toute l'agressivité qu'il recevait, il se reproduisait sur moi ce qu'il "encaissait"<br /> <br /> Je crois que nous avons tous nos histoires familiales, avec leurs séries de casseroles pas facile à décrocher....mais plus on prend de l'âge, mieux on comprend et plus on pardonne...et peu à peu, les casseroles se détachent .<br /> ;)<br /> <br /> Merci à Pierre et à tous !
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A
il y a beaucoup de portes proposées et de clés offertes dans ces échanges...<br /> <br /> je ne voudrais pas ajouter. Tu as largement des matériaux pour continuer... !<br /> <br /> J'ai juste une petite proposition simple. Un exercice en quelque sorte.<br /> si tu essayais de mettre un qualificatif unique (je dis bien unique) sur chacune de tes relations actuelles et passées. (ami(e) - frère - amante - confident(e) - maîtresse - relation d'aide - etc.)<br /> au moins, qu'elle en fut la dominante...<br /> <br /> sinon tu cours le risque de rester dans un doux mélange des genres.comme tu le dis en répondant à certaines. Une amie-amante-soeur jumelle,<br /> par exemple.<br /> or, cela ne peut pas être... Au sens fort du mot "être").
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K
Je ne cherchais pas de coupable... pas mon genre. Et je sais que tu ne cherches pas à l’accabler non plus, je sais que ce n’est pas ton genre... <br /> <br /> Bon en fait, je voulais dire la même chose que Josie... mais en deux phrases... ;-)<br /> Mais c’est vrai qu’il fallait que tu cherches un peu par toi-même ! ;-)<br /> Je saurai qu’il faut que je développe si je veux que tu comprennes mon idée. Je ne donnais là qu’une piste de recherche, sans te donner toutes les clefs. :-)<br /> <br /> Il me semble que pour quelqu’un qui ne demande rien à personne... tu te retrouves souvent à demander beaucoup de la part des gens que tu « aimes », Pierre...<br /> Pour ma part, ce n’est pas une honte d’attendre des autres... et c’est bien de le savoir et de l’accepter.<br /> <br /> Cette confiance que tu as tant de mal à donner... semble être la base pour toi. Et ça se vérifie encore là. <br /> Mais cette confiance... c’est bien la certitude pour toi, qu’on ne te fera pas de mal ? Je trouve que c’est beaucoup demander aux autres... dans ta façon de le considérer. Mais j’explique avant que tu montes sur tes grands chevaux ! ;-)<br /> Un exemple tout simple... quand je chahute avec toi, tu le considères comme une agression (plus par le passé, parce que tu commences à me connaitre). Hors ce n’est qu’un jeu. Tu considères un ton de voix un peu vif comme une agression... ce qui n’est pas le cas. <br /> En fait, tu demandes à l’autre qu’il s’adapte à ta façon d’être et à ta grande sensibilité, à ta faible « résistance ». Et c’est beaucoup... :-)<br /> Il me semble que c’est ça qui détermine pour toi, l’ami. Un ami est quelqu’un qui ne t’ « agresse » pas... (mais ce n’est que mon avis). Et dans ce sens, je crois que tu as besoin que toute personne soit « amie » pour être en relation avec, que ce soit un frère, une « amoureuse », ou « quoi » que ce soit...
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P
Claire-Lise, que de questions pertinentes tu poses ! Pour la plupart elles m'ont déjà effleuré l'esprit mais je n'ai pas approfondi. Mais d'autres, concernant mes représentations, ne m'étaient jamais venues en tête.<br /> <br /> J'ai envie de répondre ici, même si c'est une histoire personnelle, en supposant, comme toujours, que ceux et celles qui lisent pourront trouver matière pour leur propre cheminement...<br /> <br /> Oui, j'utilise des mots forts, à la hauteur de mon ressenti. Mais tout ne se rapporte pas à la "trahison" que j'ai relatée, qui n'a été qu'un élément déclencheur. L'éloignement d'avec mon frère était certainement déjà en cours avant ce jour. L'impression de "mort" de mon petit frère se situe plus tôt, bien que ce soit des années plus tard que je l'ai compris. Dans l'enfance je n'avais pas une conscience claire de ce qui se passait. Ce n'est qu'à l'âge adulte que j'ai reconstitué le sens probable de ce qu'enfant j'avais intégré.<br /> <br /> Si je me sentais si proche de mon frère, quand nous étions petits, c'est dans un souci de protection : j'étais l'aîné. Je crois que je le sentais en danger (maltraitance paternelle). En même temps je n'avais pas la possibilité de le protéger et me sentais certainement coupable de cette incapacité, assimilable à une lâcheté. D'où un sentiment de "dette" à son égard.<br /> <br /> Bien plus tard mon frère m'a d'ailleurs écrit qu'il avait attendu de moi que je me comporte en grand frère , à l'adolescence (donc après l'épisode de la "trahison").<br /> <br /> Bon, je ne peux pas raconter toute l'histoire familiale, mais assurément elle est très présente. Car je parle ici de mon frère, mais notre relation s'est bâtie sous l'influence du rôle de chacun de mes parents dans notre construction psychique respective.<br /> <br /> Tu me demande ce qui est mort en moi à ce moment-là. Je dirais... l'insouciance de l'enfance. J'entrais peut-être dans le monde réel, là où on n'est plus dans l'illusion d'une protection contre l'adversité. Ce choc a effectivement été très violent, parce qu'il venait de quelqu'un en qui j'avais spontanément confiance. Peut-être parce que je ne savais pas que la confiance n'était pas acquise ?<br /> <br /> Dans mon esprit la confiance reste, encore aujourd'hui, une valeur relationnelle fondamentale.<br /> <br /> En soi l'acte de "trahison" n'était pas gravissime. C'est parce qu'il a été répété que cela est devenu grave. Mais je comprends que pour mon frère ces rebellions aient pu être nécessaires pour se positionner contre un grand frère-rival peut-être un peu trop "parfait". Souvent je me suis dit que je n'avais pas l'étoffe d'un aîné, tandis que mon frère cherchait à conquérir cette place.<br /> <br /> « pourquoi l'ami et le frère sont si étroitement liés dans ton ressenti ». Excellente question ! Mais la réponse est floue...<br /> <br /> J'aurais aimé que mon frère reste mon ami. Je crois que, enfant, je ne me suis jamais senti aussi proche de quelqu'un. Je dis parfois que je le considérais comme un presque jumeau (15 mois d'écart, quand même).<br /> <br /> Qu'est-ce qu'un frère dans ma réprésentation ? Et bien... un ami, justement. Quelqu'un en qui je pourrais avoir confiance et réciproquement. Je suis admiratif devant les histoires de frères et soeurs qui vivent leur lien comme une amitié particulière.<br /> <br /> Cela dit un frère c'est aussi cet être qui a eu les mêmes parents que moi et avec qui j'ai partagé mes années d'enfance sans que ça ne fasse de lui un ami. Pourquoi ai-je eu envie d'un frère-ami ? Je n'en sais rien...<br /> <br /> Mon rapport à l'amitié est sans doute trop investi puisque je considérais ma femme comme une amie, tout comme mon premier amour... Jusqu'à ce que je tombe amoureux d'une femme que je considérais antérierement comme une amie ! Je ne distingue donc pas vraiment amour et amitié.<br /> <br /> J'imagine fort bien ce que c'est de vivre sans amis puisque j'ai vécu une trentaine d'années comme ça : mon/ma seule-e ami-e était ma femme !<br /> <br /> Une amoureuse doit-elle forcément être une amie ? Euh... je ne sais pas. Je n'ai vécu que deux relations amoureuses réciproques au cours de ma vie. Par contre j'ai vécu des relations d'attirance et de désir, de confidences et d'intimité, qui ont pu ressemble de près à des relations amoureuses. Mais en moi il ne s'agissait pas de ça. La distinction était claire. Il se pourrait que je n'appelle "amour" que des relations ou l'amitié est présente (?). Tout cela est vraiment flou pour moi...<br /> <br /> Est-ce que je rechercherais l'amour fraternel dans les relations amoureuses ? Et bien... je me souviens avoir écrit d'une amie-amoureuse qu'elle était comme une soeur, une presque jumelle, un alter ego...<br /> <br /> Qui est davantage alter ego qu'un frère ou une soeur gemellaires ? Et là le titre de mon blog me saute à la figure ;o)<br /> <br /> Se pourrait il alors (imaginons...) que je cherche un jumeau (une jumelle ?) disparu in-utero ?<br /> <br /> C'est assez intéressant que ce questionnement surviennent aujourd'hui alors que dans deux jours j'ai rendez-vous pour une interprétation psychogénéalogique... Y est déjà apparu quelque chose de fort entre ma mère et... son frère, mort à l'âge de 8 ans (tiens tiens... l'âge approximatif ou mon frère serait peut-être "mort" pour moi...).<br /> <br /> Merci pour ton optimisme à mon égard :o)<br /> J'ai la chance d'être doté du gène de l'optimisme, ce qui fait que je ne me suis jamais vraiment inquiété pour mon avenir. Je sais que j'avance, je suis patient, et je me dis que ça ne peut qu'aller vers un mieux-être. Ce que confirme la réalité de mon vécu :o)<br /> <br /> Pour ce qui est de la Toussaint, et plus spécifiquement du jour des morts, je ne sais pas si c'est un hasard. Par contre mon billet est certainement venu au moment ou quelque chose meurt en moi, dans un autre registre du lien à autrui. Une mort utile, qui me libère de quelque chose, pour mieux vivre.<br /> <br /> Pour ce qui est de planter un arbre, je vais te livrer un scoop : j'en ai planté des milliers. Mieux encore : j'en ai fait naître encore plus. Mais... oui, symboliquement je pourrais en choisir un bien spécial.<br /> <br /> Un grand merci à toi, Claire-Lise pour ton loooong commentaire, qui m'apporte beaucoup d'élements de réflexion.<br /> <br /> -------- (hum... mes réponses aux commentaires dépassent largement le billet initial) ------<br /> <br /> Josie, oui, tu m'as souvent emmené loin, et les voyages ne sont pas que des déplacements géographiques ;o)<br /> <br /> Oui, bien sûr, la confiance en soi permet de ne pas être excessivement ébranlé par les intérprétations des autres. C'est bien à cette restauration que je travaille par mes écrits, mes rencontres, mes échanges. Je me construis une confiance personnelle qui me faisait fortement défaut. Des années de "travail" pour trouver qui je suis et croire suffisamment en moi. D'où l'importance de comprendre pourquoi je suis aussi sensible à ce que sont les personnes avec qui je suis en relation.<br /> <br /> Ce que je sais c'est que la prise de conscience est la première étape, nécessaire mais insuffisante, du changement. Ensuite c'est comme si la conscientisation devenait plus profonde et commençait à modifier les comportements. Ce n'est que bien plus tard que le changement est devenu nouvelle façon d'être.<br /> <br /> Le boudhisme ? Oups... déjà qu'on me reproche parfois d'être trop sage, hé hé...<br /> <br /> Je plaisante mais je sais bien que j'ai encore beaucoup à apprendre dans le domaine de la sagesse, qui n'est pas synonyme d'austérité.<br /> <br /> Un grand merci à toi Josie, dont je sais quelles résonances tout cela peut avoir en toi.
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P
Alors là, Yogi, tu m'épates ! J'aurais été incapable de situer à quel moment j'avais écrit à ce sujet ! Je n'en gardais qu'un vague souvenir mais en relisant le texte auquel tu fais référence je constate que je raconte sensiblement la même histoire. Donc je rabache un peu... mais à sept années d'écart le récit reste très similaire. C'est plutôt bon signe quant à la fiabilité dans le temps...<br /> <br /> En fait je sais que je me répète (j'aime pas trop...), mais je ressens parfois le besoin de donner des éléments de mon histoire pour le lectorat d'ici (blog), qui n'a pas lu mes écrits d'il y a quelques années.<br /> <br /> Sur le fond, oui, cette histoire de fratrie reste quelque chose d'important dans mon parcours, même si je n'y pense que rarement.<br /> <br /> Teb, cette autonomie affective m'a demandé beaucoup de travail, n'est probablement pas un acquis définitif, et a un coût en terme de relations : je vis en solo.
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