Chic, il pleut ! C'est bien pour les plantes et c'est bien pour moi : ça me libère du temps pour écrire...

Eh oui, comme je l'avais annoncé il y a quelques semaines, je n'ai plus beaucoup le temps de prendre le temps [mais j'en prends quand même !]. Il y a des périodes ou mes différentes activités se télescopent et c'est souvent le cas au printemps. Je dois alors privilégier les priorités.

Dans mon travail salarié l'explosion végétative d'un printemps estival, tardif mais accéléré, a rendu urgents nombre de travaux en mettant fin au rythme paisible des activités d'hiver. Tandis que s'achevaient les dernières plantations, vrombissaient déjà les tondeuses. De plus, les lourdes conséquences du cadeau d'Olga n'ont pas fini de nous causer des soucis financiers.
Comme je me porte volontiers au service de ce qui me semble important, voila que j'ai accepté, sans trop réfléchir, le poste de "représentant des salariés" pour la procédure judiciaire en cours. Ce qui m'a valu d'assister à l'audience du tribunal, devant un parterre de six magistrates en robe noire, lors de la procédure de redressement. L'association qui m'emploie est sauvée jusqu'à la fin de l'année... mais après ?

C'est au milieu de ce contexte professionnel chargé que le week-end dernier j'ai renoué, peut-être pour la dernière fois, avec mon ancien métier de producteur de plantes. Le temps d'une expo, pas loin de chez moi. J'ai retrouvé, presque surpris, des automatismes, des gestes, des préparatifs qui s'enchaînaient comme si je n'avais jamais cessé. Voila pourtant bientôt trois ans que j'ai quitté...
Pendant deux jours j'ai retrouvé collègues et clients d'autrefois. Comme si rien n'avait changé. Sauf que maintenant, avec le recul, je remarque davantage que les conversations sont focalisées sur le métier, la passion commune. On n'y parlait que de plantes et des multiples préoccupations de ceux qui tentent de vivre en les cultivant avec d'autres objectifs que la seule rentabilité. Conversations de passionnés qui se heurtent à l'impitoyable réalité : on vit plus difficilement hors des sentiers battus.

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Dès le lendemain de ces journées extérieures, sous un soleil digne du mois de juin, je changeais de décor. Direction l'intériorité, avec une session de formation consacrée aux entretiens avec des couples. Aaah, le  fonctionnement des couples, ou plutôt les dysfonctionnements : en voila un sujet qui m'attire comme un aimant ! Peut-être ai-je encore des choses à comprendre dans ce domaine ? Ouais... probablement...
Si je ne devais retenir qu'une seule chose des deux journées de formation c'est que l'important n'est pas symptôme qui amène un couple à demander un accompagnement, mais ce qui a fait émerger ce symptôme. Autrement dit : ce qui déclenche une crise de couple n'est pas sa partie la plus visible, aussi "insupportable" puisse t-elle être. Par contre, à partir de là tout un travail peut commencer en s'intéressant aux émotions et ressentis qui ont mené à l'apparition du symptôme.

C'est un peu là le sujet de mon mémoire... qui n'a guère avancé ces derniers temps !

La faute au beau temps qui, lorsque je revenais du travail, m'attirait irrésistiblement au dehors. Soit pour simplement profiter de cette avance sur l'été, soit pour ne pas me laisser dépasser par l'exubérance de la végétation. C'est que mon terrain est grand, trèèèèès grand, et même si j'y applique des méthodes d'entretien les plus "naturelles" possibles, cela me prend quand même pas mal de temps.

Au milieu de tout ça... un évènement minuscule. D'aucuns considèreraient cela comme un changement de cycle, selon les chiffres qui y apparaissent. Mon âge devient égal au carré d'un chiffre symbolique [peu de possibilités plausibles, les moins matheux d'entre vous devraient trouver aisément...]. Donc symbolique² ! Ah ben pourquoi pas ? Les symboles existent par le sens qu'on leur donne. Mais ce qui me chagrine un peu c'est que le nombre obtenu est le dernier avant que le compteur ne fasse tourner le chiffre des dizaines...

De l'autre bout du monde on a pensé à cette date et ça m'a fait chaud au cœur. Mes deux fils, de leur coin de planète, en plus des mails émis le jour même, m'ont écrit sur de vraies cartes postales !

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La date symbolique se situant pendant mes journées de formation, le gâteau que j'avais discrètement apporté à occasionné un « happy birthday » joyeusement entonné par l'assemblée féminine, qui m'a d'autant plus touché qu'il était spontané.

Le soir même j'étais invité au resto par une autre femme : ma fille, qui avait aussi convié mon ex compagne.

Et puis j'ai eu d'autres signes, venus des proches. Ça m'a fait plaisir. Alors je me suis dit que j'étais un peu bête de ne pas toujours manifester mon attention pour les anniversaires des autres. Ne serait-ce que par quelques mots...


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