Le liban n'est pas un pays considéré comme stable et le site du ministère des affaires étrangères français émet des mises en garde quant aux déplacement dans certaines zones. C'est le cas de la Plaine de la Bekaa, dans laquelle il est fortement déconseillé de se rendre. C'est pourtant au beau milieu de la Bekaa que se dressent les magnifiques vestiges antiques de Baalbek.
La plaine fertile de la Bekaa. Les montagnes, au fond, marquent la frontière avec la Syrie
Dès mon arrivée mon fils et ses colocataires m'ont dit d'oublier tout ce que j'avais pu lire comme mises en garde : actuellement la région est calme. Je me suis donc fié à leur connaissance de l'actualité récente du pays. D'autant plus facilement que j'avais envie de voir un peu à quoi ressemblaient ces secteurs un peu moins sûrs...
J'avais quand même une petite appréhension en entrant dans ce territoire, borné par des barrages militaires. Mais comme un simple ralentissement devant l'homme de garde servait de formalité de passage, c'était plutôt rassurant : nous n'étions pas en épisode de tensions.
Il n'empêche que de s'enfoncer dans ce territoire ou le Hezbollah est fortement présent, avec force affiches et portraits de dignitaires religieux ou militaires, était un peu inquiétant. En soi je n'ai rien remarqué qui puisse susciter la crainte, mais je savais être en zone supposément risquée. J'avoue avoir ressenti un mélange troublant de légère anxiété et d'excitation. Le frisson d'être là où je ne devrais pas. La prudence m'a toutefois fait garder bien rangé mon appareil photo. J'ai préféré ne pas prendre de risques.
Sur la route de Baalbek
La ville actuelle de Baalbek n'a aucun caractère particulier, mais le site archéologique de l'ancienne cité vaut le déplacement. Il est monumental et particulièrement bien conservé. J'ai été impressionné par le gigantisme des vestiges, dont les colonnes encore debout donnent une idée des dimensions qu'atteignaient les constructions.
Initialement situé au sommet des colonnes, ce bloc tombé au sol faisait partie de la corniche qui les reliait.
A cette hauteur le raffinement de détails était pratiquement invisible.
J'ai été étonné du peu de fréquentation d'un tel site. Quelques rares personnes visibles, totalisant moins d'une vingtaine, au moment où nous y étions. Cela rend l'endroit encore plus exceptionnel.
Mais je ne suis pas chargé du développement touristique de Baalbek. J'en resterai donc à ces quelques clichés, bien peu représentatifs de l'esprit du lieu... pour montrer d'autres aspects du Liban, auxquels je ne m'attendais pas.
Dans la Bekaa, comme aileurs, une part importante des constructions est inachevée
A plus de 2000 mètres d'altitude, des tentes de bergers nomades, installés aussitôt la neige partie...
(à suivre...)
NB : si les photos en grand format posent des problèmes, merci de me le signaler.
Comme d'habitude, tu évoques beaucoup
par tes mots..
& avec ces images!
(Welcome home)