Sans réfléchir
Mon fils aîné est passé me voir, ce week-end. Il est venu avec sa grosse moto et est resté pour dormir. Notre soirée, après un tour dans le jardin pour récolter quelques légumes, a été consacrée à une longue et intéressante discussion. Nous avons principalement parlé de nos vies professionnelles, comparant les modes de fonctionnement des structures qui nous emploient. Une mairie pour lui, une association pour moi.
Il a beaucoup été question de ma supérieure hiérarchique, qui concentre à elle seule un beau florilège de ce qui peut faire dysfonctionner un système. Elle représente parfaitement l'adage qui dit qu'en montant dans la hiérarchie on se rapproche de son niveau d'incompétence...
Bon, je n'aborde habituellement pas ces sujets ici parce que je laisse mes préoccupations professionelles en quittant le bureau, et ne les reprends que le lendemain. Mais j'ai quand même pris conscience que l'énergie que je consacre à mon travail pourrait bien avoir quelques conséquences sur mon écriture ici-même. Tout simplement parce que je n'ai plus vraiment le temps de penser, d'analyser, de réfléchir.
Voila un peu plus d'un an que j'ai pris mes fonctions de responsable et je m'emploie avec plaisir à remplir les missions qui m'incombent. Mais la charge de travail dépasse les moyens dont je dispose et je me livre donc à une course permanente pour répondre au mieux aux besoins. Mon poste est exposé au stress, avec à une surcharge de travail qui n'est pas "entendue" par la Direction.
Bien que cela conduise à une frustration continue, tant pour moi que pour mon équipe, j'aime assez le défi que cela représente. J'ai envie d'améliorer le système et j'agis en ce sens.
C'est intéressant. C'est même passionnant...
Mais ça m'empêche de réfléchir.