et dans quelques heures , les crocus seront à nouveau recouverts de neige J'aime cette fleur , elle rase la terre , mais elle a cette aptitude à nous émerveiller Elles sont belles tes photos ...
Je ne me lasse pas, année après année, de voir chaque signe du renouveau. Les crocus, si prompts, a sortir de terre, en font partie.
Merci Jeanne :)
Il neige ici et mon coeur se met au diapason: il se fige sur cette impression de douleur glaciale. Quand il neige tous les bruits sont assourdis, c'est une forme de silence imposé, comme celui que je subis.
A quand le renouveau aperçu sur vos jolies photos?
Le renouveau, Karine, c'est une question de patience. Et de désir, aussi...
"Nous vivons dans l'oubli de nos métamorphoses" (Paul Eluard, "Le Dur Désir de durer")
J'aime ces petites fleurs si délicatement photographiées... Belle soirée à toi, Pierre. :-)
Merci Françoise, c'est un plaisir de te les offrir :)
Je n'ignore pas le fait que je suis la seule commentatrice ici qui ne mérite pas une réponse/quelques petits mots de l'auteur de ce blog après avoir déposé une pensée chez toi.
En fait, je remarquais que c'était le cas depuis un certain temps.
Je sens que je ne suis plus la bienvenue sur cet espace.
Dommage..
Mais ainsi soit-il.
C'est avec pas mal d'émotion
que je prends congé de toi.
Bye bye, Pierre.
Take care.
Chantorelle
Bonsoir Pierre,
Je suis partagée entre l'idée de rebondir sur vos commentaires me concernant ( je me sentirai mieux avec le temps de la cicatrisation/ la patience me parle aussi ) et à celle de réagir sur le mot de "chantorelle" qui ne me regarde pas( je n'ai pas le 2ème son de cloche..) mais pour lequel je ressens une"injustice"(je n'en sais rien !). Gardez-vous une forme d'impartialité face à vos correspondants ou bien les affinités curiosités ...vous font garder un contact partial( je ne dirai pas partiel ou non car cela ne me regarde absolument pas). C'est vrai vous êtes chez vous dans cet espace virtuel mais je ne pensais pas qu'il tournait autour des mêmes règles que celles rencontrées dans la vraie vie. Ce pour quoi vous lutter ( entretenir des rapports non exclusifs avec vos amies) révèle ou entraîne, amène, chez elles une forme de souffrance puisque apparemment elles attendent une réponse( le gentil mot) de votre part...Triste jeu! Je n'adhère pas du tout, si communiquer, échanger révèle ce genre de sentiments, si l'autre génère ces réactions c'est une forme d'exclusivité contrôlée opérée. Je ne veux pas être virulente, impolie, ni décalée envers vous mais son émotion me touche: courir après les autres ou attendre des autres est un enfer ou enfermement ( je le vis).........
Belle fin de nuit.
Karine, je ne crois pas être impartial... mais j'essaie de répondre à tous avec une égale attention.
La perception de chacun, ensuite, je n'y peux pas grand chose. Il y a parfois des sensibilités à fleur de peau...
Quant aux "attentes", je reconnais avoir développé une certaine allergie après avoir souffert de cette pathologie aussi commune que pernicieuse. Parce que oui, vous avez tout à fait raison : « attendre des autres est un enfer ou enfermement ». Mais un enfer que l'on se crée... tout seul.
Bonne soirée
Bonsoir Pierre,
J’apprécie votre sincérité à vous définir tel que vous êtes ou vous croyez être.
Qui peut prétendre agir ainsi sans se voiler la face???
Le travail ( je le considère ainsi) que vous faites sur vous même, et aussi grâce aux autres, vous donne de la hauteur (peut-être de la grandeur, il faut voir avec vos très proches...).
Seulement, prendre ses distances avec ce qui vous/nous a fait souffrir (les situations, les personnes...) n'est-ce pas d'une certaine façon se détacher des autres, de leur attente???? En ayant peur de retomber dans ce travers, est-ce-que l'on ne perd pas l'empathie? Quand je vous écris je m'adresse aussi à moi-même, et je n'ai aucune intention de vous juger ou jauger juste comprendre et me comprendre.
Car il est vrai, par ailleurs, vous donner les clés d'une ouverture de soi-même et je vous en remercie.( je crains toujours de vous ennuyer. J'espère que ce n'est pas le cas.)
Belle soirée Pierre
C'est intéressant ce sujet que vous soulevez, Karine : est-ce que le fait de se "détacher" des attentes des autres fait perdre de l'empathie ?
Hmmm, je comprends cette interrogation...
Mais non, au contraire : je crois que ce détachement est précisément ce qui permet l'empathie ! Si on n'a pas cette "distance", on est dans la sympathie, dans le "collage", donc dans une forme de dépendance des états d'âme de l'autre. Je me sens plus "proche" des autres, plus attentif et réceptif, depuis que je cultive le détachement.
Ce qui nous a fait souffrir peut nous enseigner sur nous-même, nos attentes, nos sensibilités, nos craintes enfouies. Mettre à jour tout cela et y "travailler" ne nous en mets pas à distance mais éclaire, met en lumière les zones d'ombres, et finalement abolit peu à peu les craintes. Je crois que je reste très relié de ce dont j'ai souffert... mais sans plus subir la souffrance. Avoir été traversé par la souffrance permet ensuite de la traverser, de la dépasser... et de se dépasser. Finalement la souffrance passée peut devenir une richesse.
Et tout cela ne peut exister que s'il y a une sincérité envers soi :)
Merci de m'avoir fait part de ce que mes mots vous apportent. Et si vous en veniez à m'ennuyer... vous le sentiriez ;)
Sentir sans odeur. Entendre sans son. Parler sans parole. Toucher sans contact. Mais voir ce que l'on ecrit et ce que l'on lit tels sont les enjeux de ces echanges. Pourquoi cette reflexion?: vous me dites que je sentirai si je vous ennuie. Dans cet espace virtuel nos sens ont un tout sens et utilisent d'autres strategies pour rester en contact..
Dans les espaces virtuels l'absence de sensorialité est compensée par un langage qui laisse une grande part à la subjectivité. On y voit sans doute davantage notre propre image que celle de l'autre...
Alors si on laisse une grande part à la subjectivité, comment comprendre le message?
Et ne pensez-vous pas que quelque soit la situation, avec qui que ce soit, c'est toujours NOUS que nous cherchons?...
Dans le virtuel on comprend le message comme on a envie (inconsciemment) de l'interpréter. Et cela, il me semble, davantage que dans la vie sensorielle où la réalité de l'autre contrarie cet excès de subjectivité.
Oui, je crois être assez d'accord avec cette idée : avec l'autre c'est une part de nous que nous cherchons.
Alors, Pierre, si dans la vraie vie,j'ai du mal à interpréter ou plutôt comprendre les non-dits, c'est encore plus difficile ici: et je reviens à ma réflexion du départ comment "sentir" l'ennui????.
ET si nous nous cherchons à travers L'AUTRE, rentrerons-nous en contact avec LUI s'il n'est pas à notre IMAGE?????
L'ennui, vous le "sentirez" (percevrez) à travers mes réponses et ce qu'elle éveilleront, ou pas, en vous...
En nous cherchant à travers l'autre nous nous trouvons différemment que ce que nous imaginions. Oui, bien sûr, on entre en contact avec l'autre, qui sera toujours différent de nous, donc révélateur de notre image :)
Quand l'autre m'attire c'est à la fois dans ce qu'il a de semblable et de différent, et souvent pour ce que j'ignore. C'est aussi parce que je me "reconnais" dans l'image que je perçois, passée, présente ou "à venir" (désirée).
Bonjour Pierre.
Je viens de comprendre pourquoi le sujet des sens m'interpellait: cet ami a qui je demandais s'il etait"sensible" ( voila le fameux mot qui m'a laisse frustree) a moi me repondait que je le verrai dans ses yeux. Mais moi ce que je vois ou je lis c'est la projection de mes envies et non pas la realite!! Donc pour vous, percevoir est evident, mais pour moi c'est une langue etrangere non pas qu'elle me soit refractaire mais elle n'a aucune evidence....Qu'en pensez-vous?
Belle journee
Karine, il y a effectivement une double image entre la perception de ce qui anime l'autre et les projections de nous-même sur lui. Ce décodage est éclairant, il me semble, et conduit à être attentif à la fois à ce qui se passe en soi "de l'intérieur" (moi en moi) et à ce qui se passe en soi selon ce qu'on perçoit de l'autre (l'impact de l'autre en moi).
La réalité de l'autre, comment l'appréhender ? On ne perçoit que ce qu'il dit ou montre (volontairement ou pas) et c'est nous-mêmes qui donnons un sens à cette "réalité"... forcément subjective. Notre interprétation de la réalité de l'autre, en quelque sorte.
Ma perception de l'autre n'a rien d'évident. C'est plutôt un décodage, une forme de langage subtil qui va au delà des mots. Oui, une sorte de langue étrangère que je décrypte par expérience.
Bonne soirée :)
Voila le mot: l'experience qui aide a decrypter les non-dits. Elle est necessaire mais pas suffisante car d'autres ingredients doivent etre rajoutes: l'intuition.la finesse.la sensibilite et l'amour-amitie pour l'autre. Sauf que si ce dernier ingredient est la, le coeur s'emballe la tete sans parler de reste...alors on perd ses moyens et toutes ses belles convictions passent a l'as ( enfin une partie...). Non? Le controle dans ce domaine est ardu. C'est plus simple de mettre des barrieres...bien solides et...resistantes! Belle soiree Pierre
Aah, l'amour-amitié... je ne sais plus qu'en penser. Le risque est grand de basculer du "mauvais côté" et de faire voler en éclats l'essentiel. Faut-il être dans le contrôle ? Je ne crois pas : ce ne serait pas spontané. De plus je ne crois pas qu'on s'épanouisse dans le contrôle...
Il me semble que ça ne peut fonctionner que si les deux partenaires ont un niveau de conscience équivalent de ce que l'amour n'est pas...
Bonne soirée :)
Pierre, vous me donnez à réfléchir. C'est difficile de se remettre en question.Et nos valeurs, notre éducation?
Pourquoi ne pas être dans le contrôle si on SAIT que l'on est en "danger"?
Pensez-vous que de laisser parler sa spontanéité dans ce domaine est un bienfait ou source de bien-être?( je parle précisément dans mon cas). Il ait des limites à ne pas franchir, sous peine de... tempête! J'ai baissé la garde, et il a découvert mes sentiments ( ou peut-être ils m'ont échappée...) et me voilà maintenant en train de déverser à un parfait inconnu ( chose que je n'aurai jamais faite avant!) mes remous intérieurs.( aucun remord puisque je n'ai pas ou... pas pu franchir le pas...)
Alors oui je suis pour le contrôle quand, comme moi, on n'est pas libre. ( mon engagement est un choix!). Peut-on tout détruire pour un "amour" (????) incertain? Je n'y crois pas.
Et je reviens à votre 2ème question: qu'est-ce-que l'amour alors? : la pulsion de deux corps? la rencontre de deux âmes? Un tout ou simplement la peur du vide et de l'oubli????. Ce que j'ai ressenti pour cet ami et que je ressens toujours est disproportionné. J'ai joué avec le feu, pensant avoir le dessus mais j'ai perdu le contrôle, source d'une profonde détresse. Aussi, les amitiés masculines que je n'ai plus depuis mon mariage je m'en écarte car comme vous dites: " amour-amitié ...je ne sais plus qu'en penser".
Belle fin de nuit
Oui c'est difficile de se remettre en question... mais c'est salutaire. Comment évoluer si on ne remet pas en question ce que l'on croit ? Lorsque on se sent bloqué parce qu'on a suivi ce qui provient de notre éducation... le moment est venu de se demander si on y adhère vraiment. L'éducation, c'est apprendre à avancer seul dans la vie. Ce n'est pas un carcan immuable qui nous contraint à rester "enfant obéissant". Quant aux valeurs... elles concernent l'essentiel, donnent des lignes de conduite, des axes qui nous structurent, mais permettent bien des latitudes d'évolution.
Vous parlez des cas ou on SAIT qu'on est en danger. S'il y a réellement mise en danger vital (physique ou psychique), je crois qu'on prend les précautions nécessaires et donc qu'on "contrôle" la situation, qu'on s'assure que les risques que l'on prend ne nous exposent pas excessivement. C'est de la sécurité davantage que du contrôle. Comme le ferait un alpiniste qui escalade une falaise, par exemple. Mais en amour les dangers me semblent limités... Je comparerai davantage avec le parachutiste : il y a un moment où il faut se lancer dans le vide, sans autre assurance qu'un bon parachute.
Quand l'amour est en jeu, peut-être faut-il évaluer les "dangers" encourus avant de se lancer.
En ce qui concerne la spontanéité, elle n'est pas bonne ou mauvaise en soi : elle est ce qui nous anime. Mais la laisser s'échapper peut avoir des effets bénéfiques pour la relation... ou la mettre en danger. Il y a la spontanéité créatrice et celle qui est destructrice. Donc oui, mieux vaut savoir laquelle laisser s'exprimer préférentiellement. Un certain "contrôle" (pilotage) est nécessaire pour orienter cette énergie dans les bonnes directions. Bien sûr que si on lâche cette énergie n'importe comment cela peut créer des remous et des tempêtes au sein de la relation.
Laisser parler ses sentiments... en soi cela ne représente aucun danger pour l'un ou pour l'autre, mais éventuellement pour la relation, si l'autre ne peut répondre à quelque chose dont il ne veut pas.
Vous me parlez du choix de votre engagement qui, de fait, vous fait renoncer à une certaine liberté. Ce choix vous paraît très clair. Pourtant il me semble que c'est là que se situe votre tourment...
A mon avis il n'est pas si clair que ça...
« Peut-on tout détruire pour un "amour" (????) incertain? Je n'y crois pas. »
Vous n'y croyez pas... mais vous posez quand même la question :) Quand à « tout détruire », c'est quoi ce "tout" ? Il serait sans doute utile pour vous de le préciser...
Mais peut-être que ce qui vous retient c'est l'incertitude de cet "amour" dont la nature vous questionne...
L'amour, qu'est-ce que c'est ? Hé hé, en voilà une bonne question ! Selon moi c'est beaucoup trop de choses pour rentrer dans un seul mot. La pulsion de deux corps... on peut l'appeler "amour", mais il vaut mieux l'appeler "pulsion". C'est plus clair. Idem pour « la rencontre de deux âmes ». Pourquoi vouloir faire rentrer tout ça sous le vocable "amour" ? Pour ma part, plus j'avance sur mon chemin de conscience, moins je sais définir ce que serait "l'amour".
L'amour vu comme « peur du vide et de l'oubli » ? Oui, ça aussi ça peut faire croire à "l'amour". Le manque comme baromètre de l'amour et l'illusion de terrasser
nos peurs en s'appariant avec l'autre...
Vous parlez de sentiments disproportionnés et de votre détresse. Celle d'être allée trop loin dans... vos rêves ? Celle de n'avoir pas trouvé en face ce que vous espériez ? Cette détresse peut vous éclairer sur vos aspirations profondes : quelle part de vous atteint-elle ? Qu'est-ce qui vous semble perdu/détruit après que ce feu ait échappé à votre contrôle ? (je formule des questions, je n'attends pas de réponses).
En "amour-amitié", je crois qu'il faut mieux laisser tomber le terme "amour" et ne garder que l'amitié, bien moins chargé de représentations et de conditionnements inconscients. Ce qui n'empêche en rien aux « pulsions de deux corps » de se rencontrer :)
Bonne journée
Bonjour Pierre,
Jacques Brel chantait "Ne me quitte pas", quelle belle déclaration qui n'a rien à voir avec ces relations d'un instant qui ne laisse que le parfum des regrets. Quand on se sent remplie de parfums suaves, il est difficile de retrouver un cadre inodore...Ce volcan, dont il parle il est toujours là, en attente de le revoir un jour ou l'autre. Pourquoi est-ce arrivé? maintenant? C'est difficile d'attendre que cela cesse...
Karine, Il y a longtemps je trouvais effectivement très belle cette chanson de Brel, pleine de passion et de grands sentiments. Aujourd'hui je la vois fort différemment : « ne me quitte pas » n'est pas une déclaration d'amour... mais d'aliénation, de faiblesse, pour ne pas dire de totale dépendance :)
Je ne crois pas que l'on ait « vu souvent rejaillir le feu de l'ancien volcan qu'on croyait trop vieux ». C'est une chimère à laquelle il vaut mieux ne pas s'accrocher...
Ce qui est arrivé à un moment donné a existé dans un contexte particulier, pas forcément durable, et rarement reproductible. On peut toujours rêver que ça revienne... mais il faudra alors que la situation ait changé.
Bonne soirée
Je trouve aussi cette chanson assez terrible : l'ombre de ton ombre, l'ombre de ta main, l'ombre de ton chien... Souhaiter n'être une ombre, c'est se renier totalement et mourir à soi-même ! Et je crois que l'autre a vraiment le désir d'avoir en face de lui une personne autonome, vivante, épanouie, enrichissante ! On ne peut pas mendier l'amour, même avec de jolis mots, mais le provoquer en devenant celui ou celle qui saura allumer l'étincelle et entretenir la flamme !
Bonjour Pierre,
Etrange ce "besoin" de revenir vous voir ici? Qu'est-ce-qui me pousse à vous écrire encore ( et j'ai dit que je le ferai d'une façon parcimonieuse...), n'ai-je pas dit l'essentiel, alors Pourquoi?
Votre écoute, vos réponses, la possibilité de dire certains ressentis difficiles à "placer" de peur de déplaire, déranger, désenchanter ? Notre anonymat? Il est clair que je dois vous faire confiance pour m'épancher ainsi, sans pudeur (même si c'est soft...). Je vous disais que vous avez des points communs avec cet ami: c'est vrai, plus je vous découvre à travers ces révélations faites dans vos billets et commentaires, plus je vois un lien, alors est-ce-que c'est vraiment ça? Je LE vois à travers VOUS? C'est peut-être cela qui me fait tenir? comme vous disiez sublimer le manque?
Je constate, sans vous flatter, je n'y trouve aucun intérêt et vous surement encore moins, que vous arrivez à faire des analyses "personnalisées": vous essayez de rentrer dans la peau de l'autre ( c'est vrai c'est plus facile pour les autres que pour soi...) et c'est un atout qui compte dans votre quête de rapprochement. Les gens ont besoin d’être ENTENDUS. Tout ce préambule pour vous dire que vous avez trouvé le mot choc ou chic dont découlent mes remous intérieurs: le REVE. Je suis en effet une rêveuse ( bien que je sois très terre à terre pour le quotidien) mais le rêvé est et a été capital dans mon existence: il me permet de "réaliser" ce que je ne peux pas vivre!
Et Pourquoi pas me diriez-vous?
Faire met en branle plein de choses, d'implications pour lesquelles je ne me suis souvent pas sentie à la hauteur...
Et pour en venir à cet ami et à votre réflexion, j'ai rêvé que "l'impossible était possible"!!! Maintenant, j'apprends à m'en défaire, même si je continue à rêver.
Mais si je suis comblée, pourquoi partir dans le rêve?: je crois être difficile à combler, mes grossesses m'ont remplie, ce coup de foudre aussi, mais cela ne dure qu'un temps...( sous un certain angle vous avez raison de maximiser l'instant...).Et mon mari, que devient-il dans l'histoire?
Connaissez-vous ce film:"Sur la route de Madison"? avec Clint Eastwood et Meryl Streep. Je me suis beaucoup vue dans ce personnage de femme avec cette rencontre impromptue: réaliser ses rêves est une chose difficile quand ces rêves ne font pas parties du monde de l'autre!!!!!............................................................
Etrange en effet, ce besoin, Karine, de vous épancher sur un espace ouvert à beaucoup de regards... Et si vous ouvriez un blog ? Vous avez manifestement "besoin" de vous raconter :)
Vous dites voir votre ami à travers moi... et je suppose que vous savez ce que ça peut avoir d'illusoire. Je n'appellerais pas ça « sublimation du manque », mais plutôt transposition, projection : vous recherchez ici ce que vous n'avez plus ailleurs et qui vous manque. C'est assez logique, et probablement utile à court terme.
Oui, vous avez besoin d'être "entendue", comme chacun de nous à divers degrés. C'est ainsi que l'on se construit : par élaboration, mise en mots. Et si je peux participer à cette (re)construction, j'en suis heureux.
Réaliser en rêve ce que l'on ne peut pas vivre ? Et pourquoi pas ? Du moment que le rêve ne devient pas prédominant sur la réalité... et que la distinction entre les deux est claire. Rêver en étant conscient qu'on rêve...
Et votre mari, vous interrogez-vous ? Mais que vient faire votre mari dans VOTRE histoire ? Oui, je sais, vous vous sentez liée, "attachée", vous êtes engagée... Mais vos rêves, comme vous le dites, ne font pas forcément partie du monde de l'autre. A vous de voir ce que vous avez envie de privilégier : votre monde ou celui de l'autre. Votre équilibre ou le sien... et pourquoi. L'idéal serait de préserver le votre ET le sien, et cela passe par une mise à plat des désirs de chacun. Faire un état des lieux et voir ce qui peut être poursuivi ensemble et ce qui est, éventuellement inconciliable.
Ah oui, j'oubliais : Sur la route de Madison. Bien sûr que je connais ce film mythique :)
Il aurait aussi pu s'appeler "Le choix de la raison". Quel merveilleux exemple de renoncement à vivre un rêve... tout en restant dans le rêve. Le moment décisif du choix, chacun le fait... selon ce qui lui semble le mieux à un moment donné. En cela il est toujours le "meilleur choix", quoi qu'on puisse en penser ensuite : on a fait le choix qu'on pouvait au moment où il a fallu le faire.
Merci Pierre pour réponse.
Non je ne veux pas faire de blog: je ne cherche pas à me "raconter à découvert". Je n'aime pas la "lumière sur moi!
Je vous ai dit cela comme dans dans un élan, en me rendant compte, après coup, que cela pouvait être offensant, ou réducteur. Mais je n'y peux rien: son image me suit ou me poursuit( oui je sais désir , patience, volonté: vous me l'avez dit!).
Non je sais faire la part des choses entre rêve et réalité, cependant j'admets que la réalité est dérangeante alors s'échapper c'est appréciable...
Pierre, je comprends votre position d'homme blessé par vos rencontres incomplètes, mais je ne peux pas ( ou veux pas) réagir ou ressentir ouvertement comme vous: je fais partie d'un tout, d'un couple d'un "engagement", d'un projet de vie ( vous comprenez?), je ne peux pas me défaire de moi-même, même si...
Il est vrai que mon équilibre est sur le fil du rasoir...ce que je traverse est difficile pour moi, car la quarantaine pour moi est un cap, pas sur le plan de la beauté, car elle est totalement subjective ( on est beau-belle quand on est aimé ou l'aime et d'ailleurs je vous souhaite de rencontrer cette femme jolie, charmante avec ce beau sourire...) mais dans mon recadrage des projets.
Pour le reste, j'ai besoin de temps pour réfléchir à vos commentaires. Je continue ma journée tout en pensant à cet échange.
Belle journée Pierre.
Pierre,
Vous et plusieurs autres personnes ici interprètent le mot "besoin" comme quelque chose de négatif, péjoratif: pourquoi ne pas le voir comme un ajout pour obtenir une complétude, un apport indispensable à un bien être ou sérénité? Avoir besoin de l'autre n'est pas un mal en soi, pourquoi ne pas le dire et le ressentir? Cela n'a rien d'aliénant! Cette course à la liberté est une chimère, on est TOUS LIES, donc autant en tirer partie et assouvir ainsi ses besoins?!
On peut se perdre à force de se chercher c'est pourquoi je fais le choix de me définir par rapport à mon Histoire au sens large, et non pas à ma vie réduite à quelques décennies. On ne peut pas renier QUI on est et OU l'on va: ces rencontres qui laissent affamées ( un instant suffit-il à se rassasier de l'autre???) sont elles là pour oublier votre solitude??? Je ne trouve AUCUN INTERET à vivre une liberté aliénante: c'est un trompe l'oeil: encore une fois Pierre, nos sens nous trompent, on ne voit seulement ce que l'on veut voir!!!!!!!!
Cet ami que j'aime, et oui je l'aime, je le respecte dans ses choix et je l'admire d'autant plus car il a préféré ne pas me mettre dans une situation difficile ( pour lui aussi...). Je ne cherche pas à détruire son image, j'essaye juste de passer à autre chose.( vous allez argumenter, je le sens, mais c'est le jeu: j'ai tout intérêt à penser ainsi???
Je n'éprouve pas de plaisir à faire parler mon corps avec qui que ce soit, ce n'est pas "mon truc". Je mêle par contre bonheur et plaisir, c'est un mélange incomparable.....
Un besoin n'a rien de péjoratif, Karine : c'est essentiel dans l'existence. On pourrait même dire "vital". Par contre avoir "besoin" de l'autre... est un faux besoin, à mon avis. On a besoin d'amour (se sentir aimé, apprécié, reconnu, etc.), mais pas d'un autre en particulier. On a besoin (du moins la plupart des gens ont ce besoin) DES autres (de l'altérité), pas d'UN autre. C'est cela qui crée l'aliénation (de soi) et l'enfermement (de l'autre) : croire qu'une seule personne puisse répondre à notre besoin.
Oui, nous sommes tous liés, interconnectés et interdépendants, mais l'appariement en couple co-dépendant est, selon moi, une aliénation. Pas forcément pénible à vivre tant que ça fonctionne et que chacun y trouve satisfaction, mais avec un certain risque quand l'un des deux souhaite vivre quelque chose que l'autre n'accepte pas.
Je ne crois pas qu'on puisse « se perdre à force de se chercher ». Ça peut se produire temporairement (ne plus savoir où on en est), mais pas à long terme.
Une « liberté aliénante », je ne vois pas ce que c'est :) Par contre vouloir conserver sa liberté peut contraindre à des renoncements. En cela, oui, la liberté a un prix.
Je n'ai aucun argument à opposer au fait que vous aimiez votre ami : cela vous appartient totalement et me semble infiniment respectable :)
Ma chère Chantorelle, que je reconnais bien dans ses emportements blessés :)
Si je n'ai pas "répondu au commentaire" c'est pour une très simple raison : j'ai cru qu'il était un écho à celui de Karine qui était situé juste au dessus. Il me semblait y voir une certaine correspondance. Dès lors cette interaction ne me concernait pas.
Je me suis quand même posé la question, puisqu'il y avait un possible risque d'ambiguïté... mais je n'ai pas su quoi mettre de plus avec le risque de décalage et je me suis donc abstenu.
C'est tout simple :)
Mais j'en profite pour élargir le propos et refaire une mise au point : la plupart du temps je réponds aux commentaires... sauf quand tout ajout me parait superflu et n'aurait d'autre rôle que de signifier : je t'ai lu (je rappelle que je lis TOUS les commentaires, TOUJOURS). Que personne ne se sente donc discriminé, exclu, laissé de côté, abandonné ou que sais je encore si je ne manifeste pas ma lecture :)
Allez Chantorelle, reviens ;)
Je t'embrasse.
Veuillez m'excuser pour mes propos. Cela ne me regarde pas. Nos sens sont trompeurs. On ne voit seulement que ce que l'on veut voir. Ici j'ai vu une femme blessée, peut-être l’êtes vous aussi???
Le printemps n'est pas seulement le renouveau des petites fleurs et des insectes.C'est le bouton de "reset" qui nous permet de nous réinitialiser.
Pour ma part, voir éclore les bourgeons et sentir re-vibrer l'air me provoque une sorte de douche intérieure fraîche et bienfaisante.Mais je suis une fille d'avril, ceci explique peut-être cela. Si ça se trouve, tu te réinitialises en novembre...qui sait? ;-)
Bonsoir Celestine,
Je ne sais pas si ce message s'adresse à moi, mais si tel est le cas, j'aime la nature qui me ressource à défaut de me réinitialiser et je suis une "fleur de mai", ceci explique cela...Mais toutes les fleurs sont belles sans distinction de saison, c'est une question de regard...
Belle soirée
Chère Karine, il s'adressait à Pierre, l'auteur du billet, mais en même temps à tous les commentateurs. Par cette métaphore "cybernétique", j'exprimais simplement cette envie de remettre à zéro certaines choses, de changer, de sortir, de faire le grand ménage...
Pour ma part, Céléstine, je suis un garçon d'avril mais j'ai l'impression de déceler du renouveau chaque mois de l'année, en observant le cycle de la nature (oui oui, même en novembre !). Finalement il y a un renouvellement permanent, même si le plus spectaculaire est celui du printemps.
Ce qu'il y a de vraiment agréable au printemps... c'est surtout de retrouver la douceur de l'air et les belles journées ensoleillées :)
Bonsoir Pierre. Il y a un certain temps que je ne me suis pas exprimée ici. Je vais bien, malgré un problème rencontré dans ma vie, qui me touche indirectement, mais profondément. Et je me dis que les épreuves ont un sens, qui est loin d'être négatif, mais me relient encore plus fortement à ce que je suis et à ce que chacun représente dans ma vie. Cela n'a fait que renforcer ma vision de la vie dans l'amour et même la joie, malgré les circonstances. Je tenais à faire cet acte de présence chez toi, ce soir.
Bonsoir Lukéria :)
Je me demandais, en effet, ce que tu devenais...
Je ne sais pas si les épreuves ont un sens, intrinsèquement, mais je sais qu'il nous revient de leur en donner un. De toute épreuve ont peut choisir d'en voir les aspects positifs et s'appuyer sur cette orientation pour aller de l'avant.
Merci d'avoir fait part de ta vision joyeuse de la vie... et mes pensées pour t'accompagner dans ce que tu traverses.
Et j'ai beaucoup aimé cette image de renouveau que tu nous offres. La vie est impermanence, j'ai mis longtemps à l'intégrer, mais c'est une donnée essentielle !
Très belle image en effet que celle du renouveau. Et il ne s'agit pas d'une image pour celui qui observe le monde, en particulier la nature.
Je m'interroge sur les effets des températures largement inférieures à 0 sur les bourgeons naissants... Je sens que l'intelligence végétale saura parer ici les sursauts de l'hiver (largement au Nord de Paris). Il me plaît de penser que l'Homme est un Arbre lui aussi, dans cette mesure là au moins.
Très belles photos :)
En général les organismes vivants sont adaptés au lieu où ils sont habituellement installés et subissent sans dommage les aléas météorologiques. Les bourgeons ne devraient donc pas subir trop de dégâts avec des gelées de mars... même si le caractère exceptionnel de ces aléas dépend de la région ou ils s'exercent. Dans ma région, par exemple, les gelées surviennent couramment jusqu'en mai.
Par contre les fleurs sont souvent assez fragiles et peuvent être "brûlées" par de fortes gelées, sans pour autant fragiliser la plante qui les porte.
Alors oui, en ce sens l'homme est comparable aux arbres :)
Merci pour ton appréciation, Nat...
Après la neige il y a encore la neige chez moi. Mais j'ai quand même vu les premiers crocus, j'ai quand même entendu le chant des oiseaux .Il y a des courageux qui ne craignent ni le froid ni la neige ni le vent. Moi je reste au chaud à l'intérieur de moi: il y fait bon mais j'aimerais quand même aller voir voir ailleurs dehors, au soleil par exemple.
Ici aussi une fine couche de neige est revenue ce matin (pas sûr que les fleurs de la photo soient aussi pimpantes aujourd'hui...). Mais dès le prochain redoux l'inexorable exubérance printanière se manifestera de nouveau... et les oiseaux du printemps recommenceront à chanter, les abeilles à butiner, les bourgeons à éclater :)
Juste une question qui vous a ete pose surement plusieurs fois: qui est ce petit garcon qui regarde dans les yeux de l'objectif mais qui tarde sourire?
La question ne m'a jamais été posée, Karine :)
Ce petit garçon c'est évidemment moi, il y a... quelques années. Le sourire est discret, mais il est bien là :)
Quelques années seulement? hum hum...pourquoi pas. En tout cas ce petiot est reconnaissable par ses yeux et son sourire ;)
Ouais, bon, ok... quelques décennies.
Reconnaissable ? Oooh, tu es bien indulgente. Merci ;)
Bonsoir Pierre. Je vois que le desir de rester jeune touche homme et femme...(sourire..).Mais pourquoi avoir choisi une photo de vous enfant?( regret? ...nostalgie?...) . N'etes-vous pas tourne vers le PRESENT ? Moi j'aurai mis la photo d'un de mes enfants puisque l'histoire continue...vers l'avenir!
Bonsoir Karine
Rien à voir avec le désir de rester jeune : c'est simplement une façon montrer quelque chose de mon identité... sans être reconnaissable :)
Quant à mettre une photo de mes enfants... cela ne me représenterait pas. Et en plus ils n'ont pas grand chose à voir avec ce blog.
Non, rien à faire : mon choix est le plus judicieux, hé hé...
Hé hé par reconnaissable, j'entendais...facile à reconnaître ;p
Ouais... faut quand même être perspicace : même moi je ne me reconnais pas ! ;)
Bien sur votre choix est judicieux puisque c'est le votre, cependant je constate une constante chez vous quelque soit le domaine:
- la demi-mesure " montrer sans être reconnaissable"...
Ombre-Lumière et pourtant vos photos révèlent des couleurs éclatantes,( d'ailleurs, je me demande comment vous faites pour les obtenir)...
Comme si l'art vous permet d'illuminer votre regard...et d’arrêter le temps: il n'y a plus d'instant mais une éternité...( je m'envole...)
Se montrer sans être reconnaissable, se dévoiler tout en préservant une part d'intimité... c'est ainsi qu'agissent la plupart de ceux qui (s')écrivent. Garder dans l'ombre certains aspects pour mieux mettre en lumière d'autres... n'est-ce pas ce que nous faisons tous, dans la vie ? On ne saurait se montrer sous toutes ses faces.
La couleur des photos ? Rien que du naturel ! Peut-être une façon de me positionner par rapport à la lumière ?
J'aime cette fleur , elle rase la terre , mais elle a cette aptitude à nous émerveiller
Elles sont belles tes photos ...