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Alter et ego (Carnet)
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2 août 2013

Reconnaissance

 

Je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous un extrait d'un très beau texte, empreint d'une philosophie du présent qui m'enchante. Parce que je ne cesse de me réjouir de ce que les rencontres m'ont enseigné, de ce que la vie me propose chaque jour, et de ce qu'il me reste à découvrir...

  

 


« Les amitiés évanouies dans les déménagements et changements de décor résonnent encore quelque part en nous : après tout cette petite fille aux genoux râpeux est peut-être devenue une grosse dame étrange comme sa maman et nous n’aurions rien à lui dire aujourd’hui, mais c’est elle qui a semé en nous la chaleur de l’amitié et des secrets confiés en riant.

Les amours maladroites, mal choisies, mal finies, mal enterrées ou enterrées en plusieurs actes ont cessé de faire aussi mal qu’on le croit quand on y repense en buvant une tasse d’amertume : c’est grâce à elles qu’enfin nous avons trouvé la crique où le flux et le reflux nous bercent aujourd’hui : amoureux ou prêts à l’être. Ou désireux de l’être. Ou si bien repus qu’aucun nouvel amour n’est souhaité. »

Today is the day - Edmée de Xhavée

 

 

220_2092

Isla de Saboga, Panama

 

 

 

Commentaires
J
Bonjour Pierre, Je me fais de plus en plus rare sur le net, mais j'avais une pensée pour toi aujourd'hui et je suis venue te lire. Quand je viens je lis toujours plusieurs de tes entrées. Aujourd'hui j'ai été surprise de voir cette photo de mon ile. Il s'en est passè des choses depuis ce temps....il faudra que je prenne le temps de t’écrire en direct pour te raconter tout ça....Bises à toi.
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U
Bon anniversaire à ton blog, Pierre !
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L
Envie de partager ce poème sur le voyage le plus important que chacun peut faire, à la rencontre de soi-même.<br /> <br /> <br /> <br /> Le voyage<br /> <br /> <br /> <br /> Un jour tu as finalement su<br /> <br /> Ce que tu avais à faire et tu t'y es mise,<br /> <br /> Bien que les voix autour de toi<br /> <br /> hurlaient sans cesse<br /> <br /> leurs funestes conseils<br /> <br /> alors que la maison entière<br /> <br /> s'était mise à trembler<br /> <br /> et que tu sentais les vieux fers<br /> <br /> à tes chevilles.<br /> <br /> « Répare ma Vie ! »<br /> <br /> criait chaque voix.<br /> <br /> Mais tu ne t’es pas arrêtée.<br /> <br /> Tu savais ce que tu avais à faire,<br /> <br /> alors que le vent,<br /> <br /> de ses doigts raides,<br /> <br /> fouillaient les fondations mêmes,<br /> <br /> alors que leur mélancolie<br /> <br /> était atroce.<br /> <br /> Il était déjà assez tard,<br /> <br /> la nuit tempêtait,<br /> <br /> et la route était jonchée de branches<br /> <br /> tombées et de pierres.<br /> <br /> Mais petit à petit,<br /> <br /> comme tu laissais les voix derrière toi,<br /> <br /> les étoiles se sont mises à briller<br /> <br /> à travers le manteau de nuages,<br /> <br /> et une voix nouvelle,<br /> <br /> que tu as lentement<br /> <br /> reconnu comme la tienne,<br /> <br /> t’a tenu compagnie<br /> <br /> tandis qu'à grands pas<br /> <br /> tu pénétrais de plus en plus profondément<br /> <br /> le monde,<br /> <br /> déterminée à faire<br /> <br /> la seule chose que tu pouvais faire<br /> <br /> déterminée à sauver<br /> <br /> la seule vie que tu pouvais sauver.<br /> <br /> <br /> <br /> Mary Oliver
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L
Je ne peux qu'être sensible à tout ce qui est dit là... <br /> <br /> <br /> <br /> Je crois que l'on fait certaines rencontres à des moments bien précis de notre vie, qui nous apportent ce dont a besoin à ce moment-là, que ce soit des rencontres amicales ou amoureuses. Mais dont on s'éloigne volontairement ou par la force des choses à un autre moment de notre vie. <br /> <br /> <br /> <br /> Volontairement, parce que l'on ressent d'autres aspirations. Par la force des choses, parce que, parfois, on peut s'enfermer dans une situation qui ne nous rend pas vraiment heureux, mais dont on craint de sortir, l'inconnu ça peut aussi faire peur ! Et dans ce cas-là, une séparation subie peut être un bienfait pour nous réveiller. Tout dépend, en fait, de la manière dont on va la vivre, si l'on est capable ou non d'en faire le deuil, pour saisir tout ce que nous avons à en apprendre sur un plan personnel. Apprendre à être soi-même, savoir ce qui est bon pour nous. <br /> <br /> <br /> <br /> Et je crois que la plupart d'entre nous passons beaucoup d'années de notre vie sans cette conscience-là qui est fondamentale pour vivre dans la sérénité, en harmonie avec soi-même. Et nous ne pouvons pas connaître une réelle harmonie avec les autres, tant que nous ne l'avons pas trouvée en nous...
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C
Je dirais même plus, Célestine : écouter mon moi intime qui me dit à quelle vitesse j'ai *envie* d'aller. Et c'est assez délicieux d'écouter cette voix là...
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C
Eh bien nous sommes deux a avoir apprécié cet extraordinaire billet de notre chère Edmee... Personnellement, et je ne m'en suis pas cachée, c'est le paragraphe sur le rythme personnel qui m'a le plus touchée: sans doute parce que le temps est venu pour moi de cesser de me caler tout le temps sur le rythme des autres. Et d'écouter mon moi intime qui me dit a quelle vitesse je dois aller. Un billet multiforme et jubilatoire.<br /> <br /> <br /> <br /> " Les tribulations pour marcher en rang, en groupe, bras-dessus bras-dessous ou à prudente distance avec nos semblables sont moins chaotiques. Nous avons appris. Nous nous sommes habitués à boiter, traîner, rompre la cadence, partir en avant alors qu’on nous crie « attends-moi ! » ou nous allonger le long du chemin pour une sieste : il fait trop beau pour courir. Je vous rattraperai. "<br /> <br /> <br /> <br /> Génial!
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E
Ben... en voilà une surprise! Mais merci... de rappeler à tous et toutes combien aujourd'hui est précieux et unique, irremplaçable par hier ou demain...
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