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Alter et ego (Carnet)
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26 avril 2014

Le meilleur choix

Incertitude, ambivalence, tergiversations, hésitations... voila quelques termes qui pourraient me qualifier dès qu'il s'agit de faire un choix. Je suis comme ça : j'ai besoin de réflechir, de peser le pour et le contre, d'envisager les conséquences, de tenir compte des souhaits de chacun. Je voudrais faire le meilleur choix. 

Est-ce pour ne pas me tromper ? [par rapport à quels critères ?]
Est-ce pour ne pas décevoir ? [pour rester "aimable" ?]
Est-ce pour trouver le meilleur compromis ?

Ou bien pour être le plus "juste" possible, de façon à n'avoir aucun regret en agissant en mon âme et conscience ?

S'il y a bien un peu de tout ça je crois qu'au final c'est la quatrième option qui l'emporte. Quitte à décevoir, parfois...

Décider me demande d'autant plus de temps que les conséquences envisageables sont importantes. Et le temps, parfois, agit directement sur le choix à faire. La procrastination est alors préjudiciable. C'est ainsi que, à force d'hésiter, la maîtrise de certains choix m'a échappé... Il m'est même arrivé, pour certains choix cruciaux, de subir celui d'autres personnes qui, elles, avaient besoin de décider plus rapidement. J'en ai souffert mais, fondamentalement, ça n'a pas changé ma façon d'être : il me faut du temps pour (me) décider. Et quand c'est trop difficile... alors l'indécision peut durer aussi longtemps que nécessaire. Quand rien ne presse c'est aussi une façon de rester ouvert au présent et à toute nouveauté.

Vous aurez compris que je ne suis pas dans la radicalité ni dans les certitudes ;)

Pour illustrer mon propos je vais aujourd'hui vous présenter deux exemples, dont vous avez pu suivre l'évolution :

Dans mes derniers billets j'ai évoqué, d'abord par le silence, puis par l'écriture, l'inconfort dans lequel j'ai été récemment placé après que mon ex-épouse m'ait fait part de sa méfiance actuelle à mon égard. J'en ai été profondément atteint, alors que je pensais m'être sufisamment "détaché" de son avis. Comme me l'a rappellé un des nombreux commentaires qui ont suivi ces billets [ce dont je remercie chaleureusement les auteurs...], ce n'est pas parce que j'ai décidé de me détacher que ça fonctionne ainsi. Et j'aurai beau vouloir mettre de la distance, voire carrément couper les ponts... ce ne sont que des réactions blessées qui me font décider ainsi, sans trop de réflexion. Une façon de "trancher dans le vif" pour tenter de me débarasser de ce qui génère inconfort, voire douleur, tristesse, colère. Mais... non, fondamentalement je ne suis pas comme ça. Et pour donner raison à Charlotte, qui me le disait récemment : « on ne change jamais ». Bah oui, sur ce plan-là je resterai probablement toujours un "gentil", affectueux avec les personnes que j'aime et suffisamment sensible pour être touché par leurs demandes. Plus "humain" que brute. Il est donc vain que je tente de me convaincre que je peux couper les ponts sans états d'âme alors que c'est tout le contraire.

J'en veux pour preuve ma réaction, hier matin, lorsque Charlotte m'a téléphoné à une heure inhabituelle : elle m'annonçait le décès de son père. Je l'ai écoutée, évidemment, avec compassion et tenté de lui apporter par cette écoute un maigre réconfort. Elle m'a longuement confié sa douleur, bien que cette fin, attendue, soit aussi une délivrance. Il était important, je le dis sans aucune hésitation, que je sois "présent" à ce moment-là, comme je le serai aux obsèques. Je ne me suis même pas un instant posé la question, tant tout cela coulait de source dans un tel moment.

Envisager de couper les ponts avec elle est donc une absurdité ! Il suffira qu'elle vienne vers moi avec des intentions pacifiques pour que je réponde à ses sollicitations. Non pas de façon servile, bien sûr, mais parce que je suis toujours prêt à offrir ma présence, mon soutien, mon affection, à qui vient vers moi avec simplicité et humilité. C'est ça l'amitié !

Ressentir en moi cette disponibilité me confirme, si besoin était, que toute fermeture relationnelle n'est que la marque d'une blessure, d'une peur, d'un ressentiment, d'une incapacité à se remettre en question. Elle peut être nécessaire et bénéfique, au moins temporairement pour qui la met en place, mais dans le grand tout de l'univers c'est une perte dans le champ des possibles. C'est donc contraire à ma vision du monde.

Bon, j'arrête là parce que je ne veux pas me lancer dans un billet trop long mais je pourrai développer ultérieurement ces quelques idées...

 

L'autre exemple se situe un peu dans le même registre relationnel : c'est celui de mon implication sur ce blog. Vous aurez sans doute constaté que j'écris moins fréquemment (en tout cas je constate en moi une moindre énergie à y consacrer) depuis quelques temps. Les variations d'implication font partie de la vie de cet espace dont je n'ai toujours pas décidé de la pérennité. Force est de constater qu'il existe depuis près de neuf ans mais, dans mon esprit, il est toujours "expérimental". Parfois je trouve un grand plaisir à le voir exister, lorsqu'il s'y échange des propos faisant appel à une réflexion un peu approfondie et "aidante" entre nous. C'est ce qui s'est passé ces derniers jours, où ensemble nous avons échangé des réflexions. J'aime vraiment ça et j'ai alors l'impression de contribuer, infinitésimalement, à l'élaboration commune de nos pensées individuelles. Une sorte d'entraide.

Mais d'autres fois je ne sais plus comment me situer par rapport à ce blog, sur lequel je ne me sens pas vraiment le droit de nommer autrui [comme je l'ai pourtant fait vis à vis de Charlotte...]; sur lequel je n'ai pas envie de faire acte de présence pour simplement ne pas rester trop longtemps silencieux; sur lequel me livrer avec mes failles me paraît être déplacé et impudique; sur lequel je ne suis pas toujours à l'aise quand apparaît une convivialité à la tonalité légère qui me fait craindre "l'entre-soi"...

Parfois ce blog me pèse : trop exposé, trop fréquenté, trop superficiel, trop éclectique, trop "dispersant". J'ai alors l'impression de me "perdre" un peu... et en même temps je sais que c'est ainsi que je me "trouve" ! Car ce blog m'apporte aussi beaucoup quand plusieurs d'entre vous répondent présent au moment où je perds un peu pied; quand d'autres, ou les mêmes, joignent leurs réflexions aux miennes et me permettent de prendre du recul. Oui, vraiment, ce qui s'échange dans les commentaires m'apporte beaucoup à ces moments-là. Et je sais, parce que cela m'est dit, que cela apporte aussi à une partie des lecteurs.

Récemment, une amie lectrice me disait au téléphone que si un jour je cessais d'écrire ça créerait un grand vide pour ceux qui me lisent depuis longtemps. Et bien figurez-vous que je l'ai crue ! Je comprends bien cela, moi qui ai vu partir tant de ceux et celles que je lisais...

Voyez-vous, quand on parlait de se sentir important, il y a quelques jours [je dis ça comme si on en avait discuté tous ensemble...], j'oubliais de mentionner cette "importance" [toute relative, certes] que j'ai pour certains d'entre vous. Merci de m'avoir rappelé qu'elle m'est importante, cette importance. Non pas dans le sens d'orgueil, mais dans celui de contribution à quelque chose de nécessaire et bienfaisant, de l'ordre de l'émulation collective. D'une certaine forme de pensée, qui se veut réaliste-optimiste. Et solidaire.

Bon allez, je ne vais pas plus loin aujourd'hui. J'avais juste envie de vous faire part de mon mode de pensée et de ma façon de ne pas décider trop vite, ni trop radicalement. Finalement avec mon indécision je me situe dans une sorte d'ouverture permanente aux évolutions constantes que la vie apporte :)

Faut pas que je me coupe de ça...

 

IMGP0798

Renouveau

Commentaires
A
oh oui l'âge ? bientôt 60, mais c'est l âge que je parais qui compte t(pas de problème avec cela), veuve depuis 10 ans , 3 enfants (parents eux aussi maintenant) et une histoire d'amour avec Alain, divorcé (10 ans de moins) compliquée??...<br /> <br /> NON c'est pour rire !!!! <br /> <br /> Voilà Pierre, je me suis présentée
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A
m'être présentée !! trop vite écrit !!! désolée hum hummm !!!
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A
L'indéfini est à la mesure de notre indécision ; pour corroborer ma notion de l'indéfini je pense que l'indécision est un "non sens". J'ai beaucoup de plaisir à lire vos commentaires, je suis trop impulsive...( par déformation professionnelle , peut-être, "assistante juridique, pendant 30 ans ) je crois avoir été entrainé à réfléchir très vite
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C
« à travers cet indécision, cette indéfini, je me définis, et je suis moins flou. ». Ah ça oui, ça me parle ! On n'est pas indécis volontairement mais incapacité à se déterminer à un moment donné. Probablement parce que les données du choix, où les conséquences envisagées, manquent de précision.<br /> <br /> <br /> <br /> D'accord aussi avec l'inertie (qui n'est pas immobilisme…) qui peut constituer un obstacle pour d'autres qui sont dans un mouvement plus rapide. Le temps que l'on s'accorde peut générer le chaos…<br /> <br /> <br /> <br /> [enchanté de savoir encore dans les parages, cher Siestacorta, toi qui fais partie de mes très anciens lecteurs]
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S
-je suis responsables de certains CHOCS, pas "certains choses". <br /> <br /> Comme quelqu'un qui s'arrête dans un lieu de passage : si on lui rentre dedans, c'est que les gens ne l'évitent pas, mais aussi qu'il s'est foutu là.
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S
Pour en être parfois l'acteur, je pense que l'indécision est, paradoxalement, une émotion forte. <br /> <br /> Qu'à travers cet indécision, cette indéfini, je me définis, et je suis moins flou.<br /> <br /> Comme chez moi aussi c'est assez enraciné, je pense que c'est un trait marqué.<br /> <br /> Et alors que comme toi, j'ai tendance à vouloir faire preuve de subtilité, d'équilibre, je sais aussi que mon indécision est, comme les décisions "brutes" dont je m'écarte, une violence. Une violence par défaut, mais quand même : une résistance au cours des choses. Si les choses et les gens vont vite autour de moi, je suis responsable de certains choses par mon inertie, quand me laisser porter par d'autres de mes penchants aurait peut-être fait passer plus vite ces moments de tension où je me sens indécis.<br /> <br /> Je sais pas si ça te parlera...
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N
Un billet qui me parle.<br /> <br /> Pour moi, la procrastination n'est pas une incapacité à se positionner. C'est une position dans l'instant, qui consiste à ne pas faire maintenant ce que je pourrais ne jamais faire, soit tellement de choses. Une posture intéressante, en rapport avec la soif d' "activités" que je peux avoir.<br /> <br /> Là tout de suite, je suis incapable de décider de quoi que ce soit, je me laisse aller à pianoter sur le clavier les idées que ton billet a fait émerger. C'est agréable. Ne pas avoir à décider est agréable, il n'y a pas de poids, pas d'acteur, ou un acteur réduit à ses idées.<br /> <br /> Et parfois, c'est vrai, il faut décider. Sans doute y a-t-il des phases pour cela, comme des moments d'ouverture où, en quelques secondes, le choix entre le chemin de droite et celui de gauche ne pose finalement pas autant de difficultés que l'interminable doute qu'offre une carte, aussi précise soit-elle.<br /> <br /> <br /> <br /> Belle soirée.
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A
Bonjour Pierre<br /> <br /> "Procrastination" ! difficile à prononcer et à placer dans une phrase, mais ravie comme polyandrie là plus facile à employer MERCI pour l'enrichissement de mon vocabulaire quand il me renvoie sur mon dictionnaire ; Génial<br /> <br /> Anny
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T
Aaaaaah... choisir... se décider, renoncer, ne pas avoir de regards en arrière... voilà bien quelque chose qui m'est également très difficile, pour ne pas dire impossible. <br /> <br /> Je "souffre" du défaut d'une de mes qualités, à savoir que je suis très adaptable, que j'adore apprendre sans cesse de nouvelles choses, démarrer de nouvelles "vies", que le changement et la nouveauté ne me font pas peur, et que je parviens très facilement à voir le côté "positif" d'un problème et tout ce qu'il va m'apporter d'intéressant une fois surmontées les difficultés. Mais le revers de cela, c'est que justement, je ne parviens jamais à trancher de façon définitive entre plusieurs options, plusieurs chemins, car tous me paraissent fascinants, riches, porteurs de renouveau et d'expériences, et en même temps tous apportent leurs lots d'inconfort et de souffrance pour moi ou pour les gens que j'aime. Donc moi aussi, je tergiverse en balançant d'un pied sur l'autre sans jamais parvenir à donner le coup de bistouri final qui tranchera le dilemme et orientera un choix clair et définitif...<br /> <br /> Il y a bien l'écoute de soi, l'intuition profonde, l'évidence qui parfois s'impose... mais j'ai souvent du mal à distinguer une situation que je choisis et qui me convient, d'une situation que j'accepte, que je vis bien et que je "positive" malgré tout. <br /> <br /> Alors les choix génèrent chez moi beaucoup d'inconfort, comme si on me mettait à chaque fois devant cette alternative du diable, totalement stupide, du genre "si tu devais sauver un seul de tes enfants, lequel ce serait" ?
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A
Pas d'accord sur le signe du taureau : c'est un signe terre (les racines, la nature etc..) pour moi c'est la force mais l'ascendant qui se calcule d'après l 'heure de naissance peu quelque fois prendre le dessus...2 cas chez moi mon frère Taureau ascendant scorpion (terre et eau vont bien ensemble ; ma sœur TAUREAU ascendant Verseau (terre et air) indécision . Une comparaison ?? oui si on y croit mais ça peut aider à mieux comprendre ceux que nous aimont<br /> <br /> Anny
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