Être en état de contradiction interne, ça vous arrive ? Du genre : vouloir quelque chose mais ne pas se donner les moyens de l'obtenir. Et bien en ce moment je suis en plein dedans : j'ai envie de... mais ne fais rien pour que ça advienne. Envie de quoi ? Euh... ben c'est peut-être là qu'est le problème : je ne sais pas ! Bon, j'en ai quand même une petite idée : ça ressemblerait à une envie de partage, d'enrichissants dialogues et de fertiles échanges. Une envie d'avancer, de trouver des réponses à je ne sais quoi. Comme si quelque chose cherchait à émerger. J'ai l'impression que ça s'élabore dans ma pensée - ou dans mon être - mais sans être suffisamment constitué pour que je puisse voir à quoi ça ressemble.
L'envie d'écrire (ou plutôt de correspondre...) est là mais la trame sur laquelle tisser les mots manque. Du coup je n'écris pas. C'est bête, parce que par les mots les idées pourraient se préciser. Mais peut-être est-ce encore un peu trop tôt ? Tel un printemps à naître, qu'il serait vain de vouloir forcer, je vais laisser éclore les pensées à leur rythme.
Ce que je sais c'est qu'en étant allé un peu trop loin dans mon récent surinvestissement professionnel il se pourrait que j'aie, sans le vouloir, entrouvert une porte intéressante...
Déjà j'ai mieux compris que cotoyer des personnes aux attitudes pessimistes et plaintives m'était néfaste. Je ne pourrai pas forcément éviter d'être en interaction avec elles mais au moins je serai plus vigilant afin de rester à bonne distance pour éviter la contamination. Car si je n'y prends pas garde, le risque est réel que je bascule moi aussi, temporairement, du côté sombre !
Ensuite je me suis rendu compte que lorsque j'étais trop épuisé je n'étais plus apte à écouter les autres. Le surmenage m'a rendu indisponible, incapable de me libérer l'esprit pour porter vraiment attention à l'autre. Ce faisant j'en suis venu à perdre le contact avec l'essentiel : le relationnel. Or à me couper de l'humain je perdrais le sens de mon métier. Il est donc promordial que je retrouve la respiration du temps nécessaire à ce contact.
Troisième élément : ces tout derniers jours, bien que n'étant plus aussi épuisé qu'au moment de mon presque crash, je me sentais cependant "vide". C'est à dire sans réflexions, sans cogitations. Sans désirs et sans beaucoup d'énergie. Un peu trop amorphe à mon goût. Pourtant le niveau de moral était correct, mais il y avait tout juste de quoi assurer l'entrain quotidien. Sans plus. C'est évidemment insuffisant pour que je me sente pleinement vivant.
La notion de "vide", dans mon esprit, avait une connotation plutôt terne. Inerte. L'optimiste Célestine m'en a fort opportunément montré un aspect plus enthousiasmant : quand on est vide, c'est que l'on est prêt à se remplir. J'ai trouvé ça génial ! Effectivement mon état actuel n'est que transitoire et prépare, assurément, une récolte à venir. Une évolution, un nouveau palier de conscience.
À propos d'évolution intérieure, j'ai découvert chez les Colibris cette vidéo que j'ai envie de partager avec vous...
Exubérance printanière
(fleur d'érable japonais)
Je ressens exactement la même chose en ce moment. L'agacement, la fuite des personnes un peu trop pessimistes, la sensation de "vide" alors que je suis plutôt d'humeur joyeuse et optimiste. J'essaie de me remplir les yeux et la tête de jolies choses mais rien n'y fait ou alors un très court instant. C'est assez frustrant de ne pouvoir se réjouir de ce que notre chère et merveilleuse région nous offre comme paysage, d'habitude je prends les chants d'oiseaux, la nature comme un cadeau et là....rien. Mes pensées restent sans couleur, fades...comme un souffle de mélancolie qui ne se calme pas.
Espérons que le soleil nous remplisse le coeur très vite et que l'on retrouve notre "nous" habituel, réconfortant, celui que nous avons choisi d'être au lieu de ce "nous" étranger, presque insidieux, qui nous porte depuis plusieurs semaines.
Bonne journée.