Un beau matin
Ce matin, en ouvrant mon ordinateur, je trouve le mail chaleureux d'une personne qui, par le regard enthousiaste et positif qu'elle porte sur l'existence, m'a touché. Lire ses mots m'a vraiment fait du bien, en me mettant un sourire dans la tête de bon matin :)
De plus en plus je prends conscience de l'importance qu'ont, pour mon équilibre intérieur, les personnes résolument optimistes. Optimistes et néanmoins lucides, conscientes de leur part de responsabilité dans ce qu'est le monde, agissant pour le rendre meilleur.
Dans les commentaires suivant mon précédent billet je trouvai aussi, en ce matin encore ensoleillé, quelques marques de sympathie et d'attention, si ce n'est d'affection : des mots, des pensées, un texte, une musique. J'avoue que tout cela m'a fait vraiment plaisir. Mieux : cela m'a nourri !
Il y a quelques années un petit logo était apposé sur certains blogs : "Vos commentaires nourissent mon blog". C'est une évidence très juste : sans commentaires mon écriture serait différente, tant dans sa tonalité que dans sa fréquence. J'aime ressentir la présence de mon lectorat et la voir s'exprimer dans une certaine convivialité - quoique j'apprécie que cette dernière reste plutôt discrète. Le dosage entre sympathie et juste distance est assez subtil à établir. Un excès de familiarités peut rebuter ceux qui ne se sentent pas intégrés dans un cercle, ou n'osent pas s'y inclure. À l'inverse, des commentaires sans marques d'affect peuvent donner une ambiance austère, "sérieuse", tout aussi rebutante.
Mais les commentaires font autre chose que nourrir mon blog : ils me nourrissent. Ce n'est évidemment pas leur nombre qui me nourrit, mais l'intention et l'attention exprimées. C'est ce que vous y mettez de vous. Je ne saurais me satisfaire de "Like" au pouce levé : ce que j'aime c'est sentir que quelque chose vous a touché et, en quelque sorte, vous a aussi nourri. Et ce que j'aime... c'est que vous m'en disiez quelques mots. Ce n'est même pas que j'aime, c'est que j'en ai besoin ! Ou disons que cela me fait du bien. C'est ce qui me stimule et me pousse à continuer. J'ai toujours considéré l'expression en ligne comme un moyen de rencontre basé sur le partage.
Il arrive, comme en ce moment, que j'aie moi-même peu à partager. Peu à offrir. Dans ces phases-là je n'écris plus beaucoup et donc, forcément, vos interventions en retour se tarissent. Je ne bénéficie alors plus de cette "nourriture" que vos mots peuvent m'apporter. Périodes de silence relatif, à prendre comme telles : respirations, repos, moments de calme. Le flux reviendra quand ce qui oeuvre à mon insu dans mes profondeurs cherchera à s'extérioriser. En cela votre présence amicale, votre fidélité, et je dirais même votre confiance, me sont importantes...
Il y a quelques jours la personne qui m'a écrit ce matin me faisait part, après avoir parcouru mon blog, de son désir de bénéficier elle aussi de retours de la part de son lectorat, encore réduit. Je ne peux que comprendre ce souhait d'audience, non en termes de nombre de lecteurs mais pour les échanges que cela permet. Parce qu'elle le mérite, je vous parlerai d'elle prochainement...
En attendant, je m'octroie quelques jours de vacances !
Et puisque ce billet résonne curieusement avec un échange sur le même thème chez Célestine, je lui dédie.
Gorges du Verdon - Avril 2015