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Alter et ego (Carnet)
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26 juin 2015

De marbre

Je vais vous raconter une histoire...

Mme Rousse réside dans le même village que moi. Elle a l'oeil vif et pétillant, la voix et le visage expressifs, et paraît à la fois calme et déterminée. Je ne la connais que depuis un peu plus d'un an, lorsque nous nous sommes présentés sur la même liste électorale au suffrage de nos concitoyens [oui, c'est prosaïque...]. J'ai rapidement remarqué sa façon de parler avec passion de culture dans un village ou ce terme s'applique plus couramment aux champs de maïs qu'au chant lyrique ou à tout autre art. Désormais élus, nous nous rencontrons régulièrement... lors des conseils municipaux. Un lieu pas particulièrement dévolu aux échanges privés, vous en conviendrez. C'est cependant à l'issue de l'un d'eux qu'elle est venue vers moi, il y a quelques temps, pour partager ses impressions et discuter sous une approche plus personnelle. J'ai volontiers accepté, saisissant cette occasion d'aller un peu plus loin dans la connaissance mutuelle.

Il y a deux mois elle a franchi un pas en me proposant de passer chez elle boire un café pour disposer de davantage de temps. Pourquoi pas ? Plusieurs fois reportée l'invitation s'est finalement transformée en déjeuner au cours duquel nous avons parlé [enfin... elle , surtout] d'un peu de tout, de l'anecdotique au plus personnel, de nos loisirs, de nos passions, de nos ex-couples respectifs. Ce fut sympathique et cordial. Pas forcément à la hauteur de ce que j'aime partager mais pas désagréable. Par contre j'ai senti qu'elle était contente, elle qui ne connaît encore pas grand monde sur le secteur. Mais bon, je n'imaginais pas vraiment de suite...

Récemment, parce qu'elle avait compris de nos discussions que j'aime la randonnée en montagne et que nous avions constaté apprécier une même région, elle m'a proposé d'y aller ensemble pour un week-end prolongé. Euh... cette fois j'ai senti que ça grincait un peu interieurement : partir ensemble ça veut dire être amenés à se cotoyer longtemps, à faire un long trajet, et même à dormir quelque part ! Je me suis questionné sur la nature de ses attentes. Faudrait pas que... oh et puis après tout, n'était-ce pas une belle occasion de mettre en pratique mon aspiration à la rencontre ? Par ailleurs le lieu proposé, dans les Alpes du Sud, me plaisait. Avide de liberté et dégagé des obligations fidélitaires, je n'avais donc aucune raison légitime de refuser. Certes l'attrait que je ressens envers cette femme n'est pas irrésistible mais je pensais que nous pourrions éventuellement avoir de belles discussions et mieux nous connaître. J'ai donc accepté. Avec, quand même, quelques craintes par rapport a un probable flot de paroles [et - gloups - le risque de promiscuité nocturne]

Le trajet s'est déroulé comme je le pressentais : un débit soutenu de paroles, papillonnant entre profusion de superficiel et ébauches de réflexions intéressantes mais non poussées. Je n'ai pas senti d'aspiration à aller plus loin, pas trouvé de fil à tirer. Les sujets s'enchainaient de façon disparate, sans laisser beaucoup d'espace. Un paysage magnifique défilait sous nous nos yeux sans qu'elle ne s'y attarde, alors qu'un peu de silence admiratif, voire complice, n'aurait pas nui. Les trois-quarts du temps de parole furent pour elle, le reste pour moi. Un peu envahissante, la volubile Mme Rousse ! Mais je suis d'une patience de bonze et me disais qu'une fois à destination les circonstances allaient probablement être plus propices à une conversation comme je les aime.

En arrivant au gîte, où avaient été réservées des chambres type dortoir, la gérante nous annonce qu'un groupe occupe déjà largement les lieux et nous propose, pour le même prix, un petit studio indépendant. C'est avantageux ! Sauf que... je pense immédiatement au risque majeur : qu'il n'y ait qu'un seul grand lit ! La gérante monte les escaliers, ouvre la porte du studio et, tandis qu'elle nous donne des explications sur l'hébergement, je cherche à voir derrière elle les conditions de couchage.

Deux lits ! Ouf ! Je respire... car toute sympathique que soit ma co-listière, j'aurais été quelque peu désappointé s'il avait fallu partager la même couche. Je ne rechigne absolument pas [euphémisme] à approcher au plus près un corps féminin mais sans un minimum d'affinités, de proximité affective, de vibrations intimes et de connexions infimes, ça ne m'est tout simplement pas possible. Or cette situation n'existe pas avec Mme Rousse...

En fin de journée nous partons faire une mini randonnée de reconnaissance. Je marche à ses côtés mais le rythme est lent. La progression est trop souvent interrompue par de brefs arrêts pour des remarques et digression pas forcément en rapport avec les lieux. Cela perturbe un peu mes habitudes, qui consistent à me laisser aller à un contact "intime" et plutôt silencieux avec le paysage et ses ambiances. Je suis conciliant et m'adapte aisément mais je sens néanmoins poindre en moi un léger agacement...

Le soir le gîte-hôtel propose une grande tablée et nous voilà placés à côté d'un couple d'ardéchois retraités. Monsieur et madame Parlotte se mettent à discuter avec nous [enfin... surtout avec Mme Rousse...] de considérations météorologiques, balades à faire dans le coin, voyages antérieurs. Je ne goûte que très modérément à ce genre de bavardages passe-partout et reste plutôt en retrait. Ma compagne de randonnée, elle, semble trouver son compte dans cette conversation patchwork. Cette convivialité d'un soir m'est ennuyeuse mais, faute de solution de repli, je prends mon mal en patience en souriant poliment.

Dans notre chambre commune la conversation banale reprend avec Mme Rousse mais le sommeil me gagne rapidement [lien de vcause à effet ?]. Au moment de se coucher elle me fait une bise, geste affectif qui me surprend un peu. La première nuit passe. Un bref instant je m'éveille et pense « mais qu'est-ce que je fous là ? »

Le lendemain une bonne marche nous attend. L'air est lumineux, le soleil éclatant, les mélèzes tendrement verts. Cette fois je prends mon rythme dès le départ et me retrouve rapidement seul, loin devant ma comparse. J'ai besoin de retrouver une respiration solitaire et une relation directe au lieu, aux éléments, et surtout au silence ! Je me contente d'attendre de loin en loin celle qui me suit. Finalement je trouve l'équilibre qui me convient, entre présence et solitude. J'ai compris que nos temps d'échange resteraient dans une relative superficialité et m'en accomode bien.

Le soir, retour au gîte ou nous retrouvons nos "amis" ardéchois de la veille. Encore une fois je fais bonne figure, participe vaguement, mais m'ennuierai ferme si je ne savais me satisfaire d'observer les gens. Et puis le cadre est agréable, l'ambiance conviviale; tout cela me distrait.

Au moment de se coucher, comme la veille, Mme Rousse me fait une bise. Dans un geste d'affection assez commun elle pose sa main sur mon épaule... mais la laisse glisser lentement sur mon bras, un peu trop longuement sur ma peau. Ouaps ! mon système d'alerte interne se déclenche illico : qu'est-ce que c'est que ça ?! Mon intuition me sussurre que ce geste pourrait bien être tendancieux. Je ne m'attarde pas et file dans mon lit, tous sens en éveil dans le noir.

J'ai du mal à m'endormir : qu'est-ce que tout cela signifie ? Jusque-là rien ne laissait présager un changement d'orientation pour ce week-end. Aucune proximité particulière, rien dans le registre intime, pas la moindre allusion à un rapprochement. Me ferais-je des idées ? Finalement le sommeil me gagne et mes pensées s'éteignent dans la nuit.

 

- Tu dors ? 

[Aleeeeerte ! Branle-bas de combat, le scénario de cauchemar monte d'un cran].

- Euhhgm... gne dormais...

- Oh désolée.

- ...

- J'arrive pas à dormir. Est-ce que je peux venir à côté de toi ?

- [Hein ??! Naaaaaaan !!!] euh... oui... si tu veux.

Il fait noir, je la laisse s'asseoir sur le bord du lit. Silence total.

- Je crois que c'est la tisane au fenouil, elle me donne des palpitations. 

- ...

- Est-ce que je peux me coucher à côté de toi ?

- [Alerte, alerte, wiuuuuwiuuuuwiuuuu !] Euh... ben... euh... si tu veux...

À cet instant je me propulse vers l'autre bord du lit, loin, le plus loin possible et dresse une barricade virtuelle. Surtout aucun contact ! Je m'accroche à l'image d'un slip blindé. Et là je me transforme en statue de pierre. Un bloc. Totalement immobile et silencieux. Quasiment en apnée. Les yeux grand ouverts dans le noir, peau et oreilles poussés à la sensibilité maximale, prêt à détecter le moindre mouvement. Si elle effleure un millimètre carré de ma peau, je fais quoi ? Je fais comment pour lui dire non ?

Dans cette position inerte je reste longtemps, très longtemps. Tellement que je m'ankylose. Il va falloir que je bouge. Un bras, une jambe. Léger bruit de draps. Et elle, elle fait quoi ? Elle ne dit rien. Pourquoi est-elle venue ? Peut-être est-elle en manque d'un corps d'homme ? Ou bien a t-elle simplement envie de sentir une présence rassurante ? Je me perds en conjectures... Le temps passe, sans que je puisse en évaluer la durée. Une demi-heure ? une heure ? Davantage encore ? Finalement je la sens se lever, sans savoir si elle s'est éloignée ou pas. Je finis par être certain qu'elle est partie et je peux enfin dormir.

Le lendemain matin elle m'explique que ses palpitations se sont calmées en se calant au rythme calme de ma respiration nocturne [si elle savait...]. Je fais comme si ce qui s'est passé n'avait rien de particulier. Et peut-être était-ce le cas ? Après tout peut-être me suis-je "fait des films" alors que Mme Rousse s'est simplement sentie suffisamment en confiance pour oser se glisser dans mon lit sans aucune autre attente que retrouver son calme ?

[Si quelques lectrices ont un avis sur cette attitude, ça m'intéresse].

Le retour du week-end s'est déroulée comme à l'aller : dans un sympathique flux de paroles, toujours entre l'anecdotique et des amorces de sujets potentiellement riches de développements mais laissés partir au fil du vent...

Nous nous sommes quittés tout à fait naturellement, amicalement, sans aucune allusion à ce moment singulier.

Hier soir elle n'était pas au conseil municipal.

 

Je crois que ma faim de rencontres présente quelques restrictions qui gagneraient à être précisées.

 

IMGP3293

Montagnes du Briançonnais

 

 

 

 

IMGP3333

 

 

 

 

 

IMGP3315

Un cairn original, sur un site qui en regroupe une centaine

 

 

Commentaires
J
Oublié les photos... sublimes ! on dirait la Corse :)
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J
"Je vais vous raconter une histoire..." :)<br /> <br /> Si cette histoire est "réelle" elle autant drôle que touchante ; autrement... tu es un sacré coquin :D<br /> <br /> Bon dimanche Pierre. <br /> <br /> PS Pardonne-moi de m'immiscer dans ton passé, mais c'est trop irrésistible :)
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E
Je pense que Madame Rousse a gentiment "tâté le terrain". Enfin, on peut dire qu'elle a tâté avec vigueur! <br /> <br /> <br /> <br /> Je ne suis pas étonnée, par contre, de ta surprise. Je pense que les hommes sont assez naïfs quand les signaux ne sont pas faits avec appels de phare et amplificateur de voix. La peur de "croire que toutes les femmes ne pensent qu'à ça" injustement, la peur du "mais enfin, tu te crois si séduisant que ça mon pauvre?" etc... <br /> <br /> <br /> <br /> Je me suis amusée en tout cas. Plus que Madame Rousse et toi :)
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C
Merci, Angedra, pour cet éclairage sur une affaire qui, pour le moment, garde son mystère. J'ignore encore quelles étaient les intentions de Mme Rousse. Tout ce que je sais c'est qu'elle ne semble pas du tout avoir mal vécu la situation et rien ne me le laisse penser après une brève et anodine conversation téléphonique, il y a quelques jours. Elle m'a même proposé que nous fassions d'autres randos, si j'en étais d'accord…<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai expliqué pourquoi je n'avais pas refusé nettement : j'aurais eu l'impression de manquer d'empathie. Le contexte ne m'incitait pas à poser une telle fermeture… bien que la proposition côtoie l'extrême limite de ce que je pouvais accepter. Et si elle a pris cette initiative malgré l'absence de signes de ma part incitant à une proximité, c'est peut-être parce que pour elle c'était clair : ça n'irait pas plus loin qu'un moment de proximité apaisante. Pour le moment tout laisse penser qu'il ne s'agissait que de cela. Le reste, ce sont mes suppositions et les vôtres qui s'empilent :)<br /> <br /> <br /> <br /> S'il y a une suite (je veux dire un éclaircissement du mystère…) j'en ferai part ici, histoire que chacun sache le fin mot de l'histoire.
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A
Je suis partagée entre non pas le rire, mais le sourire et une certaine gêne. Mais ce qui me semble ressortir de cette histoire c'est surtout une grande incompréhension entre deux modes de fonctionnement.<br /> <br /> Cette Mme Rousse s'est conformée aux codes actuels des rapports entre les femmes et les hommes qui ne s'encombrent plus d'établir une connexion dans "l'intimité des esprits" avant de passer à l'acte !!!<br /> <br /> Etant une femme célibataire dans la soixantaine, j'ai pu également constater à mon grand regret cette nouvelle façon de passer directement d'une simple discussion à ces tentatives de rapprochement des corps... rapprochement incompréhensible pour moi si le reste ne suit pas.<br /> <br /> Ayant vécu le cas inverse, je peux dire que la seule réponse que j'ai toujours appliquée a été un refus net, précis et sans aucune ambiguïté à ces tentatives. C'est ce qui me semble avoir manqué à cette nuit. Un "non" à une demande assez claire à mon avis de la part de cette dame en désirant "une place dans le lit". <br /> <br /> Je peux comprendre qu'une invitation pour une randonnée ne signifie pas automatiquement un accord pour un "plus si affinité" !!! Si l'autre est libre de "proposer" nous sommes également libres de "refuser".<br /> <br /> Que la personne qui propose soit une femme ou un homme ne change rien à la chose. Elle a pris cette initiative sans tenir compte, me semble-t-il, des signaux de ta part durant la journée et de la nuit précédente qui ne lui laissaient percevoir aucune "ouverture" possible pour une intimité "affective".<br /> <br /> A elle maintenant de donner la suite appropriée : une franche poignée de main et un sourire pour clôturer cet épisode et repartir sur des relations normales au sein de vos activités municipales.
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M
Moi aussi , j'ai beaucoup ri Pierre, certainement grâce au style de ta narration et à cette situation si cocasse dans laquelle tu t'es retrouvé, toi qui aime tant et recherche le partage, les échanges mais aussi la nouveauté, l’inattendu donc des situations sans cadre préconçu. Et là tu as été servi!<br /> <br /> Tu t'en es finalement bien tiré, mais ce ne fut pas facile, "quasiment en apnée", "ankylosé" nous dis tu. Mais quelle patience, quelle résistance tu as fait preuve. Je n'aurais pas pu rester dans cette situation aussi longtemps. La suite de cette histoire nous éclairera peut être sur les intentions de Mme Rousse<br /> <br /> Pierre, je pense aussi que tu dois garder sur ton blog cette liberté d'expression si importante, si précieuse. Moi qui ai tant de difficultés à m'épancher par écrit, j'envie ta disposition à pouvoir le faire, mais c'est peut-être le résultat d'un travail d'écriture et sur soi même.<br /> <br /> Tu as créé ton blog pour l' expression et comme l'écrit Cath, pour la compréhension de nos émotions, sans jugement ainsi qu'une liberté de parole , alors continue à écrire, continuons à commenter et comme tu nous y invites avec le respect des uns et des autres! <br /> <br /> Bonne soirée Pierre.
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C
C'était un clin d'œil Pierre...Je sais bien que la réflexion prime sur ton blog et que le but n'était pas de faire rire. Néanmoins la situation a paru cocasse d'où le sourire de certaines lectrices .<br /> <br /> Quant à la chanson, autre forme de clin d'œil pour dire que chacun vit la relation à l'autre bien différemment .
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L
Pierre, je crois aussi que, pour avoir un autre type d'échanges avec les personnes, il faut les sentir réceptives, je suis entièrement d'accord pour dire qu'il y a une "vibration sensible" ou non. Il m'est arrivé d'avoir des échanges très intimes et profonds avec des personnes que je venais de rencontrer, que je n'avais jamais eus avec d'autres que je connaissais depuis longtemps. C'est assez mystérieux, une connexion s'établit entre deux êtres, sans que l'on sache vraiment pourquoi, et c'est un moment assez magique. Il se crée une alchimie ! C'est d'ailleurs tout le problème des sites de rencontres par affinités. On peut avoir le maximum d'affinités avec une personne, cela pourra donner lieu à une belle amitié, mais cela ne saurait suffire pour une rencontre amoureuse.<br /> <br /> <br /> <br /> Moi, j'aime quand les gens sont vrais et expriment leurs ressentis, alors surtout, continue à être toi, ce serait dommage que tu te brides, car les sujets que tu abordes et qui te causent peut-être le plus de problèmes par rapport aux commentaires, sont aussi les plus intéressants pour nous tous.
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C
Ce billet suscite mille questions :<br /> <br /> Tout d'abord, Pierre, j'aimerais exprimer une demande = le sel de ce blog est une compréhension de nos émotions, sans jugement, d'une part et une liberté de parole d'autre part. Enlever cette liberté de parole, c'est me priver de l'essentiel. Alors, je te demande de conserver cette expression libre comme étant un bien précieux ! et LE plus précieux dans le monde, pouvons-nous dire !<br /> <br /> <br /> <br /> Je crois que nous parlons tous, à hauteur de nos propres "filtres", nos expériences, nos convictions. Aussi, je ne parlerais que de mon point de vue, en essayant d'éviter tout jugement. On peut débattre de tout sans problème, mais les jugements font mal ! évitons cela.<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai 2 questionnements principaux :<br /> <br /> * Au fond, cette femme a peut-être simplement retrouver un petit moment de tendresse ? ? ma meilleure amie a plus de 55 ans et m'exprime souvent sa difficulté à aller à la rencontre d'un homme, dans une société machiste qui nous montre soit des femmes assoiffées de sexe, soit des mères (ça y est, mon coté féministe rejaillit....;)). Mais que faire quand on est ni l'une ni l'autre ? ?<br /> <br /> Question à explorer = le "flirt" après 50 ans ...<br /> <br /> <br /> <br /> * Je suis surprise d'une chose dans ce billet : Pierre, tu nous parles souvent d'être et de devenir soir-même. Comment se fait-il qu'avant de partir déjà, tu ais dit "oui" à tout, sans fixer ton cadre. Et cette question, je me la pose aussi, si souvent !<br /> <br /> C'est toute la difficulté entre l'envie de plaire et dans le même temps, l'envie de se préserver. C 'est le fil du funambule ! J'ai remarqué dans ton billet que tu as plusieurs fois utilisé le mot "retrait".<br /> <br /> Et si, pour inverser les choses, tu avais investi la conversation et proposer des débats et des idées fortes, comme tu les aimes ? ? Pourquoi être resté dans le silence ? ? toi seul a la réponse, je ne fais que poser la question.<br /> <br /> <br /> <br /> Je crois que s'affirmer ne signifie pas être égoïste. J'ai longtemps confondu les 2.<br /> <br /> On peut dire les choses telles que nous avons envie de les vivre. Et là, tout devient clair et sans ambigüité.<br /> <br /> ça ne veut pas dire d'exclure l'autre mais d'oser lui dire "cela ne me convient pas". <br /> <br /> <br /> <br /> Et si, aujourd'hui, tu proposais à cette femme, un week-end comme toi tu aimes les vivre ? ? et si tu lui disais :"je te propose 2 jours comme j'aime, dans le silence, les conversations profondes et une liberté."<br /> <br /> Quelle serait sa réaction ? ? tu serais peut-être surpris de sa réponse. <br /> <br /> <br /> <br /> Cessons de voir le mal partout, avant de juger, voyons surtout la souffrance partout :chacun fait comme il peut avec ses failles et ses blessures.<br /> <br /> Cette femme ne cherchait peut être qu'un instant de tendresse, un bras amical pour rompre sa solitude.....ou peut-être pas...<br /> <br /> Quant à Pierre, dans sa gentillesse et son envie de découverte de l'autre, il s'est laissé porter par l'instant, sans trop avoir envie de "mentaliser".....ou peut-être pas....<br /> <br /> <br /> <br /> Bon, ben, on a du boulot, tous autant qu'on est ! ! ;) ;)<br /> <br /> <br /> <br /> Je vous souhaite à tous de belles réflexions et une belle journée !!<br /> <br /> <br /> <br /> Cath
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S
Elle a sans doute projeté sa propre timidité sur toi, se disant que puisque tu avais accepté ce week end, et plus encore qu'elle vienne dans ton lit, elle a utilisé les mots, te laissant le choix des gestes comme au début du siècle encore, la femme suggère, l'homme agit, forcément elle n'a pas du comprendre, si près du "but" ;-) et louper le tir... il lui fraudra du temps pour l'accepter, mais ça me laisse penser qu'elle aura certainement une conversation avec toi à ce sujet
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