C'est beau, la murmurance de ta voix...
Quant à l'image, ôte moi d'un doute: tu ne fabriques pas de la methamphétamine ? ;-)
(private joke, comprenne qui pourra...)
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Faudra que tu m'essplique la private joke... mais non, je n'en fabrique ni n'en consomme :)
Ton camping car perdu dans une immensité m'a rappelé une des images-phares de la série " Breaking Bad" ... je ne te dis que ça, au cas où tu voudrais la découvrir...
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Héhé, je comprends la ressemblance. Mais il n'y avait pas fumée violette sur "ma" caravane, visiblement abandonnée depuis longtemps :)
Rire, Célestine, j'ai compris à quoi tu faisais allusion ! C'est vrai que c'est troublant cette photo...
Fred Pellerin notre conteur national!
Il est aimé, beaucoup aimé ici. C'est une personne simple, authentique et super conteur de contes fabuleux.
Merci à la lectrice qui m'a fait découvrir Fred Pellerin ! Une belle découverte, je suis allée à sa rencontre sur you tube, et j'ai vraiment beaucoup aimé.
Je n'ai pas encore pu écouter, Lukéria, n'ayant de connexion internet qu'en présence d'autres personnes (par souci de discrétion je n'impose aucune musique...). Mais j'écouterai bien sûr dès que possible.
Oops...
Désolée...
Les deux liens sont pour la même chanson.
Quequefois les liens plus courts n'ouvrent pas sur tous les devices.
🎶
Idem que pour Lukéria, un peu plus haut :)
Les belles couleurs sont arrivées là Pierre, et le silence de l'immensité...la rêverie, Merci aussi de nous faire connaitre la couleur de ce grain de voix, harmonica, guitare qui sublime ce paysage. j'aime beaucoup. Bonne route.
Où ça, où ça ? C'est où "là", que j'aille voir ces couleurs ? Les remerciements vont à celles qui proposent des interprètes connus ou inconnus :)
Merci pour tes souhaits, ils sont efficaces : la route est bonne et très belle ! Et la lumière qui règne en ce moment au nord de la Nouvelle-Ecosse est fantastique ! Je me régale :)
Là, c'est sur ta photo, il me semble, Pierre ;)
J'attendais d'autres couleurs, Mart :)
Mais "ça s'en vient", comme diraient les québecois.
Bonjour Pierre,
Je vous lis depuis longtemps, vos photos du Nouveau Brunswick me font penser à un cd de Zacharie Richard, ces parents on été déporter en Louisiane lors du grand dérangement. Il a maintenant de forte racine au Québec et au Nouveau Brunswick son
CD '' Cap Enragé'' est très beau et est très lié de ses passages au Nouveau Brunswick / vaut la peine de se le procurer. Le Cap Enragé est un Cap situé au Nouveau Brunswick.
A +
Élaine (habite Montréal)
Bonjour Elaine, et merci de vous manifester en cette occasion. Cela me fait plaisir :)
Je ne connais pas Zacharie Richard et je l'écouterai dès que possible, bien sûr. Par contre je connais le Cap Enragé, sur lequel je me suis rendu il y a seulement quelques jours ! C'est un de ces coins qui donnent l'impression d'être "au bout du monde" (il y faisait un vent terrible !). On pourrait presque le voir sur la photo.
Re-Bonjour,
Merci pour tes commentaires, ton voyage se poursuit en Nouvelle Ecosse, j'ai habiter 3 mois dans la Vallée d'Annapolis, j'avais 19 ans, j'ai participer à Katimavik, un programme jeunesse de bénévolat, d'une durée de 9 mois, dans 3 provinces Canadiennes. Me fait penser aussi au peintre Alex Colville, vue une expo des ses œuvres à la Galerie Nationale à Ottawa cet été. Il avait son studio à Wolfville Nouvelle Ecosse.
Alex Colville, né le 24 août 1920 à Toronto et mort le 16 juillet 2013 à Wolfville en Nouvelle-Écosse, est un artiste-peintre canadien.
Voir internet pour ses œuvres... aimerait t'envoyer une photo de son oeuvre mais peux pas copier / collé.
Je ne suis pas très loin de la vallée d'Annapolis puisque je suis ce soir à Halifax. J'ai passé plusieurs jours sur l'Ile du Cap Breton, qui est vraiment magnifique. Paysages de hautes collines, de lacs et d'iles, de falaises et de plages. Sans doute un des plus jolis lieux de mon voyage :)
Espere que tu vas aller jusqu'à l'ile du Cap Breton cela vaut vraiment le détour époustouflant
Élaine
" Le silence est l’élément dans lequel se forment les grandes choses, pour qu’enfin elles puissent émerger, parfaites et majestueuses, à la lumière de la vie qu’elles vont dominer. Ce n’est pas seulement Guillaume le Taciturne, ce sont tous les hommes considérables que j’ai connus, et les moins diplomates et les moins stratégistes de ceux-ci, qui s’abstenaient de bavarder de ce qu’ils projetaient et de ce qu’ils créaient. Et toi-même, dans tes pauvres petites perplexités, essaie donc de retenir ta langue durant un jour ; et le lendemain, comme tes dessins et tes devoirs seront plus clairs ! Quels débris et quelles ordures ces ouvriers muets n’ont-ils pas balayés en toi-même, tandis que les bruits inutiles du dehors n’entraient plus ! La parole est bien souvent, non comme le disait le Français, l’art de cacher la pensée, mais l’art d’étouffer et de suspendre celle-ci, en sorte qu’il n’en reste plus à cacher. (…)
Dès que nous avons vraiment quelque chose à nous dire, nous sommes obligés de nous taire ; et si, dans ces moments, nous résistons aux ordres invisibles et pressants du silence, nous faisons une perte éternelle que les plus grands trésors de la sagesse humaine ne pourront réparer, car nous avons perdu l’occasion d’écouter une autre âme et de donner un instant d’existence à la nôtre ; et il y a bien des vies où de telles occasions ne se présentent pas deux fois…
Nous ne parlons qu’aux heures où nous ne vivons pas, dans les moments où nous ne voulons pas apercevoir nos frères et où nous nous sentons à une grande distance de la réalité. Et dès que nous parlons, quelque chose nous prévient que des portes divines se ferment quelque part. Aussi sommes-nous très avares du silence, et les plus imprudents d’entre nous ne se taisent pas avec le premier venu. L’instinct des vérités surhumaines que nous possédons tous nous avertit qu’il est dangereux de se taire avec quelqu’un que l’on désire ne pas connaître ou que l’on n’aime point ; car les paroles passent entre les hommes, mais le silence, s’il a eu un moment l’occasion d’être actif, ne s’efface jamais, et la vie véritable, et la seule qui laisse quelque traces, n’est faite que de silence. Rassemblez vos souvenirs, dans ce silence auquel il faut avoir recours encore, afin que lui-même s’explique par lui-même ; et s’il vous est donné de descendre un instant en votre âme jusqu’aux profondeurs habitées par les anges, ce qu’avant tout vous vous rappellerez d’un être aimé profondément, ce n’est pas les paroles qu’il a dites ou les gestes qu’il a faits, mais les silences que vous avez vécus ensemble ; car c’est la qualité de ces silences qui seule a révélé la qualité de votre amour et de vos âmes. (…)
Soyez en garde. Deux âmes vont s’atteindre, les parois vont céder, des digues vont se rompre, et la vie ordinaire va faire place à une vie où tout devient très grave, où tout est sans défense, où plus rien n’ose rire, où plus rien n’obéit, où plus rien ne s’oublie…
Et c’est parce qu’aucun de nous n’ignore cette sombre puissance et ses jeux dangereux que nous avons une peur si profonde du silence. Nous supportons à la rigueur le silence isolé, notre propre silence : mais le silence de plusieurs, et surtout le silence d’une foule est un fardeau surnaturel dont les âmes les plus fortes redoutent le poids inexplicable. Nous usons une grande partie de notre vie à rechercher les lieux où le silence ne règne pas. Dès que deux ou trois hommes se rencontrent, ils ne songent qu’à bannir l’invisible ennemi, car combien d’amitiés ordinaires n’ont d’autre fondement que la haine du silence ? (…)
La plupart d’entre nous ne comprennent et n’admettent le silence que deux ou trois fois dans leur vie. Ils n’osent accueillir cet hôte impénétrable que dans des circonstances solennelles, mais presque tous, alors, l’accueillent dignement ; car les plus misérables même ont dans leur existence des moments où ils savent agir comme s’ils savaient déjà ce que savent les dieux. Rappelez-vous le jour où vous rencontrâtes sans terreur votre premier silence. L’heure effrayante avait sonné ; et il venait au-devant de votre âme. Vous l’avez vu monter des gouffres de la vie dont on ne parle pas, et des profondeurs des mers intérieures de beauté ou d’horreur, et vous n’avez pas fui… C’était à un retour, sur le seuil d’un départ, au cours d’une grande joie, à côté d’un mort ou au bord d’un malheur. Souvenez-vous de ces minutes où toutes les pierreries secrètes se révèlent et où les vérités endormies se réveillent en sursaut ; et dites-moi si le silence, alors, n’était pas bon et nécessaire, si les caresses de l’ennemi sans cesse poursuivi n’étaient pas des caresses divines ? (…)
Le secret de ce silence-là, qui est le silence essentiel et le refuge inviolable de nos âmes, ne se perdra jamais, et si le premier-né des hommes rencontrait le dernier des habitants de la terre, ils se tairaient de la même façon dans les baisers, les terreurs ou les larmes, ils se tairaient de la même façon dans tout ce qui doit être entendu sans mensonges, et malgré tant de siècles, ils comprendraient en même temps, comme s’ils avaient dormi dans le même berceau, ce que les lèvres n’apprendront pas à dire avant la fin du monde… (…)
Et dans le domaine où nous sommes, ceux-là mêmes qui savent parler le plus profondément sentent le mieux que les mots n’expriment jamais les relations réelles et spéciales qu’il y a entre deux êtres. (…) Les âmes se pèsent dans le silence, comme l’eau et l’argent se pèsent dans l’eau pure, et les paroles que nous prononçons n’ont de sens que grâce au silence où elles baignent. Si je dis à quelqu’un que je l’aime, il ne comprendra pas ce que j’ai dit à mille autre peut-être ; mais le silence qui suivra, si je l’aime en effet, montrera jusqu’où plongèrent aujourd’hui les racines de ce mot, et fera naître une certitude silencieuse à son tour, et ce silence et cette certitude ne seront pas deux fois les mêmes dans une vie…
N’est-ce pas le silence qui détermine et qui fixe la saveur de l’amour ? S’il était privé du silence, l’amour n’aurait ni goût ni parfums éternels. Qui de nous n’a connu ces heures muettes qui séparaient les lèvres pour réunir les âmes ? (…) et c’est pourquoi ceux qui aimèrent beaucoup savent aussi des secrets que d’autres ne savent pas ; car il y a, dans ce que taisent les lèvres de l’amitié et de l’amour profonds et véritables, des milliers et des milliers de choses que d’autres lèvres ne pourront jamais taire… »
Maurice Maeterlinck, « Le silence », Le trésor des humbles.
Quant à l'image, ôte moi d'un doute: tu ne fabriques pas de la methamphétamine ? ;-)
(private joke, comprenne qui pourra...)
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