Il y a des évènements tragiques qui nous atteignent et nous blessent tous, frères et soeurs en humanité, mais pas de la même façon. Emportés dans le tonitruant tourbillon médiatique d'une immédiateté fracassante, quand la mort frappe un grand coup en détruisant des symboles, chacun réagit selon des mécanismes variables. Colère ou abattement, besoin d'exteriorisation ou de mutisme, repli ou volubilité, mise à distance ou sentiment d'identification, sombre tristesse ou envie folle de vivre et de rire... tout se rencontre et les émotions s'entrechoque. Même si nous n'en laissons rien paraître, nous sommes à fleur de peau.

Desespérés de ne trouver aucun sens à ce qui n'en a pas, nous errons dans notre intériorité, en quête d'apaisement. Égarés nous nous heurtons aux autres, tout autant à la dérive. À chacun des grands chocs qui frappent notre humanité et en dépassent l'entendement nous assistons à des phénomènes de rassemblement rapidement suivis de signes d'opposition. Chacun a son idée sur la conduite à tenir et voudrait parfois que les autres en aient une qui soit compatible. Les douleurs unissent autant qu'elles divisent...

 

 

J'observe cela d'un peu loin, éclairé, hélas, par la répétition des situations depuis quelques années...

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 Parce que la grâce et la beauté sont une façon de contrebalancer
le poids de la violence et de la haine...
(Vidéo prévue pour être postée samedi 14, laissée en attente depuis)