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Alter et ego (Carnet)
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5 août 2016

Avant la fin

Depuis quelques jours l'idée de la mort s'est discrètement invitée dans mes pensées. La vie aussi, par opposition, ainsi que ce qui en fait une des valeurs suprêmes : l'attachement. L'amour, peut-être ? Le lien aux êtres chers, assurément, et le partage qui en résulte... Tout cela travaille en moi, je le sens, si j'en juge à l'impact de deux textes sensibles publiés coup sur coup sur des blogs amis : Célestine évoquant le déclin de son père ; Alainx la mort récente de son ami d'enfance. Dans les deux cas il est question de liens forts, de paroles importantes et de complicité.

C'est moins la mort en elle-même que la force de l'attachement qui me touche et m'émeut. Autour de ce thème ma sensibilité est parfois à fleur de peau. Je ne m'y ouvre qu'avec précautions.

En fait il aura suffi d'un signe de légère déterioration mentale chez ma mère pour que ma conscience de sa mort à venir, et de la mort en général, franchisse un palier. Processus en élaboration constante, imperceptible le plus souvent, je crois que la conscience de la finitude des choses, qui s'active dès l'enfance, ne peut résulter que de chocs dus à l'irréversibilité d'une perte. Et je sens bien qu'avec ma mère quelque chose est en train de se perdre, qui ne reviendra pas...

Nous n'avons pas tous la même conscience, ni la même représentation de la mort, selon l'intensité, la précocité et la fréquence des chocs ressentis. Quoi de commun entre l'enfant qui perd ses parents dans le jeune âge et celui qui, devenu grand-père, a encore la chance de côtoyer père et mère ? Quel est le regard porté sur l'existence quand la séparation définitive est venue tôt ? Je fais partie de ceux qui ont été plutôt épargnés par les chocs de la disparition. Si j'ai connu la mort de plusieurs proches (grands-parents, oncles et tantes, cousins et cousines...), ceux du premier cercle (parents, fratrie, enfants) ont été épargnés jusque-là. Serais-je ce que d'aucuns appelleraient "un puceau de la mort" ?

Au delà de notre propre finitude, expérience ultime d'une toute autre dimension et qui ne se vivra qu'une seule fois, au delà de la disparition d'un être, la mort représente surtout la perte irréversible du contact avec l'être aimé. Le lien peut demeurer, spirituellement et émotionnellement, mais sans réponse désormais. En rendant définitivement impossible l'échange, la disparition frappe au coeur de l'attachement. Par analogie on comprend aisément que la mort réelle n'est pas la seule perte imaginable dans les liens d'attachement : les séparations et autres ruptures sont autant de "morts" symboliques aux effets potentiellement puissants. Il est des pertes sans décès qui peuvent laisser des traces très profondes. Amitiés éteintes ou brisées, amours tranchés dans le vif ou violemment rejetés, liens déchiquetés à petit feu, confiances trahies, refus de dialogue, silences promis à l'éternité. La mort pourrait être plus douce...

Je crois que chaque mort symbolique m'a préparé à la suivante. Et probablement à la mort réelle. Elles m'ont enseigné les rudes vertus du non-attachement. Avec, peut-être, des conséquences sur ma capacité à élaborer de nouveaux attachements forts. Ou même à simplement les souhaiter... 

Mais, sans passer par la mort réelle ni symbolique, il y a encore d'autres façons d'appréhender la finitude de l'existence. N'est-on pas tous, continuellement, confrontés à une infinité de pertes ? Ne serait-ce qu'avec la mort perpétuelle du présent qui passe. Notre propre enfance, comme notre vie d'adulte, sédimente ainsi les instants qui meurent en dessinant notre chemin de vie. Et en voyant grandir nos enfants nous assistons à la disparition constante des âges qu'ils traversent. Il n'y a qu'à regarder des photos pour mesurer que leur passé n'existe plus. L'enfance, plus que tout autre âge, trace la mort rapide des moments vécus. En revanche ce qu'on perd du passé on le garde dans ce que devient l'enfant qui grandit : la continuité du lien demeure et se renforce. Il en va de même des amitiés et des amours. C'est ainsi qu'on s'attache et qu'on s'entr'aime. Des souvenirs se tissent et s'entrelacent, qui nous relient. Une histoire commune se crée et, tant qu'on peut encore la partager, on se voit vivants.

La fin du partage signe la mort. Ou du moins renvoie à cette idée, dès lors que l'échange n'est plus possible, temporairement ou durablement. Ou lorsqu'on ignore s'il sera de nouveau possible un jour. C'est d'ailleurs sur cette trame d'incertitude que sont tissés nombre de récits, et que le film Interstellar mettait vertigineusement en abîme en bouleversant l'ordre des générations.

Partager ? Encore faut-il que ce soit... librement. Je veux dire, en confiance. En amour.

C'est pourquoi il m'arrive de me demander comment je réagirai face à la mort de certains de mes très proches, avec qui l'attachement est complexe, ambivalent et tortueux. Comment puis-je savoir ce qui s'activera alors face à l'irréversibilité de la perte ? Comment résistera le système protecteur que j'ai mis en place et maintiens encore ? Aurai-je des regrets si je n'ai pas exprimé des attachements tellement contrariés qu'ils en sont devenus inexprimables ? De quels mots, de quels gestes serai-je capable ?

Je ne sais pas.

 

 

  

Vertigineuses retrouvailles, in extremis... 

 

Commentaires
Q
Merci pour ces réponses et ce bout de dialogue intéressant... Je crois que les questions autour du deuil sont entièrement individuelles et j'ai l'intuition (qui m'est personnelle) qu'on ne peut savoir (ça a l'air d'une lapalissade) tant qu'on n'y est pas. Du moins, j'avais l'intuition de cela et ça s'est vérifié. Et en plus, on ne connaît pas l'avenir (encore une platitude, mais c'est aussi une évidence).
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P
Et "la mort pourrait être plus douce". <br /> <br /> <br /> <br /> Le comble étant parfois, il faut bien le reconnaître, que la vie, généreusement, t'octroie les deux : les ruptures "existentielles" et la mort des êtres chers. Mais après tout, c'est ça la vie... Enfin, une des facettes de la vie.
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P
La vie aussi, par opposition (pas seulement par opposition, mais aussi par juxtaposition) ou parce que l'un ne va pas sans l'autre et comme le disait ma prof d'histoire "le cimetière était au centre du village comme la mort était au centre de la vie".<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne sais pas si cela sert à grand-chose de "philosopher" sur la mort avant l'événement. Enfin, on peut se questionner dessus bien sûr, se demander comment on réagira "comment feras-tu quand on sera mort(s)?" me demandait toujours ma mère qui avait perdu ses parents tôt (au moment où elle avait encore besoin d'eux). Je répondais (j'ai plutôt les pieds sur terre) que logiquement, à moins d'un accident, je ne les perdrais pas en même temps et de fait... <br /> <br /> <br /> <br /> Eh bien, je passe par les mêmes passages que la première fois... L'espèce de gouffre, au-dessus duquel il faut bien continuer à marcher, en essayant d'utiliser intelligemment ses journées... Leur longueur, en attendant la reprise de "vie" (les vacances, ce n'est déjà pas gagné). Ce qui console ou sérénise (quand la mort a été douce), Certaines choses, tiens, quand je les lisais, j'étais sceptique (quand on parlait de morts à l'apparence sereine), mon père était effectivement "serein", en apparence...<br /> <br /> <br /> <br /> Mais pour l'expérience que j'en ai, je me dis que tant qu'une personne que j'aime ou qu'on aime est vivante, je ou on pourrait le lui dire. Le lui témoigner. Le moment où l'on ne pourra plus le faire vient toujours trop tôt... Même quand il vient tard (enfin, c'est strictement personnel). Et cela n'a rien de commun avec les deuils "existentiels", (une expression qui m'est propre), c'est-à-dire les ruptures sentimentales ou amicales... La personne existe toujours quelque part. En chair et en os. Mais qu'a-t-on à en faire d'ailleurs? <br /> <br /> <br /> <br /> Il n'empêche que je l'aime toujours et que désormais, je commence à regarder mes parents "en clair". Ce n'est pas facile... Je ne suis pas sûre d'être dans le bon, mais c'est certainement extrêmement important... <br /> <br /> <br /> <br /> Enfin, je conclurais bien à nouveau en disant "profite" (ou "profitons") mais je sais bien que ce n'est pas si simple que cela..........................
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P
Curieux de lire cet article, alors que je viens fraîchement de perdre mon père... Je ne sais pour la différence entre perdre ses parents jeune (à vingt ans, trente ans, alors qu'on a encore beaucoup besoin d'eux...) et beaucoup plus tard (sans être forcément grands-parents, dommage d'ailleurs), mais je dirais bien une chose... Tant que tu as un parent vivant, oh, profite, profite... (Enfin, c'est ce que je dirais "dans l'absolu" car je sais que ce n'est pas si facile). Car après, il est vraiment trop tard (trivialement parlant) pour leur dire qu'on les aime, qu'on pense à eux tout le temps... <br /> <br /> <br /> <br /> Désormais, j'ai donc perdu mes deux parents, à des époques différentes, pour la première, beaucoup plus perturbante, et pour la deuxième, nettement plus calme (cette mort-ci ne semble pas devoir apporter de changement apparent dans ma vie, puisqu'elle semble désormais stabilisée (mais sait-on jamais?) <br /> <br /> <br /> <br /> C'est amusant car j'ai buté sur les mêmes mots pour lesquels Alain X a donné une réponse. Oui, le contact est fini avec la personne "vivante", et la perte, le choc est tellement subi (malgré ce qu'on redoutait - je redoutais - en la sachant inéluctable, la mort de mon père depuis 2003) que pendant une journée, on avance en roue libre, parce qu'il le faut bien... Sans arriver à comprendre ce qui arrive. Comment puis-je envisager qu'une personne que j'ai côtoyée (à divers degrés selon les périodes de vie) pendant presque 60 ans est désormais "partie" (comment ne pas se dire naïvement, tiens, elle est partie, mais elle va revenir... Et non, bien sûr). Je pense qu'en effet, le dialogue continue, sans réponse, je dirais, "sonnante et trébuchante", mais c'est difficile à expliquer. Peut-être pas comme il l'était réellement (si la personne était très âgée et vivait dans son monde à elle qui n'est forcément pas tout à fait le nôtre). <br /> <br /> <br /> <br /> (...)
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A
A propos de ton titre : "Avant la fin"....<br /> <br /> Certes avant une "certaine fin", celle d'une forme relationnelle dont nous avions l'habitude.... se voir, se parler, se toucher, se respirer, s'entendre, être intime de corps, etc ..... Ce que nos habituels 5 sens permettaient....<br /> <br /> Mais est-ce LA fin... ?<br /> <br /> <br /> <br /> Tu écris : "au delà de la disparition d'un être, la mort représente surtout la perte irréversible du contact avec l'être aimé. Le lien peut demeurer, spirituellement et émotionnellement, mais sans réponse désormais."<br /> <br /> <br /> <br /> Ma modeste expérience "avec" les morts qui me furent chers et importants me fait voir les choses sous un autre angle.<br /> <br /> Je suis d'accord quand tu distingues lien et relation. La relation à l'autre crée sans doute un attachement, pas nécessairement un lien. Si les 2 existent, alors certes, la relation (échange avec les sens) n'est plus de l'ordre connu jusqu'alors. Mais le lien demeure et se manifeste "de fait" si je puis dire...<br /> <br /> Autrement dit "réponse" il y a, malgré la mort du corps.<br /> <br /> Je me sens toujours en lien... et j'oserai presque dire... en relation... avec certaines personnes mortes. <br /> <br /> J'ai tout un temps vécu dans le "c'est fini" comme un nécessaire acceptation, et, qu’au mieux, restait le souvenir entretenu de diverses manières : évocation avec d''autres, photos, vieilles lettres, vidéos même.... etc.... Mais ce n'était que choses anciennes, comme on retrouve quelques traces dans des greniers...<br /> <br /> Ce n’était que la surface visible es eaux, par le mystère des profondeurs.<br /> <br /> Peu à peu, avec les années, je suis entré dans un nouvelle perception plus « vivante » car ne n’étais plus seulement de l’ancien…. mais « du neuf » dans le lien, toujours vivant en moi, sous forme d’une présence perceptible, sensorielle, émotionnelle sans sensiblerie, venue des profondeurs.<br /> <br /> Mes morts continuent de m’enseigner la vie, la mienne, et plus généralement le sens du Vivant.<br /> <br /> Ainsi, de mon père (mort il y a 26 ans) et aussi d’un ami de jeunesse avec qui nous avions des projets intenses (mort il y 34 ans), je demeure en lien intérieur bien au delà des souvenirs d’un passé lointain. Je pourrais ajouter deux de mes maîtres à vivre. Ces êtres m’enseignent de l’intérieur, sans mots, sans je ne sais quelle manière perceptible et descriptible, Mais « ils sont là » et d’eux « je reçois » du plus que moi-même.<br /> <br /> (difficile de mettre des mots sur ce que je cherche à exprimer).<br /> <br /> <br /> <br /> C’est juste expérientiel, ce n’est pas philosophique et encore moins religieux… au sens d’une « croyance en une vie éternelle » tel que la chrétienté (et d’autres) le proposent…<br /> <br /> Je comprends cependant cette démarche, que l’on puisse extrapoler en pensant à une sorte de « survivance en esprit » et que un « au-delà » soit envisagé comme une spéculation hypothétiquement plausible, par extension et universalisation de l’expérience personnelle.<br /> <br /> Tout cela se faisant sous forme de représentation à la ressemblance de la vie humaine ordinaire. (vie paradisiaque, jardin d’eden, et autre forme matérialisable, représentable …)<br /> <br /> J’essaye de m’en tenir à l’observation de ma réalité, pour autant qu’elle m’apparait.<br /> <br /> <br /> <br /> Autrement dit je ne crains pas la mort de l’autre comme sa disparition définitive… avec la plaque sur la tombe « Regrets Éternels » ! En revanche je crains la douleur de la séparation physique, sensible, sensuelle, intellectuelle, etc…. La fin d’une forme connue du « partage » et d’une manière « d’aimer/et d’être aimé ». <br /> <br /> Je redoute cette incontournable traversée, pour l’avoir vécue et l’avoir vu vivre chez d’autres… Elle est douloureuse, parfois longue, difficile à vivre…<br /> <br /> Je le ressens en ce moment envers mon ami d’enfance qui vient de mourir.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais c’est juste une traversée. On dit faire son deuil (expression à-la-con), il s’agit surtout de faire un plus-de-vie avec l’autre en soi.<br /> <br /> C’est une « forme de vie » qui meurt… S’en est une autre qui nait…<br /> <br /> <br /> <br /> Tout cela est peut-être à l’image de ma propre trajectoire. Celle d’un jeune enfant qui flirta avec la mort, en ressortit totalement paralysé et emprunta un chemin de remise en vie pour déboucher dans un « autre monde » que celui qui lui apparaissait comme ayant dû être le sien « normalement »…<br /> <br /> <br /> <br /> je me console à bon compte ? je m’invente une échappatoire ? une chimère ? Je suis dans le déni de la fin totale définitive et tragique ?<br /> <br /> Peut-être…. Je sais que certains le pensent… C’est surement très bien pour eux. <br /> <br /> <br /> <br /> Pour ma part, l’éternité c’est la vie qui ne disparait pas tant que le désir qu’elle soit se fait « présent continué ».
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K
Mon frère n'était pas croyant et à la toute fin encore bien moins.<br /> <br /> Il avait fait l'expérience qq semaines avant son départ de réaliser qu'il n'était pas ses pensées. Qu'il n'avait pas le controle de ses pensées. Quelles allaient de tous bords à la fois, sans qu'il n'y soit pour rien. Au début cela le perturbait beaucoup. Le médecin lui a dit que les personnes en fin de vie lui confient souvent vivre cette expérience.<br /> <br /> Ensuite il ne semblait plus les entendre et il est devenu, selon ma perception, authentique, aussi réel qu'un enfant peut l'etre. Les mourants savent et percoivent ce qui pour nous est voilé.
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K
J'aime ce que dit Madeleine "se détacher des contrariétés" et garder le bon attachement. C'est difficile souvent et on ne sait par quel bout commencer.<br /> <br /> <br /> <br /> Comme tu sais j'ai dernièrement accompagné mon frère dans ses derniers moments et heureusement tout s'est déroulé dans un climat de compréhension et d'amour profond,... pas de contrariétés !<br /> <br /> Le dernier matin avant la nuit de sa mort, il m'a dit "maman est dans la chambre".<br /> <br /> Pourtant, toute sa vie il a été de philosophie matérialiste (la matière seule existait selon sa conception). Mais à la toute fin tout ça avait foutu le camp. Il me disait aussi "je vais en Algérie et je reviens, je vais en Algérie et je reviens". Je ne savais pas que c'était la dernière fois que je lui parlais, je pensais avoir encore plusieurs jours et je lui ai dit de se reposer et il m'a écoutée. Aujourd'hui, je voudrais tout entendre ce qu'il avait encore à dire.<br /> <br /> Il y a tant de témoignages de personnes en fin de vie qui disent recevoir la visite de leurs proches décédés et je me dis que oui c'est tout à fait possible puisqu'ils le disent. La philosophie matérialiste a imprégné si fortement les consciences qu'on se permet de décider de ce qui est possible et de ce qui ne l'est pas. Quelle arrogance ! <br /> <br /> Je sais que jamais je ne perdrai mon frère !
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M
Après relecture de mon commentaire il me semble utile de préciser que lorsque je dis se détacher des "attachements contrariés", je veux dire se détacher uniquement des contrariétés, pour ne garder que le bon attachement. Il me semblait important de le préciser.
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M
Bonjour Pierre,<br /> <br /> "aurais-je des regrets si je n'ai pas exprimé des attachements tellement contrariés qu"ils sont devenus inexprimables....?..."<br /> <br /> <br /> <br /> Je suis actuellement dans la même situation, et j'étais ds le même questionnement. Les attachements contrariés et silencieux faisant partis de mon fonctionnement, du moins très souvent.<br /> <br /> <br /> <br /> Il y a quelques semaines, j'ai eu l'expérience douloureuse d'un "rêve" où ma mère s'endormait sur le siège passager de ma voiture et ne se réveillait pas.... la première sensation qui m'a bouleversée et réveillée c'est bien celle de l’irréversibilité de la situation. Je ne la reverrais plus, je ne la toucherai plus, je ne la sentirai plus, je n'aurais plus le choix de remettre à demain ou certaines paroles, certains gestes.<br /> <br /> <br /> <br /> Le réveil à été brutal et la journée qui a suivi perturbante.<br /> <br /> <br /> <br /> Je n'ai pas sauté sur mon téléphone ou pris ma plume et encore moins ma voiture pour aller la voir. <br /> <br /> J'ai juste pris conscience que c'était de mes "attachements contrariés" qu'il fallait que je me détache, qu'il était encore temps faute d'arriver à les exprimer à au moins se détacher d'eux. Je voulais, je sentais que c'était le moment de s'en séparer, je ne voulais pas qu'ils disparaissent avec elle,mais avant elle, parce que justement je ne suis pas certaine que cela aurait été le cas.<br /> <br /> <br /> <br /> Et je n’explique pas pourquoi cette prise de conscience est arrivée aussi rapide et limpide, non je ne l'explique pas. Mon inconscient à certainement lui travaillé dur vers ce but. Je ne sais pas...<br /> <br /> <br /> <br /> Je me sens depuis plus en paix et plus "prête", autant que faire se peut, à envisager son départ, en paix....<br /> <br /> <br /> <br /> "de quels mots de quels gestes je serai capable...?"<br /> <br /> <br /> <br /> Quoiqu'il arrive se seront les tiens, il seront ce tu seras capable d'être à ce moment là. <br /> <br /> C'est peut-être une vision simpliste, mais nous n'avons pas de réponse à toutes nos questions, il faut l'accepter.<br /> <br /> Nos réactions seront ce que nous sommes très certainement mais l'émotion étant, nous serons peut-être bousculés dans notre moi.<br /> <br /> <br /> <br /> Bonne fin de journée Pierre.....:).....
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