Il y a quelques jours, marchant en montagne, je songeais que je ne pense et ressens jamais autant que lorsque je suis au contact de la nature. Je m'y sens parfaitement à mon aise, dans mon élément. Répondant à une question soulevée ici-même, je comprenais pourquoi je suis attiré par une nature grandiose et sauvage, celle des grands espaces, de préférence éloignée du parasitage humain. La nature me permet un recentrage. Elle m'offre un moyen d'évasion du monde des humains, dans ce qu'il peut avoir de fébrile, trépidant, anxiogène, conflictuel, violent, vain. Dès que je m'immerge dans le rythme lent du végétal, silencieux du minéral, ou face à la puissance des éléments, je reprends contact avec mes origines. Je retrouve mes racines profondes. La nature favorise l'ouverture vers mon intériorité, me met en situation d'écoute et d'attention.
Avide de nature je me sens attiré par ses moindres traces dans les milieux qui en sont le plus dépourvus : les villes. Quelques arbres sont pour moi un refuge, un havre de tranquillité. Une oasis. Homme des champs et des forêts, je n'apprécie la ville qu'a faible dose. C'est bien plus souvent vers les milieux naturels que je suis attiré. De préférence une nature "sauvage", sans trop d'empreintes humaines. Plus je sens lointaines les traces des hommes et mieux je me sens. Voilà pourquoi je m'évade dans les déserts humains que sont les montagnes, ou les zones peu habitées. Il y a quelque chose de grisant à sentir l'éloignement humain, ouvrant à une communion avec les éléments naturels.
11 octobre 2011 - Environs du Mont Sutton, Estrie, Québec
Je crois que j'aurais pu les écrire tant il y a de l'écho, tant au fil des années je me suis mise à fuir les agitations diverses des villes pour la paix que m'apporte la nature.
Elle a tant à offrir :)