Octobre : le 19

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19 octobre 2016

Vercors, 19 octobre 2014

Mon blog est en période "photo de nature". Cela correspond bien à mon état du moment : l'esprit en paix, sans souci particulier, un horizon de sérénité devant moi et l'envie de profiter de ce calme tant qu'il dure (les grands enjeux de l'humanité peuvent susciter quelque craintes...). Sur un plan personnel, il y a quelques années, j'avais beaucoup à écrire, à réfléchir, à comprendre, à anayser, à décortiquer. Dans une sorte d'urgence à vivre, plusieurs piliers de mon existence étaient à revisiter pour (re)trouver mon équilibre. Des dimensions existentielles étaient à "travailler". Il était devenu nécessaire que je précise mes objectifs pour les cinquante ans à venir.

La démarche, bien que longue, semble avoir été efficace puisque les tourments [relatifs] ont peu à peu disparu de mon existence ! Tout n'est pas idéal, bien sûr, et de temps en temps [rarement] j'expose ici quelques difficultés d'ordre professionnel. Mais ce n'est que de l'écume. Rien qui ne soit ingérable ou vraiment préoccupant. J'ai l'impression de mener ma barque à peu près comme je l'entends.

En fait... je peux dire que ma vie est heureuse. Modestement heureuse, parce que sans ambitions hors d'atteinte, et donc tout à fait satisfaisante. Je me sens libre, épanoui à la mesure de mes capacités relationnelles. Serait-il raisonnable d'attendre mieux ?

Au pied du Mont Aiguille

Posté par : Couleur Pierre à 20:45 - Commentaires [11] - Permalien [#]
Tags : automne, nature, photo, Vercors

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Commentaires sur Octobre : le 19

Très phallique, ce Mont Aiguille, par moment...
Ceci sans aucun rapport avec le sujet de ton billet ;-)
Bises taquines
¸¸.•*¨*• ☆

Posté par celestine T, 19 octobre 2016 à 23:54 | | Répondre
- J'avoue que je ne l'avais pas vu ainsi mais il est vrai que nous n'avons sans doute pas le même regard sur la chose…
  ;)
  
  Posté par Couleur Pierre, 20 octobre 2016 à 00:39 | | Répondre
Sublime décor, merveilleuses photos.
Ce cadre m'apporte la paix, invariablement, j'ai le sentiment de toucher au vrai lorsque je m'y retrouve, que je respire son bon air frais, que je suis baignée de silence, que mes yeux s'émerveillent de chaque chose.
J'aimerais avoir fait ce chemin qui me permettrait aujourd'hui de m'être alléger des contingences et qui me permettrait de dire que tout va bien.
Ce n'est pas le cas (est ce que ça le sera seulement un jour ?).
Néanmoins, lorsque je suis "là", plus rien n'a vraiment d'importance et je goûte les termes de paix et de sérénité.
Je te souhaite de continuer à être heureux, comme tu le souhaites ;)

Posté par Cloudy, 20 octobre 2016 à 07:54 | | Répondre
- En m'appuyant sur la sereine beauté de ces paysages j'ai voulu, par ce texte, mettre en évidence qu'être en état de paix est possible. Longtemps je me suis senti pris dans des difficultés, face à une vie "pas facile", peut-être injuste, jusqu'à ce que peu à peu émerge cette conscience : c'est le regard que je porte sur l'existence qui conditionne tout. Dès lors j'ai cherché à voir tout ce qu'il y avait de positif dans ma vie, plutôt que d'attendre qu'un supposé "mieux" arrive. Je ne saurai dire comment je suis parvenu à ce changement de paradigme mais ce qui est sûr c'est qu'à partir de ce moment-là, de fait, ma vie est devenue plus sereine. En *acceptant* ce qui est et que je ne peux changer, je me suis allégé du poids de l'existence, et peut-être d'une sorte de révolte stérile.
  Comme je l'écris, tout n'est pas idéal dans mon existence, mais elle correspond à ce que je suis, à mes capacités, à ma volonté, à mon énergie. Si je voulais davantage, il me reviendrait de mettre en oeuvre des actions… qui me coûteraient trop cher. Parce que je ne suis pas un surhomme et que des limites s'imposent à moi. Je ne trouve ma liberté qu'en deçà de mes propres limites. Vouloir me surpasser ne pourrait que m'épuiser, moralement et psychiquement. Alors je me contente de vivre ce qui m'est accessible sans trop d'efforts, bien conscient cependant que tout le "mieux" que je désire ne dépend que de moi. Je suis donc dans une longue marche, pas après pas, comme lorsque je randonne dans ces paysages. Je m'extasie de leur beauté, je me plais à aller plus loin, plus haut, tant que ça m'est accessible. Et je me réjouis à chaque pas du chemin parcouru :)
  
  Voilà ce que tes mots m'inspirent, ma chère Cloudy.
  Je te souhaite de trouver le bonheur auquel tu aspires (et ce peut être le cas un jour, bien sûr !). Ne serait-ce qu'en t'accordant aussi souvent que possible ce plaisir de parcourir des paysages rassérénants :)
  
  Posté par Couleur Pierre, 20 octobre 2016 à 09:14 | | Répondre
Le jaillissement de la légèreté au cœur de votre exil intérieur nous a fait savoir qu’il peut y avoir un terme à ses propres errements. L’espoir, ce fardeau vivant dans la mémoire oppressait votre cœur.
La nature et ses immensités a mis un terme a une certaine misère pour laisser place aux royaumes silencieux des arbres. Merci couleur Pierre …

Posté par UNE AME, 20 octobre 2016 à 11:53 | | Répondre
- Il est rare de voir l'espoir décrit comme un fardeau, mais je partage votre avis : il peut l'être. Savoir se satisfaire de ce qui est accessible allège l'esprit.
  
  Posté par Couleur Pierre, 20 octobre 2016 à 23:06 | | Répondre
- - Oui vous avez raison, ma formulation peut prêter à confusion. Parfois, l'espoir peut être trompeur, il est faussé et se transforme fardeau. Pour terminer sur une note positive et donc sur votre réponse, je suis d'accord avec vous se satisfaire de ce qui est accessible s'apprend...oui.....Accepter de renoncer aussi, faire des choix , perdre ce que l'on ne choisit pas? Accepter de mettre toute la distance nécessaire avec ce qui n'est pas advenu....Je vous remercie de votre bonté patiente...
    
    Posté par UNE AME, 22 octobre 2016 à 18:48 | | Répondre
Que la nature est belle....c'est apaisant et ressourçant.
Chaque jour qui passe, je me dis que je suis heureuse de vivre, de respirer, que je peux voir, sentir chaque seconde qui s'écoule...je me suis "ancrée" dans le présent, le "ici et maintenant". Je suis reconnaissante de ce que j'ai, cela me suffit. Comme c'est doux et bon à vivre, cette tranquillité d'esprit, cette paix intérieure. Je ne veux plus de ces turbulences qui ont fait trembler mon coeur et mon esprit, à en perdre l'âme... c'est peut être le temps de la sagesse....l'âge sans doute.
Si vous êtes heureux ainsi, si c'est votre équilibre...profitez en pleinement, que votre vie soit douce et belle.

Posté par Hannah Elisheba, 20 octobre 2016 à 13:11 | | Répondre
- La sagesse de l'âge ? Oui, probablement. On apprend à cueillir ce que la vie offre, sans attentes démesurées. Savoir simplement se réjouir d'être vivant et sans souffrance.
  Je vous souhaite aussi de poursuivre votre chemin de douceur.
  
  Posté par Couleur Pierre, 20 octobre 2016 à 23:13 | | Répondre
« Serait-il raisonnable d'attendre mieux ? » Si pour l'instant, Pierre, tu te sens bien ainsi, ne te pose pas de questions. Tu verras bien le moment venu si un jour tu te lasses. :-)
Tes photos sont absolument splendides, c'est un bonheur de les regarder. Merci pour ce partage. Belle soirée à toi.

Posté par Françoise, 20 octobre 2016 à 22:19 | | Répondre
- Je formule la question, mais à l'évidence je connais la réponse :)
  Si j'ai envie d'autre chose un jour, d'une autre façon de vivre pour trouver un nouvel équilibre, je ferai ce qu'il faut pour m'en approcher. C'est assez simple, finalement.
  
  C'est un plaisir pour moi de savoir que ces photos plaisent. Merci :)
  
  Posté par Couleur Pierre, 20 octobre 2016 à 23:18 | | Répondre

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