Privilégié
Alors que s'annonce la période des "grandes vacances", indéniablement caractérisée par le basculement de ma radio préférée sur ses programmes d'été, je m'apprête à reprendre le travail. Presque avec plaisir. Je fais en effet partie de ceux qui choisissent de rester quand les autres partent. Pour moi c'est avant ou après, mais jamais pendant les grandes migrations vacancières.
J'apprécie ce décalage, précieux avantage. Il me permet de profiter d'une période bénéfique de calme relatif. Il m'offre un temps à part. Le ralentissement généralisé de l'activité va imposer son rythme estival, presque nonchalant. Détendu. Il atteindra son apogée au mois d'août, entrant dans un quasi coma. Et en septembre, quand l'activité reprendra... je pourrai à nouveau m'accorder quelques semaines de congés.
C'est une chance de pouvoir en choisir les dates à sa guise. Délivré des contraintes liées aux rythmes scolaires, je peux partir quand je veux. Ou ne pas partir. Car j'aime aussi rester chez moi, en toute tranquillité, profitant d'un calme incommensurable.
Si je devais définir le terme "vacances", la première idée qui me vient c'est "évasion". Ou liberté. La seconde, peut-être plus importante encore, c'est la notion de calme. Celui qui est propice à l'intériorisation, à l'immersion, à la perception sensorielle. C'est pour cette raison que je goûte fort peu aux regroupements humains et fuis, autant que possible, les concentrations. Donc les lieux touristiques, malgré l'attrait qu'ils peuvent présenter. Je ne les fréquente qu'à petite dose... pour mieux apprécier d'y échapper. Quelle meilleure sensation que de se sentir seul, spectateur privilégié, dans un lieu grandiose ?
Pointe de Landunven, extrême ouest du Finistère - Juin 2016