Le vol du temps
Je remarque qu'à chaque fois que je suis coupé des infos pendant quelques temps, je rechigne à rétablir ce lien ambigü et vaguement délétère. Certes, il peut paraître utile de savoir ce qui se passe au delà du paysage sociétal immédiat mais est-ce vraiment nécessaire ? Je n'ai pas l'impression que le bénéfice de l'information soit supérieur aux nuisances mentales engendrées.
Je resiste donc mollement, tout en sachant qu'au final je serai rattrapé et cèderai, attiré par la curiosité et la soif de connaissance. Même si, ce faisant, je serai contraint d'ingurgiter en même temps une dose non négligeable de faits et éléments sans aucune utilité, voire insidieusement toxiques, aggravant ainsi mon obésité médiatique.
Nonobstant l'abstinence médiatique je n'ai pas pu vraiment jouer les prolongations : le rythme de vie de l'occidental adapté que je suis s'est substitué sans délai à la parenthèse de liberté un peu sauvage que je me suis offerte. Non seulement j'ai repris illico mon travail et mes attributions d'élu, mais il m'a aussi fallu tenir sans délai le rôle de fils présent auprès de ses parents vieillissants.
Résultat : le temps a repris son vol qui, deux semaines durant, parut suspendu. Ô temps...
Mais j'y reviens et voici donc, comme promis, quelques photos de mon ressourçant voyage. Entre ciels changeants, eaux calmes ou impétueuses, forêts teintées et furtive apparition de bernaches...
[Photos cliquables, bien entendu...]