Long silence, une fois de plus. La nécessité d'écrire m'a déserté. Les mots ne se présentent plus à mon esprit. J'ai beau chercher, rien ne vient...
Inutile d'insister, n'est-ce pas ? Je ne vais pas me forcer à écrire !
Et cependant il se passe quelque chose. Je sens bien qu'une transformation opère en moi et que celle-ci découle directement d'un changement de perspective. Allusion non dissimulée à ce que je perçois de notre monde mais dont j'ai décidé de ne plus parler ici.
Et si le mutisme qui me frappe était le signe visible d'une transition ?
Mais que personne ne s'inquiète : tout va bien pour moi. Le moral est bon, aucun changement significatif dans ma vie quotidienne. Ce n'est que dans les profondeurs de mon être qu'une transformation à lieu. En surface, l'apparence reste lisse. Du moins pour le moment, car je ne suis pas sûr qu'une dissonance n'apparaisse pas un jour. Déjà les incohérences entre le mode de vie auquel je participe et celui vers lequel je sais vouloir aller commencent à me titiller sérieusement la conscience. Je vis actuellement dans une dualité bizarre, tiraillé entre ce que je sais et ce que je fais. Entre un présent au goût de passé et un futur vague mais pas tout à fait incertain. Les pieds encore ici mais la tête déjà en route vers un ailleurs largement inconnu.
À part ça, au chapitre des réjouissances : abandon du projet de Notre Dame des Landes. Ouaaaaaaaais ! Très content de cette excellente nouvelle pour l'environnement et le symbole qu'elle représente. Le choix politique de l'autre option m'aurait sérieusement mis en rogne.
Et puis quand même, je veux dire que j'ai profité de mon silence ici pour lire avec intérêt les diverses prises de position qui ont suivi la tribune des 100 femmes défendant « la liberté d'importuner, indispensable à la liberté sexuelle ». L'affrontement des positions, où la notion de victime est malmenée, minimisée, dénigrée, considérée comme pretexte d'un retour au puritanisme m'a quelque peu surpris. J'y ai vu les signes d'une résistance tenace au changement des mentaités. La défense, par des femmes, des "pauvres hommes" qui seraient devenus, pour quelques "dérapages" les victimes outragées de leurs pseudo-victimes pudibondes et hystériques m'a laissé pantois. Ainsi nous en sommes encore là ? Diantre ! Alors il reste du chemin à faire...
Cela dit je ne suis pas resté insensible à la relativité de la posture victimaire au sens large : cette tyrannie de la "victime" autoproclamée existe aussi, dans moult domaines de la vie quotidienne et elle connaît assurément des dérives. Mais le moment était mal choisi et la démarche fort maladroite au coeur d'un mouvement de libération de la parole des femmes, si longtemps minimisée.
L'hiver est gris mais le printemps déjà en marche...
(fleurs d'Hamamelis)
Abandon de NDL mais cocorico parce que nous vendons des airbus ....
Fermeture annoncée de Fessenheim mais incitation à mettre à la casse nos voitures diesel pour acheter des véhicules électriques ...
J'arrête là puisque ce n'est pas le lieu idoine qui, d'ailleurs, m'est inconnu.
Bon vent !