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Alter et ego (Carnet)
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13 novembre 2022

Qu'ai-je envie de vivre ?

Arrêter de travailler, c'était un horizon très lointain, pour quand je serais vieux. Cela arriverait un jour, évidemment, mais dans tellement longtemps...

La première fois que j'ai concrètement pensé à cette échéance j'étais au milieu de la quarantaine, un jour d'épuisement : faire ce métier pendant encore vingt ans ? Non, je n'y parviendrai pas ! Je me souviens nettement de cet instant, les outils à la main et le dos endolori, au milieu des jeunes arbres que, jusque-là, je cultivais avec passion. Ce jour-là je n'ai rien décidé mais, quelques années plus tard, contraint par les contingences, je renonçais à mon indépendance pour retrouver le salariat. Après une brève incursion dans le monde de l'enseignement technique, je trouvai finalement une place dans l'univers du travail social. D'abord au plus près du terrain et des hommes, ensuite comme gestionnaire. Cela fait quinze ans que j'exerce dans l'ESS (Economie Sociale et Solidaire).

Je dois reconnaître que je m'y plais. Je ne m'ennuie pas une seconde à mon poste de responsable : les journées passent trop vite, le rythme est soutenu... mais  j'ai la chance d'avoir un travail varié, une large autonomie et la confiance de ma hiérarchie comme celle de mes collaborateurs. Des conditions proches de ce qui me convient. De plus, ce travail a un sens puisqu'il aide des personnes en difficulté à aller vers davantage d'autonomie et de réalisation personnelle.

J'exerçais ce métier sans penser à la fin jusqu'à ce que le compte à rebours s'enclenche inopinénement, un jour de réunion, alors qu'au sein de l'équipe dirigeante nous tentions un peu de prospective pour les dix ans à venir. Je me suis alors rendu compte qu'à cette échéance je n'y serai plus.

La retraite, je savais qu'elle arriverait un jour, mais jusque-là ça restait très abstrait. Subitement l'idée devenait tangible : un jour je ne travaillerai plus. En prenant conscience, un peu amusé, de cette perspective dont le terme était à l'approche, je m'en suis ouvert spontanément. Une nouvelle réalité se mettait à tinter dans un coin de mes pensées.

Deux ans ont passé. La petite musique, d'abord intermittente, est devenue plus présente. Et la question du "quand ?" s'est insinuée. Partir tôt, ou rester longtemps ? Arrêter à l'âge légal de 62 ans ? À celui du taux plein à 64 ans et 8 mois ? Prolonger jusqu'à 67 ans ? J'avais plutôt en tête de poursuivre au plus loin, reportant la prise de décision ultérieurement. J'avais calculé que le montant auquel j'aurais droit serait relativement modeste si j'arrêtais tôt. Ayant autrefois vécu avec de faibles revenus, j'étais peu tenté de retrouver cette situation anxiogène. D'un autre côté je connais parfaitement les faibles besoins de ma vie de solitaire. Je sais aussi que moins j'aurai de revenus, moins mon mode de vie aura d'impact écologique. Arrêter tôt en réduisant mes revenus de moitié serait donc faire œuvre de salut public.

L'échéance étant imprécise, je ne pensais qu'occasionnellement à toutes ces considérations. J'en ai dit quelques mots à mon entourage, un peu à la légère, comme pour incorporer cette idée presque saugrenue. Je trouvais cela amusant d'associer le mot "retraite" à moi-même. Comme lorsque je suis devenu grand-père : je ne me sentais pas correspondre à l'idée que l'on s'en fait. Dans mon esprit je suis resté dans le plein épanouissement de mes 40 ou 50 ans. Je ne suis pas "vieux". Alors en parler, même sans y croire, mettre des mots sur la réalité, c'était aussi me familiariser avec l'idée de fin.

La fin du travail, la fin de l'utilité sociale, la fin du mouvement perpétuel entretenu par le renouvellement continu de projets et d'échéances. Mais aussi la fin d'un certain nombre d'obligations... et le début d'une liberté accrue. Liberté ? Je me connais : je pourrais en abuser. Et peut-être me laisser aller à un farniente aux relents coupables.

Il y a quelques mois j'en ai parlé avec mon père qui, lui, avait bénéficié d'un départ anticipé avant ses soixante ans. Alors que j'évoquais mes hésitations sur mon âge de départ, il m'a suggéré d'arrêter dès que possible. Cela m'a surpris de sa part, parce que je pensais que pour lui la valeur travail était primordiale. D'un autre côté je crois que sa proposition m'a libéré d'une auto-injonction à choisir l'effort et la stimulation des interactions professionnelles.

Aujourd'hui la question se pose plus précisément. M'étant ouvert à plusieurs occasions de cette éventualité en équipe de direction, il m'est demandé de me déterminer : je continue ou j'arrête ? Et quand ? Fidèle à ma nature indécise je penche pour une option en demi-mesure : la retraite progressive. Continuer à travailler, mais à temps partiel. Lever le pied progressivement.

J'hésite parce que je crains de me sentir déconnecté du coeur vibrant dans lequel j'ai actuellement ma place. Inversement je me demande si le fait de lever un peu le pied ne va pas me donner envie de décrocher complètement. J'aime mon travail et l'état d'esprit du milieu associatif dans lequel je l'exerce. D'un autre côté je sais apprécier grandement les périodes durant lesquelles je m'en éloigne. J'ai l'impression que ma vie intérieure est beaucoup plus riche et vibrante en solitaire, alors que la vie au rythme professionnel impose une cadence certes "vivante" et trépidante... mais pas nécessairement épanouissante. Le défi permanent que représente l'adaptation aux situations changeantes, aux échéances régulières, aux objectifs à atteindre, aux imprévus et aux méli-mélo des interactions humaines est  stimulant. C'est un peu comme un tour du monde à la voile : grisant mais épuisant.

Quitter la course, opter pour le rythme assurément plus lent et plus libre qui consiste à "prendre le temps", comporte une part de renoncement à l'illusoire sensation de vie éternelle. Se mettre en retrait, "prendre sa retraite", c'est, me semble t-il, accepter de ralentir. Accepter de laisser les autres continuer sans moi. Lâcher prise. Voir le monde continuer sans que je me sente acteur.

Bien sûr je sais que c'est faux : un retraité, quoique considéré comme "non-actif", peut très bien continuer à agir sur la société. Le monde associatif regorge de retraités engagés. Mon mandat d'élu municipal me permettra de continuer à m'engager en faveur de ce qui me tient à coeur. J'aurais même davantage de disponibilité !

En fait, ce que je redoute un peu, c'est que je pourrais très vite prendre goût à la liberté de choisir ce qu'il me plaît de faire ou ne pas faire. Je disposerai enfin du temps qui, d'une certaine façon, m'a toujours manqué. Il y a tant de choses que j'ai envie de faire !

Il va simplement falloir que j'accepte de me mettre en marge. Un peu. M'extraire des obligations du travail rémunéré pour entrer dans la liberté des activités choisies. Et accepter l'idée que la solidarité nationale puisse me verser une pension alors que je suis encore en pleine capacité de travailler. C'est un luxe auquel le fait d'y avoir "droit" ne me dispense pas d'en évaluer le bien-fondé. S'il n'y avait pas de retraite légale, assurément je ne me poserais pas ces questions : je continuerais.

Mais pourquoi ?

Ma réflexion va donc encore cheminer en me poussant à m'interroger : qu'ai-je envie de vivre ?

 

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Envie d'admirer le paysage qui s'offre à moi

Commentaires
M
Je passe ici par hasard , j'avais très peur de la retraite , de l'ennui , d'être inutile , d'être un poids pour les autres , cela fait presque deux ans que j'ai cessé mon activité pro , et bien je ne regrette absolument pas , ennui n'est pas venu , ma vie s'est remplie toute seule et j'ai l'impression de n'avoir pas une seule minute de libre . Faut aussi penser qu'en vieillissant , la santé se dégrade , on a aucune idée de cela vers 40 ans. <br /> <br /> Chaque minute en bonne santé est un cadeau qui convient de déguster en conscience .
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E
Je suis heureuse de découvrir un autre post vraiment intéressant. Je vais m'abonner c'est évident ;)<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai la sensation qu'on s'interdit parfois de franchir le cap par peur de l'inconnue sous toutes ses formes, financières, societales, psychologiquement, intellectuellement, la peur d'être diminué... pourquoi ne pas juste faire des essais, prendre 1an, 2ans, des années de disponibles où vous seriez assurés de retrouver votre travail là où vous l'avez laissé avt de partir. Et juste profiter du moment présent, vivre le présent dans son entièreté et prolonger tout ce qui l'habite tant qu'on s'y sent bien. Ne plus faire de supposition qui est finalement une vraie torture d'esprit et vivre les choses au jour le jour...<br /> <br /> <br /> <br /> Je rejoins Emy, vous avez une très belle plume, très agréable à lire, le "vous pourriez être écrivain" d'Emy ne me paraît pas être employé dans le bon temps, vous êtes écrivain, c'est indéniable j'ai un réel coup de cœur littéraire pour vous.<br /> <br /> <br /> <br /> D'ailleurs, tiens, peut-on devenir lecteur-amoureux?<br /> <br /> Peut-être un nouveau post à ouvrir...<br /> <br /> Heureuse de vous lire, belle continuation.
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E
Bonjour, je découvre le blog. Moi je pense qu'il ne faut pas voir la retraite comme la fin, c'est le debut d'une autre histoire à écrire, c'est un univers inconnu à explorer. Il faut tout simplement accepter le départ et partir sans regret. Tu peux devenir écrivain, tu as un très beau style d'écriture. ;)
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B
J ai pris ma retraite dès que possible...ce fut 60 ans et 9 mois.<br /> <br /> <br /> <br /> Il faut dire qu en nous installant en haute vienne je n ai pas retrouvé un vrai travail<br /> <br /> Des heures de ménage chez des personnes âgées<br /> <br /> <br /> <br /> Je les ai tous et toutes aimées, tous différents qu ils/elles fussent<br /> <br /> <br /> <br /> Mais , moi en femme de ménage.....une hérésie. . Pourtant ils étaient tous très ENCHANTÉS de leur femme de ménage??????......<br /> <br /> <br /> <br /> Rien à voir avec secrétaire,puis responsable agence <br /> <br /> <br /> <br /> La retraite c st super<br /> <br /> . La vacuité de faire ce que l on veut , quand on veut<br /> <br /> . Plus d angoisse au sujet de la situation de l entreprise qui nous emploie (et alors , les pappis et mamies....la vieillesse se termine toujours mal)<br /> <br /> .plus de’ contrainte horaire, d angoisse face à des clients à trouver, des collègues à recruter,former, soutenir etc....des « cacas nerveux parfois avec la direction, même quand ce sont des gens ,que j estimé et ,ce qui fut TOUJOURS le cas<br /> <br /> . Plus du tout de problème de transport (en région parisienne,bus,metro, RER, cohue, toujours’ se presser, les grèves, etc etc...<br /> <br /> A la campagne pire encore voiture obligatoire tout le temps, alors que je conduis comme un manche à balai<br /> <br /> Etc etc etc<br /> <br /> <br /> <br /> Seul corollaire désagréable......je’ suis DEVENUE VIEILLE <br /> <br /> On ne peut rien y changer<br /> <br /> On finit par en mourir<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Mais d ici là, j en profite un Max<br /> <br /> N hésitez pas....profitez profitez profitez<br /> <br /> <br /> <br /> Bicounett87
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B
Bravo pour ce beau récit et tout ce cheminement. Moi j'ai envie de dire que si tu te poses toutes ces questions, c'est que tu as déjà ta réponse ! la vie est trop courte pour ne pas en profiter, il faut aussi profiter d'être en bonne santé, bref, ne passe pas trop de temps à peser le pour et le contre car je pense que quelque part dans ta tête, les idées ont déjà fait leurs chemins même si la route n'est toujours pas tracé... allez fonce et amuse toi !!
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I
Bonjour. J'ai cessé mon activité professionnelle cette année, officiellement en juillet (je venais d'avoir 66 ans) mais en fait j'ai eu beaucoup de congés de décembre à début février, puis j'ai été en congés complets jusqu'en juin, ce qui fait que la transition s'est faite en douceur. En plus je n'ai fait mon pot de départ qu'en septembre parce qu'en juin la moitié de l'équipe avait le covid...<br /> <br /> J'étais ingénieur de recherches dans un institut public, avec un boulot intéressant et très autonome. Seulement les derniers temps j'ai bien senti qu'on me poussait vers la porte (d'ailleurs je n'ai pas été remplacée) , je n'avais plus tout-à-fait assez de budget pour couvrir mon année et devais trouver des subterfuges pour ventiler mon activité dans le système de comptabilité analytique... Je serais bien partie plus tôt (honnêtement j'aurais préféré) mais je n'avais pas mes trimestres, ayant fait des études longues... Et les derniers temps j'étais fatiguée (il faut dire qu'en plus, quand j'allais au boulot, c'était à 60 km de mon domicile. Je suis de ceux qui ont adoré le télétravail !)<br /> <br /> Alors j'ai profité de mes congés avant retraite pour faire quelque chose dont je rêvais depuis plusieurs années, en utilisant mon CPF, devenir pilote de drones professionnel grâce à une formation. J'ai ensuite passé le certificat théorique et maintenant je suis prête à démarrer cette activité ! Je ne gagnerai pas nécessairement de l'argent, mais maintenant je peux prendre des vues aériennes, ce qui m'a toujours fait baver d'envie... <br /> <br /> Bon sans aller aussi loin, j'ai beaucoup d'occupations entre le conseil syndical de ma copro, des balades photos dans Paris et ailleurs, du bénévolat, et pour maintenir ma forme je viens de me mettre à suivre un cours de gym 2 fois par semaine. J'ai la chance de ne pas avoir de gros problèmes de santé pour l'instant mais effectivement je sens bien, que peut-être, je n'aurais plus beaucoup de bonnes années...<br /> <br /> Les collègues me manquent un peu, comme tous les gens de l'extérieur que je retrouvais régulièrement, mais le boulot, pas du tout !<br /> <br /> J'espère avoir apporté quelques éléments à votre réflexion...
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C
Bah moi j'ai hâte.<br /> <br /> <br /> <br /> Je suis usée jusqu'à la corde par mon environnement actuel de travail. <br /> <br /> Je ressens dans mon corps et dans ma tête ces quarante années passées à bosser dans différents domaines.<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai eu plusieurs vies professionnelles, éloignées des unes des autres, voulues, choisies, j'ai combattu parfois pour avoir un poste loin de mon parcours d'étude, mais aujourd'hui, je veux arrêter le plus vite possible.<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai donné aux plus près des autres humains une part de ma vie active, physiquement et moralement mais maintenant j'ai des envies de rythmes différents, de m'écouter davantage (au lieu d'écouter les autres ;) ), de liberté sur les routes si la santé me le permet.<br /> <br /> Et voilà bien là le sujet important.<br /> <br /> <br /> <br /> Mes expériences familiales montrent qu'il arrive que ce soit impossible de profiter de cette liberté retrouvée à cause d'une santé défaillante ou pire d'un arrêt brutal par disparition non programmée.<br /> <br /> <br /> <br /> Je veux donc profiter, oui profiter même si la période sociétale ne s'y prête pas, des quelques années qu'il me reste pour réaliser encore quelques rêves nomades.<br /> <br /> <br /> <br /> Après moi le déluge pourrais-je dire...ça ne me ressemble pas, pourtant c'est le cas ! Il sera bien temps ensuite de monter dans la galère et de vivre chichement mes vieux jours...<br /> <br /> <br /> <br /> Bon dimanche Pierre
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C
Cher Pierre<br /> <br /> Je savais qu'un jour ou l'autre cette question se poserait (pour ne pas dire s'imposerait) à toi. C'est en effet un choix auquel nous sommes tous confrontés à un moment de notre vie. Du moins, si nous faisons partie de cette catégorie de gens que l'on dit « actifs » (comme si soudain, on devenait passifs en arrêtant de travailler)<br /> <br /> Tu évoques à travers la réaction de ton père l'importance de la valeur travail, qui n'a évidemment pas la même connotation selon que l'on fait un travail choisi ou subi (c'est un peu comme pour la solitude)<br /> <br /> Ce que je sais, d'expérience, en ayant connu beaucoup de monde d'horizons divers, c'est que plus on a eu un travail dur, pénible, peu valorisé, peu lucratif, et moins on se pose de questions par rapport à un arrêt de l'activité.<br /> <br /> Je connais peu de gens hésitant à laisser leur marteau-piqueur, si on leur propose d'arrêter légalement et d'être payés quand même.<br /> <br /> Nous devons donc en déduire que lorsque l'on a la chance de se poser la question, c'est qu'on a un métier suffisamment nourrissant, passionnant, et socialement reconnu. <br /> <br /> Cela a été mon cas. Alors pourquoi ai-je résolu si vite mon dilemme ? Peut-être que malgré la passion avec laquelle j'ai enseigné toute ma vie, le côté contraignant du métier (horaires, fatigue) commençait à me peser. Peut-être aussi parce que cette décision arrivait à un moment-clé de ma vie, où je savais pertinemment que des épreuves m'attendaient (décès de mes parents, gestion de leur succession, départ de mes enfants, divorce) et que toute mon énergie serait mobilisée. Travailler, dans ces conditions, me semblait un tour de force.<br /> <br /> Peut-être parce que j'avais envie de vivre autre chose, tout simplement. <br /> <br /> Pour toutes ces raisons, je n'ai pas hésité à tourner cette page primordiale.<br /> <br /> J'aime beaucoup ta phrase : qu'ai-je envie de vivre ? Je crois que la réponse qui s'est imposée à moi, au moment du choix, fut : la liberté.<br /> <br /> Voilà ce que j'avais fortement envie d'expérimenter : gérer mon temps à ma guise, avec pour seules contraintes celles que je me mets à moi- même à chaque nouveau défi (par exemple, je travaille en ce moment à peindre en vue d'exposer. J'aimerais aussi intégrer une chorale. Cela me demande des choix, une discipline, mais je me sens libre.)<br /> <br /> Je reprends tes mots : « Il y a tant de choses que j'ai envie de faire  ! » C'est un cri du cœur. Alors vas-y. Fonce. Fais ces choses ! La vie est si courte...Ne redoute pas de prendre goût à la liberté, car certains en rêvent.Ne culpabilise pas d'être « payé à ne rien faire » Ce n'est pas une pension ni une rente, c'est un retour sur investissement. Cet argent, tu l'as en quelque sorte mis de côté en cotisant toute ta vie. Et tu as contribué à la société beaucoup plus et mieux que certains de nos chers politiques qui cumulent des retraites de princes.<br /> <br /> En guise de conclusion, je dirai que notre société (qui n'en est pas à une contradiction près) est capable de décréter qu'à 60 ans, on est vieux et fragiles quand il s'agit de nous vacciner, mais jeunes et en pleine forme pour continuer à travailler...Ça me laisse rêveuse.<br /> <br /> Voilà les quelques réflexions que m'ont inspirées ton billet.
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J
Aussi confortables soient-ils, avoir le popotin sur deux coussins, n'est peut-être pas la meilleure des solutions. Pour faire court :) tu vas petit à petit te sentir à l'étroit, moins à ta place. Que quelqu'un d'autre guette pour prendre la tienne...<br /> <br /> Ton papa est un homme sage, le bonjour de ma part :)<br /> <br /> Bises, Pierre... il pleut des cordes en Balagne :)
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Q
Difficile dilemne. J'ai pris "ma retraite" très tôt, de manière anticipée, en disant à mes collègues que je ne me mettais pas en retrait mais que je partais pour rencontrer d'autres gens, pour apprendre, pour mener d'autres combats.... Il y a 20 ans que je suis très engagée dans le monde associatif, que j'acquiers d'autres connaissances, rencontre d'autres gens... Je ne me suis jamais sentie à la charge de la société car je donne tout ce que je peux donner, quelques compétences acquises dans ma vie professionnelle, du temps, de l'empathie... et je n'ai jamais regretté mon choix. Et mettez votre bien être dans la balance, physiquement, les années entre 50 et 60 ans, ce ne sont pas les mêmes que celles entre 60 et 70 ans.... bon choix et bonne route
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