Écrire encore ?
Voilà une semaine que j'ai posé ici, sans les publier, les quelques photos qui suivent. Elles dataient déjà de deux semaines et, de ce fait, le temps écoulé ne démontrait pas que l'envie d'un partage immédiat me submergeait...
Ces photos étaient censées m'inspirer. Bof...
Seuls quelques bouts de phrases me sont venus, sans me convaindre de leur pertinence.
Pourquoi ces mots ? Quelle intention laissaient-il percevoir ? À qui étaient-ils adressés ? Qu'est-ce que je cherchais à exprimer ? Avais-je seulement quelque chose à dire ?
Probablement.
Aujourd'hui je publie le tout, en me disant que peut-être cela déclenchera quelque chose.
Ou pas.
9 juillet 2023
S'effacer.
Laisser le silence s'installer.
Constater qu'aucun manque n'en découle.
Prendre la mesure de ce silence, du temps libèré qu'il offre.
Songer aux liens instaurés, à ce qu'ils sont devenus avec les ans. Les décennies.
Distanciation, effacement, dévitalisation.
Déliaison.
Ne pas faire durer ce qui n'a plus raison d'être.
Accepter d'avoir évolué, d'avoir changé de centres d'intérêt.
Parce que tout change. Tout est impermanence.
J'écrivais. Je ne le fais plus.
Je partageais mes états d'âme, mes questionnements existentiels.
Ce ne sont plus les mêmes.
Haute Maurienne, 24 juin 2023
* * *
Qu'il m'est difficile d'extirper des mots qui ne viennent plus tout seuls. Le chemin, devenu étroit sentier, semble s'être refermé. Je ne sais plus quoi écrire. Ne sais plus comment. La source semble tarie.
Écrire ici a t-il encore un sens ? Cet espace a t-il encore des raisons légitimes d'exister ? Me correspond-il encore ? Que représente t-il pour moi ? Pour d'autres ?
Ai-je encore quelque chose à exprimer ?
M'acharner, n'est-ce pas une façon de maintenir ce qui n'est plus ? Et vouloir maintenir l'existant, n'est-ce pas régresser ?