
« Attendre que le flot [du manque] arrive, l'envahisse, la submerge, et puis décroisse jusqu'à s'en aller pour un temps ». La métaphore, écrite par Célestine, m'a touché par sa justesse. Car c'est exactement ainsi que je me suis vu submergé par la déferlante d'un manque et ses vagues successives. Longtemps je n'ai pas su faire autre chose que me laisser malmener, entre vaine résistance et engloutissement. L'alternance des creux et des périodes de répit avait la fatalité de l'inéluctable. Jusqu'à ce que je parvienne à me laisser...
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