Impulsivité
Il y a peu quelqu'un faisait allusion dans un commentaire à mon calme apparent. Il est vrai que je m'énerve rarement et ce carnet montre peu de coups d'éclat (j'ai créé la rubrique "coup de gueule" spécialement pour mon précédent billet).
Je n'aime pas la colère et me méfie de l'impulsivité. J'ai trop souffert de leur injustice dans mon enfance. Alors j'évite d'entrer dans ces registres émotionnels. Peut-être parce que j'ai compris que la colère exprimait une inquiétude, une souffrance, une révolte... qui n'étaient pas toujours justifiées. Ce sont des expressions personnelles d'un ressenti personnel. Pas forcément objectif. Donc potentiellement injustes (mais aussi parfois parfaitement justifiées !). La colère c'est souvent crier son nombrilisme très fort. Ledit nombrilisme étant parfois collectif...
Mais la colère c'est parfois se révolter contre une injustice réelle, et celle-ci ne doit pas être étouffée. Pas toujours facile de discerner quand on n'a pas les éléments en main...
Alors voila, j'ai réagi avec mes émotions d'homme qui réfute un certain nombre de clichés sur les hommes. Je me suis senti assimilé à un groupe dans lequel je ne me reconnais pas toujours. Ma position me semblait donc justifiée (et elle l'est en certaines circonstances). Ma réaction l'était-elle ? Pas forcément. Car je ne savais rien de ce qui a pu déclencher la colère qui a déclenché la mienne par ricochet. J'ai réagi impulsivement en laissant libre cours à mes émotions personnelles. Je n'ai pas cherché à comprendre pourquoi Coumarine s'énervait. Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, et c'est particulièrement regrettable quand c'est avec des gens que j'apprécie.
Je ne suis jamais assez à l'écoute de l'autre...
Tant que je n'aurais pas acquis suffisamment de confiance en ce que je suis, ce genre de réaction se produira. Cependant, tant que cela ne coupe pas le dialogue, voire le stimule, il n'est pas forcément nécessaire de vouloir éviter la colère.