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Alter et ego (Carnet)
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16 novembre 2006

Il ne dépend que de moi...

Woufff, quel claque ! Un commentaire de Plume m'a saisi au réveil, faisant surgir en un instant tout ce que je m'efforce d'apaiser. Secouage salutaire. J'aime...

Ainsi je n'échapperai pas à ce que je dois approfondir. Je ne demande pas mieux ! Ce n'est pas dans le silence et la retenue que je pourrai avancer. J'ai besoin, et envie, d'échange variés avec des personnes venues d'horizons divers. Hormis les amitiés proches, qui connaissent beaucoup de moi, il y a aussi le partage avec ces inconnus qui s'expriment librement en ignorant mon histoire. J'apprécie ce regard, en apparence "neutre". La confrontation à votre altérité, lecteurs qui vous exprimez, est un accompagnement vers ce que j'ai à découvrir de moi. La réflexion en solitaire est nécessaire, mais ne vaut que lorsqu'elle s'exprime. A quoi bon garder en moi ce que je découvre ? A quoi bon le découvrir si je ne le partage pas ? Je crois que l'appropriation de soi se fait dans le partage.


Alors, sûr d'aimer toujours ?

Non.

Oui.

Toujours n'existe pas davantage que jamais. Ce sont deux concepts absolus, donc inatteignables. La seule chose que je puisse dire, en accord avec Socrate, c'est que je ne sais pas. Je ne sais pas si l'amour peut durer toujours ou bien s'il ne dure jamais toujours. Et personne ne peut être sûr de l'un ou de l'autre sans se leurrer lui-même. Ce redoutable déterminisme semble, hélas, fréquent.
Ce que je sais, en revanche, c'est que je suis libre de mes choix. Libre de croire que l'amour peut durer toujours, ou qu'au contraire il ne dure jamais. Je suis un être doué de raison et à ce titre je peux choisir le sens que je donne à mon existence. Je peux donc choisir de consacrer mon énergie à des causes en lesquelles je crois. Ce peut être l'amour.

Je peux décider, non pas d'aimer toujours, mais de faire en sorte d'aimer toujours. L'un est passif, l'autre est actif. Or je ne vois pas l'amour passif très porteur de sens...
Inversement je peux aussi décider que l'amour ne dure jamais, ou que cet amour-là n'est pas pour moi, que je n'en veux pas, ou ne m'en sens pas capable, ou pas digne. Ce sont des choix, généralement peu conscients, voire totalement inconscients. Ils conduisent à la réalisation d'autoprophéties : en agissant ainsi je me débrouille pour que ma vie corresponde à ce en quoi je crois. Ou autrement dit: « la vie me donne ce que j'attend d'elle ». Pour le meilleur ou le pire, je suis l'acteur du destin que je me choisis. Vertigineux, non ?


Alors, "amour toujours" n'existerait pas ?

Aimer, on le sait, est un mot vague aux significations multiples. De quel amour parlons-nous dans ce "toujours" ? Du sentiment amoureux, c'est à dire de cet "amour" passif qui nous "tombe dessus", qui peut fluctuer, aller et venir, naître et disparaître. En fait il s'agit là davantage de désir de partage que d'amour. Aussi beau et merveilleux puisse t-il être, il est quand même assez "bête": il s'impose, nous prend et nous emporte sans qu'on n'y puisse rien. Il a quelque chose de primitif, d'animal, bien qu'adapté à notre humanité: il a une large part de cérébral pour envelopper le pulsionnel.
Compter sur le toujours de cet amour serait irresponsable et très naïf. Je ne pense pas que quiconque y croit sérieusement, passé l'adolescence, même si la plupart d'entre nous en rêvent tout en s'en défendant. On aimerait y croire... Mais on sait bien que le désir et les sentiments se nourrissent, se travaillent, demandent qu'on y consacre de l'énergie et du temps. Cet amour désirant s'entretient. Il ne va pas de soi, il demande des efforts. Et c'est là que se situe le choix de la durée.


Jusqu'où entretenir l'amour amoureux ? Jusqu'à quand y croire ?

Si l'amour est un choix, il recquiert une volonté. Et celle-ci dépend de la persévérance, de la capacité à résister aux aléas et forces contraires. Accepter la différence de l'autre est un défi. La capacité à croire en soi, en l'autre, et surtout en un "nous" est posée comme fondations et évolue avec le parcours de vie.
L'amour amoureux demande une énergie et celle-ci n'est pas inépuisable. C'est une ressource renouvelable... à condition d'être nourrie en retour de façon équivalente. On ne donne pas indéfiniment sans s'assécher, mais on ne reçoit pas en excès sans être noyé. Dans les deux cas on y perd le désir, ce fragile équilibre entre manque et satisfaction. Trop ou pas assez, ce n'est qu'une appréciation subjective, la marque d'un décalage dans les attentes. L'amour amoureux est avant tout fondé sur le principe de désir conjoint, sous forme de réciprocité, qui est la forme la plus subtile de communication.
Sans cette communication intime, l'énergie qui conduit vers l'autre vient à manquer.

L'amour en meurt.
Vraiment ?



Je crois qu'il existe une autre forme d'amour: celle du don désintéressé. Aimer l'autre pour ce qu'il est, quel qu'il soit. Aussi différent soit-il de moi. Cet amour là est d'un autre registre puisqu'il n'attend pas de retour, ni d'être nourri autrement que par la paix ressentie à aimer ainsi. Il se nourrit de lui-même. De ce qu'il offre. Il va de l'intérieur vers l'extérieur.

Et puisqu'il n'a besoin de rien, que sa source est en lui-même, qu'il résulte d'un choix et d'une progression spirituelle, je crois que cet amour peut durer toujours. Même si parfois il ne peut, ni ne doit s'exprimer.

C'est aussi le plus difficile à atteindre, parce qu'il ne dépend que de soi.


[PS: c'est quand même vachement mieux quand l'amour est réciproque, hein !!!]

Commentaires
P
C'est "drôle" car pour moi le mot "échec", son sens me semble fortement définitif...comme une conclusion !...<br /> Pour la "répétition" des erreurs je pencherai pour croire qu'il y a une exigence de compréhension de soi par rapport à une situation vécue, ... surtout en amour. Une leçon de soi !...et que tant que cette leçon ne serait "intégrée" ou tout au moins en avoir la volonté...la vie vous remet devant cette même leçon : qui finalement nous pousserait de toutes façons à "trouver quelquechose de soi même"...Il y aurait alors "échec" dans peut-être le fait de ne pas y trouver notre part d'inconscient en celui-là... cette seule part qui pourrait nous rendre indulgent et transformer cet "échec" en "erreur" .<br /> <br /> Indulgent et exigeant doit peut être se concilier ! mais pas facile...faire constament la part des choses est "épuisante" ! peut être que cela vient de plus en plus naturellement avec l'âge...mais je ne suis pas non plus une "sage" boudhiste !<br /> <br /> Pour l'élan de vie... c'est sans doute tout ce qui compte !, ce qui nous "sauve" !<br /> Je ne sais pas si j'ai "compris" beaucoup de choses de l'existence...je sais juste que cette démarche est assez "ancienne" chez moi ! et que donc j'en ai assez l'habitude ! et puis je viens de "faire une pause" de 10 ans ! et y'a du boulot encore mais ça me manquait !!! même si je sent qu'il va falloir que "j'arrêtes de penser" pour être plus dans l'action et peut être aussi "le laisser aller"... ne pas vouloir tout contrôler !<br /> <br /> Aller et venir à l'intérieur de soi... !<br /> <br /> :O)))
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P
Généralement je n'utilise pas le mot "échec", préférant comme toi celui d'"erreur". Mais je me demande si la répétition de situations semblables ne conduit pas à les concevoir comme des échecs inéluctables.<br /> <br /> Pour ma part je me sens en échec... tant que je ne suis pas parvenu à résoudre un problème. Tant que je n'ai pas renoncé à le résoudre. L'échec a pour moi l'idée de temporalité.<br /> <br /> Tout à fait d'accord avec les "passages obligés" qui nous permettent de comprendre certaines choses.<br /> <br /> J'aime bien les liens que tu fais entre des contraires: continuer et cesser une situation, exigence et indulgence. Nous sommes toujours tiraillés entre des pôles antinomiques et le doute vient de ce temps qu'il nous faut pour choisir entre les deux. Et bien souvent on ne peut pas distinguer puisque la vie est largement faite de situations complexes avec plusieurs problématiques inbriquées.<br /> <br /> «si vous partez sur l'obstacle en vous disant "je n'y arriverai pas", vous aurez beau avoir le meilleur cheval possible...il ne sautera pas cet obstacle ! »<br /> Tout à fait juste !<br /> <br /> «Je vois des amies (...)qui, seules, maintenant sont souvent dans un "plus jamais cela". Un postulat très agressif en fait...et qui commencent donc à fermer une tonne de porte aux "possibles"...»<br /> Oui, c'est assez attristant en fait. J'ai beaucoup de mal à comprendre cette "cassure" dans ce que j'appelle "élan de vie".<br /> <br /> A te lire, je vois que tu as compris beaucoup de choses de l'existence ;o)
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P
"Je crois qu'il y a bien des avantages à ne pas vivre sous le même toit (bien des inconvénients financiers aussi...)".<br /> <br /> une amie m'a dit l'autre jour... que tous les couples devraient faire "chambre à part" !<br /> Alternative ?!<br /> <br /> :o)
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P
"échec...échec"... ce mot-là n'arrive pas à raisonner en moi !...<br /> Je me retourne et je regarde derrière moi : j'y vois des "erreurs" insconscientes le plus souvent...des dérapages peut-être ? mais je n'ai jamais ce sentiment d'échec... et même à l'heure où je reprends "les rênes de ma vie", avec d'ailleurs, un peu plus de conscience de moi même !... de ce que je suis, ce que je veux et ne veux pas...je n'ai pas ce sentiment là !.Même avec cette confrontation nouvelle de douleurs enfantines qui m'ont entraînée là où je suis aujourd'hui et ne peut plus être...je n'ai vraiment pas ce sentiment là.Ni de regrets même...et encore moins de "rancune". Je suis indulgente !... Mais je suis "fataliste" aussi et surtout d'un tempérament plutôt "optimiste" ! ça m'aide peut être ?!... Je me dis simplement que ce que j'ai vécue était aussi un "passage" obligé...pour apprivoiser des "peurs" inconscientes. Non ! pour moi "l'échec" serait de "continuer" ainsi, la tête sous l'aile, pour garder je ne sais quel confort matériel, financier et même "affectif" finalement...Faire "semblant" de n'avoir rien vu...il serait bien là mon sentiment "d'échec" !<br /> Je pourrais même me dire aussi "quelle perte de temps" ! mais là non plus !. Je me dis juste : "il est temps !" là maintenant. et qu'importe l'âge !... et qu'importe le temps mis à se "retrouver" !!! Peut être,(même sûrement) qu'un autre "il est temps" viendra plus loin...plus tard... <br /> Décider d'avancer avec "plus de lucidité" sur soi déjà ! c'est déjà pas mal...non ?. J'en reviens à l'indulgence...je penses être "indulgence" avec moi même, surtout avec moi "petite fille-enfant-adolescente... indulgente finalement de mes "actes inconscient" mais "exigeante" de ce dont je suis consciente aussi ! suis-je claire ?! En tous cas cette indulgence est aussi "donnée" aux autres... Je constate, j'ai subie, j'ai "souffert" de rien d'extraordinaire mais "quand même" !...Disons plutôt que je découvre des "dégats d'enfances"qui m'ont amené à une ou des "attitudes" qui ne me vont pas, plus !.Mais en aucun cas je "n'en veux" à qui que ce soit de quoi que ce soit !!!. Je suis "responsable" de moi ! pas des autres... et là vient l'indulgence. Peut-être le fameux "pourquoi ?" à la prise de conscience de quelquechose de douloureux...et vite un "pourquoi pas ?!!!"...Attitude volontaire...La seule "prise de conscience" me suffit sans doute à repartir, à en être "heureuse" déjà d'avoir "touchée" à cela ! D'avoir sortie de mon "insconscient" un peu de "conscient"...<br /> J'estime qu'essayer de "comprendre" ce que les autres "m'ont fait"...ou pas ! serait presque une perte de temps...Je parles là : de l'enfance bien sûr !... De quelquechose indépendant de moi "construite"...Je penses même que c'est inutile...où alors : il faudrait pouvoir allez sonder, farfouiller l'insconcient des adultes d'alors...leurs douleurs enfantines aussi...de ceux qui ne sont de toutes façons plus là !.Peine perdue !!!<br /> Bref ! ':o))))<br /> Je voudrais aussi reparler de quelquechose auquel je suis profondément attachée... "la vie est pertinement bien faîte"...et ce quelquesoit les obstacles... C'est un peu comme en équitation (!!!) si vous partez sur l'obstacle en vous disant "je n'y arriverai pas", vous aurez beau avoir le meilleur cheval possible...il ne sautera pas cet obstacle !et bien je penses que l'on a aussi un "pouvoir" de penser sa vie, d'avoir confiance et de communiquer celle-ci, même inconsciement à soi d'abord, mais aussi aux autres !... <br /> Une question d"attitude" sans doute. Ne pas avoir peur de se "faire mal" peut être...vouloir "sauter" déjà ! s'en tenir à ça...<br /> Je vois des amies qui "ont souffert" de relations douloureuses... et qui, seules, maintenant sont souvent dans un "plus jamais cela". Un postulat très agressif en fait...et qui commencent donc à fermer une tonne de porte aux "possibles"...J'aime à croire, moi, qu'"avoir vécu et repérer" une sorte de "douleur" en soi" par rapport à un mal être vis à vis d'une tranche de vie : ne peut plus se reproduire...en tous cas : pas pour ceux qui y ont vu une sorte de leçon !...que le corps et l'âme "s'arment" de cela... comme "grandir, être plus fort intérieurement"...être "protégée" en quelques sortes et que par contre : un volontarisme forcené de "repartir" en se disant : "le prochain" sera comme si, comme ça... pas comme si, pas comme ça...c'est mettre trop de voiles sur des possibles !...Je ne suis pas sûre d'être très claire à lire !!!??? <br /> L'idée de "rester ouverte" à l'autre, aux autres, à la surprise d'une rencontre...en se "sachant" en pleine "conscience" de soi...de son nouveau "ressenti", de cette "nouvelle intuition"...et même en se méfiant de notre propre méfiance...<br /> Voilà ! ne pas mettre "d'obstacles" là où il n'y en a plus...!<br /> Ce n'est pas "d'égoisme" dont tu parles Pierre ! c'est de savoir d'abord "s'aimer soi même" pour juste pouvoir "aimer l'autre, les autres". C'est un peu une condition indispensable non ?!...S'aimer, se sentir complet : même seul ! pour ne pas continuer à demander à l'autre de "combler" encore ses manques... même si de toutes façons nos manques "non repérés" en soi restent à combler et on besoin encore de l'autre ! (je suis compliquée il me semble ce matin ! je pars dans tous les sens !!! hé éhé ). <br /> Soudain je me dit "et si se faire du bien" c'était aussi accepté que l'on aura "encore mal" ???!!! ah ah ah... à méditer !<br /> Bonne journée à tous...
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P
Christine, oui le bonheur à deux se construit jour après jour et demande une adaptation constante à la différence de l'autre. Cette différence qui, précisément, nous attire au moins autant que les ressemblances.<br /> Cependant il semble que tu n'envisages ce bonheur à deux que sous la forme de la vie en couple.<br /> <br /> Au point où j'en suis de mes avancées je ne recherche plus cela. Pas comme un préalable en tous cas. Je crois qu'il y a bien des avantages à ne pas vivre sous le même toit (bien des inconvénients financiers aussi...).<br /> <br /> Je ne crois pas à "la femme de ma vie", et ce depuis bien longtemps. Pourtant il y a des "femmes de ma vie" qui auront eu un impact considérable sur mon parcours, et avec qui une alchimie particulière à pu se développer qui fait que je reste lié par l'esprit à ce qui est devenu une partie de moi. Ma vie n'est ce qu'elle est que parce qu'il y a eu ces rencontres.<br /> <br /> Vivre seul ne me fait pas peur. Par contre j'aimerais ne pas être seul à partager des moments de bonheur, ni être privé de tendresse et d'affection. J'aime sentir le désir qui rapproche ceux qui s'aiment. J'aime donner du bonheur et en recevoir. Ouais... rien de bien original là dedans, hé hé...<br /> <br /> Devient-on égoïste avec l'âge ? Oui, certainement. Et c'est très bien ! L'égoïsme c'est savoir penser à son égo d'abord. Savoir s'écouter et se faire du bien, tout en se préservant de ce qui fait du mal. Ça ne veut pas dire qu'on ne pense qu'à soi et qu'on se fout des autres...<br /> Ceci dit l'équilibre entre le "bon" égoïsme, qui s'accompagne d'altruisme et le "mauvais" égoïsme hypercentré sur soi n'est pas forcément évident à trouver. Peut-être que cette recherche conduit à des fluctuations ?<br /> <br /> <br /> Plume, tout à fait d'acord avec le fait de "se sentir vivant".<br /> D'ailleurs ne se sent-on pas particulièrement vivant quand on aime ? Et n'est-ce pas ce qu'on cherche à "garder" quand on a envie que l'amour dure ? Sauf que chacun ne se sent pas vivant dans les mêmes choses et qu'il est indispensable que le couple trouve une façon de maintenir conjointement ce désir de vie "ensemble" (ce qui ne signifie pas nécessairement de vivre ensemble). Et c'est là que les peurs de chacun peuvent entre en action et faire ressentir cet "ennui" comme mortel et baisser les bras en se disant que c'est encore raté. D'échec en échec se développe la certitude que ce ne sera qu'échec.<br /> Non, il faut y croire et se battre pour que l'amour demeure vivant. Mais se battre ensemble ! Avec, et pas contre. Tant qu'à passer de l'énergie autant que ce soit dans le bon sens.<br /> <br /> C'est un défi permanent, mais c'est aussi ce qui rend "vivant".
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P
A lui tout seul, mon titre suffirait à exprimer ma pensée ce matin...<br /> Et peut être que si l'on veut vivre "intensément" justement avec ces bonheurs intenses et ses déchirements aussi... font simplement en sorte qu'on se sentent "vivant"...<br /> Je crois que l'on a tous besoin de cela ! et que si l'ennui s'installe ou commence à s'installer...si on se révolte de cela...c'est pour beaucoup la perte de se sentiment là: se sentir "vivant"..insupportable !<br /> Et on préfère perdre ou laisser...partir dans l'inconnu pour au moins "retrouver" cela...laisser à la vie le soin de nous surprendre !<br /> Mais bien sûr Chrisine, avec en grandissant, le soin de se "protéger"...<br /> C'est peut être là aussi le danger "vouloir se protéger" !!! mais de qui ?, de quoi ?...de ressouffrir encore ? d'"aimer"?...<br /> Terrisson : "Mieux vaut avoir aimé et perdu que de ne pas avoir aimé du tout"...<br /> Sans tombé dans le "masochisme"...je penses quand même qu'il faut justement se méfier de nos carapaces qui ne seraient pas "naturelles" (c'est à dire à mon sens : acquises naturellement par l'expérience et l'âge et sa propre vie)...car c'est se "fermer" "s'enfermer"...et à mon sens, je pencherai plus pour tenter, même si c'est difficile, de rester "ouverte"...et de se faire confiance pour que nos "nouvelles antennes" nous alertent en cas de "danger" !!!<br /> Au moins Christine tu peux peut être te dire que tu as "sacrifier l'ennui"... que ce sacrifice est certainement douloureux...mais que sans doute c'est la seule façon de vivre "libre et joyeux"<br /> non ?!
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C
@Pierre : "Tu dis aussi que c'est long de construire un amour vrai et que les années passent vite. Mais est-ce une fin en soi d'avoir construit cet amour, ou bien n'est pas de le construire jour après jour qui en fait le bonheur ?"<br /> <br /> Il y a le bonheur, mais pour qu'il ne soit pas héphémère il faut le construire, jour après jour, apprendre à vivre ensemble, apprendre une autre vie, s'adapter à une nouvelle organisation. J'ai par trois fois essayé de reconstruire mais j'ai été déçue par l'autre qui n'allait pas forcément dans le même sens et déroulant ce que j'avais pris soin d'enrouler. Non, vraiment, ce n'est pas facile même lorsque l'amour est là. Peut-être n'ai-je pas rencontré l'homme de ma vie (elle me fait rire cette expression mais je n'en ai pas trouvé d'autre) ? Peut-être suis-je trop exigeante effectivement ? Alors finalement je préfère être seule que mal accompagnée et je me sens de mieux en mieux dans cette solitude. Je n'attends rien aujourd'hui et je pense que c'est mieux ainsi. Je suis fatiguée d'avoir essayé de construire, maintenant je m'occupe de ma propre construction. Devient-on égoïste avec l'age ??? ;-))) <br /> <br /> @Plume : "vis avec la promesse intérieure qu'en te retournant à l'âge de grand départ : "tu n'auras pas ou peu de regrets""<br /> Si je devais mourir aujourd'hui, je ne regrette rien, c'est réel, j'ai l'impression d'avoir vécu tout ce que j'avais à vivre intensément. Je suis divorcée depuis 15 ans et j'ai vécu des choses très belles et des choses très dures aussi. Aujourd'hui je me protège pour ne vivre que du bon. Je renonce au paradis pour ne pas vivre l'enfer, car en amour souvent les deux vont de paire.
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P
Christine, je crois que tu as raison en comparant le "toujours" du mariage et le "peut-être" de relations non contractualisées. Quand on a vécu sous cette "sécurité" du mariage il est peut-être difficile de vivre des relations qui en sont dénuées. Même si ladite sécurité était bien illusoire...<br /> <br /> Oui, cette peur de perdre peut générer exactement l'inverse de qui qui est voulu. C'est donc sur la peur de perdre qu'il faut se poser des questions sur soi. En même temps je crois qu'il n'y a pas de hasard : ne perd t-on pas qui a la peur inverse d'être "attaché" ? Et cette peur de perdre se manifesterait-elle sans signaux d'alerte qui la font naître ?<br /> <br /> Oui, ne pas craindre la solitude, donc être bien en compagnie de soi-même, est certainement une bonne base.<br /> <br /> Tu dis aussi que c'est long de construire un amour vrai et que les années passent vite. Mais est-ce une fin en soi d'avoir construit cet amour, ou bien n'est pas de le construire jour après jour qui en fait le bonheur ?<br /> <br /> Qu'est-ce qui fait mal dans une rupture ? De perdre l'amour ou de perdre cet élan commun ? L'amour n'est pas un état statique, il me semble, mais un mouvement de l'un vers l'autre, l'un avec l'autre, que j'appelle désir.<br /> <br /> <br /> Plume, je suis évidemment d'accord avec ce que tu développes, et notamment cette idée que l'amour nous apprend à Aimer: l'autre, moi, et tous les autres. L'amour (je vais être lyrique), est l'essence même de l'humanité. Et peut-être son seul but ?<br /> <br /> On partage un bout de chemin un certain temps avec un ou une partenaire avec qui on est en phase, compatible, et puis apparaissent inévitablement des décalages dans la façon d'appréhender l'amour, dans la maturité, et le couple en est menacé. C'est là que commence véritablement le travail en commun. Mais chacun ne progresse pas au même rythme et les tiraillements peuvent être fatals.<br /> <br /> <br /> Forestine, «faire en sorte d'aimer toujours» signifie pour moi que l'on se donne les moyens de faire durer. Qu'on se donne pour objectif de faire durer. Non pas coûte que coûte, mais raisonnablement, en y investissant de l'énergie. Je ne vois pas de raisons à ce que cela s'arrête... sauf nos propres limites de résistance. Si l'autre ne veut pas suffisamment se donner les moyens, vient un moment ou la meilleure bonne volonté du partenaire ne suffit plus. L'amour est un désir conjoint et l'amour durable demande que ce désir de durabilité soit partagé. Faire durer l'amour est une lutte commune.<br /> Mais tout le monde ne cherche pas à ce que ça dure, parce que tout le monde n'a pas la même représentation de l'amour, ni les mêmes attentes.<br /> <br /> Moi, sévère avec l'amour désirant ??? Euh... voui, t'as peut-être raison, hé hé ;o) <br /> Ce que tu en dis est tout à fait juste. Mettons-mon pessimisme sur le compte d'une désillusion.<br /> Ce que je veux dire c'est que lorsque le désir partagé est là les choses sont simples et coulent de source. Même cette écoute et ce dialogue dont tu parles se font par une adaptation constante à l'autre, mais qui ne demande pas d'effort. Il y a une grande curiosité, une avidité à découvrir et comprendre l'autre. C'est le sens même du désir.<br /> Cette phrase dit beaucoup: «les deux individus concernés se parlent, s'entendent, se répondent sur une fréquence qui leur est propre». Tant qu'on se parle rien n'est perdu. Mais quand le dialogue s'étiole ?<br /> <br /> Le "vertige de l'amour" c'est Bashung ;o)<br /> <br /> «Mais il faut peut-être abdiquer le pouvoir absolu que l'on espérait exercer sur soi-même, et sans se laisser porter complètement, du moins accepter un certain flottement, une perte de repères pour accéder à un nouveau monde.»<br /> Oui, ça me semble très juste. Peut-être que cette peur de perdre ses repères, son identité, ses certitudes, fait partie de ce qui empêche l'amour...<br /> <br /> Finalement l'amour est une formidable école de vie.<br /> <br /> Merci pour vos commentaires :o)
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P
J'ai tout lu... mais il me faut un peu de temps pour répondre à vos longs commentaires.
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F
Par "se reconnaître l'un l'autre", je voulais dire, se rejoindre, réussir à s'avouer mutuellement que l'on s'aime.
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